AU NOM DE L'UNITE

Mercredi 22 Mai 2013



Le Conseil National des Barreaux se réunit cette fin de semaine, les 23 et 24 mai, en Assemblée Générale et abordera la question sensible de notre "organisation professionnelle", puisque c'est ainsi qu'il faut désormais parler de la gouvernance.

Ne nous y trompons pas : nous sommes à la croisée des chemins.

Soit la structure actuelle évolue ; soit elle disparait, mais au profit de qui ?

Il convient de garder en mémoire que le Conseil National des Barreaux a été imaginé pour regrouper en son sein l'ensemble des sensibilités et diversités de notre profession : ordinales, syndicales, parisiennes, provinciales. Un parlement en quelque sorte. En un mot, il s'agissait d'assurer l'UNITE de la Profession.

Aujourd'hui, alors que la Profession est ouvertement attaquée, méprisée et fait l'objet d'une défiance inédite de la part des pouvoirs publics, nous avons besoin, plus que jamais, de cette UNITE.

Bien évidemment, notre organisation professionnelle doit être réformée.
Bien évidemment, le Conseil National des Barreaux est perfectible.
Bien évidemment, il existe des dysfonctionnements et des difficultés qui limitent son efficacité.
Bien évidemment, le Conseil National des Barreaux souffre d'un déficit de visibilité.

Pour autant, prétendre que toutes les difficultés trouveraient leur source unique dans la nature parlementaire de l'institution est injustifié.
De même que proposer de priver le CNB de la maitrise de la réforme de l'institution nationale, en la confiant à une commission extérieure excluant les syndicats, consiste déjà à prendre parti sur ladite réforme.

Les Jeunes Avocats sont consternés par la prise de position de Madame le Bâtonnier du barreau de Paris qui a indiqué suspendre la participation du barreau de Paris au CNB.
La politique de la chaise vide, véritable dérobade, n'est pas à la hauteur des enjeux qui sont en cause.

On ne peut tout à la fois prôner "plus de démocratie" et déserter le champ du débat démocratique.
On ne peut tout à la fois prôner "plus de démocratie" et tenter d'imposer ses vues par la contrainte.
On ne peut tout à la fois prôner "plus de démocratie" et souhaiter l'exclusion des syndicats de l'institution représentative nationale.
Toutes les prises de position sont respectables... à condition qu'elles soient un tant soit peu cohérentes.

Le bal des pompiers pyromanes doit maintenant cesser.

Chacun doit retrouver son sang-froid et œuvrer dans le sens de la cohésion nationale de notre Profession.

La FNUJA continuera à militer pour l'UNITE, et pour une représentation nationale forte et légitime des Avocats.


Roland RODRIGUEZ,
Président de la FNUJA


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Anne-Lise LEBRETON