Mes chers amis,
Il y a un an en pensant à ce pont de l’Ascension, je m’imaginais, certes être à Bordeaux, mais je dois vous l’avouer, je ne m’attendais pas à être à cette place.
Traditionnellement, l’UJA de Paris investit au poste de Premier Vice-Président de la FNUJA soit l’un de ses présidents d’honneur soit une personne ayant eu un « parcours bureau » au sein de notre Fédé.
Je ne remplis aucune de ces deux conditions et pourtant me voici devant vous afin de solliciter vos suffrages pour devenir votre prochain PVP.
Pour avoir entendu à plusieurs reprises des discours d’investiture à la PVP, je dois vous confesser que j’ai toujours trouvé cet usage curieux et singulier.
A l’heure où je dois m’y prêter, force est de constater que ce rite initiatique permet de faire un point sur soi avant d’entamer une nouvelle histoire.
Je tiens à remercier l’UJA de Bordeaux pour l’organisation de ce beau congrès et quoi de mieux que cette ville pour tenir un discours de vérité.
In vino veritas !
Je suis né le 3 juin 1988 à Boulogne Billancourt, là où deux ans auparavant est également né Guillaume, mon grand frère.
Je suis donc le second enfant de l’Union de mes Parents.
Mon père, Roger, né à Marseille, monte à Paris pour faire des études d’ingénieur, puis l’ENA et entre au ministère de la Défense.
Ma mère, Nathalie, née à Suresnes, à la suite de ses études entre dans une société d’armement.
C’est lors d’un salon militaire qu’ils se rencontrent au pied d’un char d’assaut.
Depuis ce jour, il y a maintenant plus de 40 ans ils ne se quittent plus.
Ils emménagent dans un appartement dans le quartier d’Auteuil à Paris.
C’est dans cet appartement que je devais faire mes premiers pas, mais ils ne furent pas si simples.
En effet, dans les mois qui suivent ma naissance, les médecins constatent que j’ai les séquelles d’une – petite - hémiplégie cérébrale infantile.
« Hémiplégie » mot emprunté du grec médical hêmiplêgia, composé à partir de hêmi‑, « à moitié », et plêgê, « coup », dont la définition est « paralysie, complète ou non, frappant une moitié latérale du corps ».
Je me permets cette précision de vocabulaire car à l’âge de 20 ans à la suite d’une entorse, j’informe le médecin que j’ai moins de réflexe sur la cheville droite à la suite d’une hémiplégie et celui-ci me demande si les symptômes touchent … les deux côtés de mon corps.
Afin de limiter les conséquences de cette pathologie, qui se caractérise par un manque d’élasticité des tendons du côté droit, je suis des nombreuses séances de kiné afin de gagner autant que possible cette élasticité.
J’ai parfaitement conscience que les séances de kiné régulières, jusqu’à mes 10 ans m’ont permis de récupérer l’essentiel de ma mobilité. Lors de mes visites à l’hôpital, j’ai pu prendre conscience du caractère « bénin » de mes séquelles.
Rester dans une salle d’attente d’hôpital pédiatrique permet de relativiser sur son sort.
Après avoir fait ma maternelle à Paris, ma famille quitte la Capitale.
Mon Père quitte le ministère de la Défense – et ses services extérieurs – pour rejoindre le ministère de l’Intérieur et le Corps préfectoral.
J’entre en CP à l’école primaire de Péronne en Picardie.
J’y apprends à lire et comme l’apprentissage passe en général par la reproduction de ce que nous dit la maîtresse, je commence à prendre l’accent picard.
Lors de mes devoirs, ma mère s’assure que je l’assimile bien les consignes de la maîtresse mais pas son accent.
Après 18 mois à Péronne et un nouveau passage par Paris c’est à Provins en Seine-et-Marne que j’effectue ma rentrée de CM2 et presque tout mon collège.
Au cours de ma troisième mon père est une nouvelle fois muté. Si dans un premier temps nous avons connaissance de sa date de prise de poste, nous ignorons encore le lieu. 4 semaines avant cette date nous savons que la destination sera Montluçon.
Pour ceux qui ignorent où se trouve Montluçon, comme moi lorsque l’on m’a annoncé la destination, c’est au nord de l’Auvergne en plein centre de la France.
Les 5 ans que je vais passer dans cette ville restent sur le plan de mes diplômes les plus prolifiques : Brevet, Bac Français, Bac scientifique, Code de la route et Permis de conduire. Je dois vous confesser que pour le dernier je m’y reprends à deux fois. Le premier échec résultant soi-disant du fait qu’il faille s’arrêter quand il y a écrit « STOP » sur le panneau.
J’y découvre aussi une passion qui me poursuit encore. C’est au cœur de la France et donc loin de toute étendue d’eau que je découvre la plongée sous-marine et obtiens mes diplômes.
Après ces années à Montluçon et le bac en poche je remonte à Paris pour y faire mes études.
Si je prends la parole devant vous aujourd’hui c’est bien parce que fort logiquement, j’intègre une faculté ……… de médecine.
C’est après un échec cuisant avec un moyenne générale ne m’autorisant même pas à redoubler que je rejoins la faculté de Droit de Paris Descartes.
J’y retrouve de nombreux visages connus. Statistiquement l’amphi de première année est composé d’un tiers de bacheliers, d’un tiers de redoublants et d’un tiers en provenance de la fac de médecine.
Je valide ma première année sans gloire avec un moyenne générale de 9,9 et le jury consent à me donner le dixième de point manquant.
Ma deuxième année a duré deux ans, le temps de mieux comprendre – apprendre – le droit administratif.
Lors de mon année de redoublement, ayant validé un certain nombre de matières j’ai un emploi du temps très allégé.
Je réalise alors mon premier stage en cabinet d’avocats au sein du cabinet de mon oncle. J’y découvre alors le métier d’avocat, entre pour la première fois dans un tribunal. Je sors de ce stage avec la volonté de devenir avocat, mais je n’ai pas encore trouvé mon domaine de prédilection.
Lors de ma troisième année, je découvre le droit du travail. La vocation de devenir avocat dans cette matière commence à naître.
Afin d’approfondir mes connaissances dans ce domaine, je quitte Paris Descartes à la fin de ma licence pour entrer à la Sorbonne dans un Master 1 spécialisé en droit social. Ma volonté de poursuivre dans ce domaine est acquise. Je me mets en quête d’un Master 2.
J’envoie 21 dossiers dans l’ensemble des facultés de droit ayant un M2 en droit social et j’entre finalement au sein du Master 2 de Clermont-Ferrand.
Je pourrais vous dire que c’est par choix délibéré que je rejoins l’Auvergne car c’est l’un des seuls Master qui proposaient à la fois une période de stage et la réalisation de travaux de recherche mais la réalité est ailleurs.
C’est la seule réponse favorable que j’ai reçue.
Si c’est donc par défaut que je rejoins Clermont, ce fut réellement ma plus belle année étudiante et un acte fondateur de ma vie professionnelle en devenir.
Sur le plan personnel, nous sommes une promotion de 24 étudiants venus de la France entière, nous aimons dire entre non clermontois que c’est notre « Erasmus ».
Mais aujourd’hui il y a un symbole qui me frappe plus encore. Nous étions un rassemblement de femmes et d’hommes de France entière au sein d’une ville dont le club de rugby porte fièrement les couleurs « jaune et bleue ».
Une jeunesse rassemblée sous une bannière « jaune et bleue » faut-il y voir un signe précurseur ?
J’y noue de fortes amitiés et quasiment de liens filiaux qui perdurent aujourd’hui.
Lors de ce Master 2 je réalise un stage au sein du bureau parisien du Cabinet Barthelemy Avocats. Michel Morand qui dirigeait le Master 2 était également Président du Cabinet, j’obtiens donc ce stage par une simple demande auprès de lui.
Lors de ce stage je découvre les deux facettes du métier d’avocat en droit social.
D’un côté le contentieux auprès de Jérôme Artz et de l’autre côté le conseil auprès de Franck Morel.
Si d’un côté on affirme avec force, de l’autre on apporte toutes les nuances nécessaires à l’appui de réponses aux problématiques de clients.
Au terme de ce stage, et après un été studieux, j’intègre l’EFB.
Le jour de la rentrée, la France connaît l’attentat de Charlie Hebdo. Nous sommes au sein de la maison de la Mutualité près de 2.000 élèves-avocats à écouter le discours de notre parrain Henri Leclerc qui, dans ce contexte si particulier, s’attachera à nous dire toute la beauté de ce métier.
A l’EFB si l’on veut s’investir il y a deux associations possibles : l’Institut de Droit Public des Affaires (IDPA) et l’Association des Elèves Avocats (AEA). N’ayant toujours pas la fibre publiciste j’intègre le secrétariat général l’AEA et je vois en parallèle un certain Simon Dubois devenir Président de l’IDPA.
Au travers de l’Association des Elèves Avocats, et au côté de ma présidente, Clémence Amara Bettati, je découvre la vie du barreau de Paris.
Je l’accompagne alors à une soirée de l’UJA de Paris qui se déroule au sein du Cabinet d’Elodie Mulon où je suis accueilli par Aminata Niakaté. J’y retrouve une tête que j’avais découverte 10 ans auparavant sur les bancs de Paris Descartes : Boris Rosenthal.
Avec l’AEA nous organisons un débat pour les élections au Bâtonnat. Avec la neutralité qui m’oblige je suis ma première campagne et un virus vient de naître.
Après un PPI au sein d’une direction des ressources humaines, je retrouve une nouvelle fois Franck Morel au Cabinet Barthélémy pour y réaliser mon stage final.
Au gré d’une rencontre lors de ce stage j’intègre l’équipe de campagne au Bâtonnat d’Olivier Cousi et Nathalie Roret.
Celle-ci n’est pas couronnée de succès et Marie-Aimée Peyron devient Bâtonnier de Paris.
Au terme de mon stage, les équipes parisiennes du Cabinet Barthélémy ne recrutent pas. Le Président du Cabinet me propose de rejoindre le bureau de Pau.
Ayant parcouru la France durant ma jeunesse, j’accepte – après hésitations – cette proposition mais je demande s’il est possible de prêter serment à Paris.
Le 24 novembre 2016, je prête serment devant la première Chambre de la Cour d’appel de Paris et deviens avocat au barreau de Paris jusqu’au 2 janvier 2017 date à laquelle j’intègre le barreau de Pau.
J’y découvre une vie ordinale différente de celle qui j’ai connu à Paris. Si les événements sont moins nombreux, la confraternité est très forte. Une réforme de la carte judiciaire est envisagée et la Cour d’appel de Pau pourrait disparaître. Je réalise alors mes premiers actes « d’avocat militant » et j’adhère à l’UJA de Pau. UJA que j’ai eu plaisir à retrouver lors de ce congrès.
Je découvre alors l’existence de la FNUJA et que celle-ci tient son congrès à Bayonne.
J’envisage de venir en régional de l’étape mais l’UJA de Pau n’était pas adhérente à la FNUJA et en qualité d’avocat salarié je n’ai pas de prise en charge financière. Je renonce à venir.
Malheureusement tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel je ne trouve pas mon épanouissement à Pau. Je remonte très souvent à Paris et les dimanches soir à prendre un avion à Orly sont de plus en plus lourds.
Par l’intermédiaire d’un ami j’apprends que le Cabinet La Garanderie Avocats, qui porte le nom de la première femme élue Bâtonnier de Paris, recrute. Après un entretien de personnalité je suis recruté par Marie-Alice Jourde.
Je remonte à Paris, et retire alors mon épitoge herminée afin d’apposer sur ma robe l’épitoge de mon oncle, celui-là même qui m’a fait découvrir ma vocation, qui exerce désormais en dehors de Paris.
Le binôme Cousi-Roret repart en campagne, l’équipe se reforme et cette fois-ci la fin est heureuse.
J’intègre la Commission Permanente de l’UJA de Paris sous la présidence de Marion Couffignal et participe aux travaux de la commission formation.
Au terme de cette première année de CP, je me rends à mon premier congrès de la FNUJA à Marseille, un second virus vient de naître alors que la présidence de Jean-Baptiste Blanc s’achève.
Lors de ce congrès qui est ma première présence à la Fédé, je découvre les autres UJA.
Je participe aux travaux de la commission formation, enfin j’attends que les travaux commencent. Nous devons rédiger une motion politique à la suite de l’ingérence de la chancellerie sur la réforme de la formation initiale. Alors que les autres commissions travaillent, la commission formation attend un certain « Stéphane ». Stéphane Lallement arrive et la motion prend forme dans un temps record.
En marge des travaux je me retrouve à partager des pastis.
Rétrospectivement, la composition de cette table est un curieux présage mais je pense qu’à cet instant aucun d’entre nous a conscience de cela.
Nous sommes 4 autour de la table.
J’y découvre Charles-Edouard Pelletier, une « Camille » à l’accent prononcé et Niels que je connais de l’UJA de Paris complètent cette table.
A l’issue de ce congrès Camille et Niels intégreront le bureau et je deviens délégué national. Je pense que personne à cet instant n’envisage que ce trio puisse devenir une lignée.
En parallèle, Simon Dubois, président de l’UJA de Paris me demande d’intégrer son bureau en qualité de trésorier et j’accepte.
Malheureusement cette année est trop fortement impactée par le Covid.
Aucune commission permanente en présentiel se tiendra et le lien entre les membres est de plus en plus distant. C’est dans ce contexte que la PVP de l’UJA de Paris me propose de lui succéder à ce poste alors qu’elle brigue la présidence.
J’accepte sa proposition et dois me préparer à une élection.
En effet, l’UJA de Paris connaîtra en 2021, comme ce fut le cas à plusieurs reprises par le passé, une élection pour le poste de Président et de PVP. Anne-Laure Casado l’emporte face à moi.
Je ne regrette rien de cet épisode, il forge le caractère et les amitiés. Les anciens présidents de l’UJA de Paris, à commencer par Marie-Aimée Peyron, m’encouragent à rester et à m’investir à l’UJA : « tu es jeune, tu as le temps, ton heure viendra ».
Restant fidèle à l’UJA de Paris, je collabore de plus en plus dans les travaux de la FNUJA et co-dirige la commission formation d’abord avec Mado d’Aix-en-Provence puis Alexandre de Grenoble.
A ce titre, je participe aux congrès de Lyon puis de Strasbourg. J’aime ces ambiances de congrès où les UJA se retrouvent même si je dois vous avouer avoir eu très peur lors d’un déjeuner épique dans un restaurant de la Petite France.
Professionnellement, alors même que je trouve mon épanouissement au sein du Cabinet La Garanderie et ce, malgré le départ de plusieurs associés, dont Marie-Alice Jourde, je reçois un appel téléphonique de mon ancien maître de stage chez Barthelemy, Franck Morel.
Depuis la fin de mon stage, il a quitté le Cabinet Barthelemy pour servir un Premier ministre et vient de redevenir avocat et me propose de le rejoindre.
Dois-je quitter une structure dans laquelle je m’épanouis pour rejoindre un autre cabinet ?
La question est délicate mais je prends le risque.
Me voici en septembre 2022 recruté par le Cabinet Flichy Grangé Avocats.
Il porte le nom de deux des associés du Cabinet : Hubert Flichy candidat malheureux au vice-bâtonnat de Paris au côté d’un président d’honneur de la FNUJA David Gordon Krief et Joël Grangé actuel membre de CNB qui œuvre dans les commissions formation et collaboration aux cotés de nos élus FNUJA.
Du côté de l’UJA de Paris lors de la CP de passation de pouvoirs entre Anne-Laure Casado et Olivia Roche en juin 2023, Catheline Modat, notre présidente d’honneur prend la parole à la demande d’Anne-Laure et au terme de son discours me décerne la qualité d’Invité Permanent de l’UJA de Paris.
Cette distinction me touche, tant pas la personne qui en est à l’initiative que par la personne qui me témoigne l’amitié de mon UJA.
Mais force est de constater que cette distinction montre aussi que je suis presque au crépuscule de mon activité au sein de l’UJA et de la FNUJA.
L’âge avance est mon heure n’est donc pas venue.
Je reprends le chemin de la campagne au Bâtonnat et coordonne cette fois-ci celle de Louis Degos et Carine Denoit-Benteux, prochain Bâtonnier et Vice-Bâtonnière de Paris. Chère Carine, ton passage aujourd’hui à Bordeaux quasi exclusivement pour être ici à ce moment me touche au plus haut point.
Lors de cette campagne, j’y retrouve alors Clémence Amara-Bettati, Elodie Mulon, Hirbod Dehghani-Azar, Christophe Thevenet et d’autres mais je découvre également une nouvelle génération d’avocats incarnée notamment par Samuel Lellouch.
Ma jeunesse d’avocat semble bien derrière moi et pour reprendre la métaphore de Sonia Ouled-Cheick lors de ce son discours : il n’y aura pas « d’alignement des planètes » pour moi.
Enfin, c’est que je pensais jusqu’au jour récent où l’UJA de Paris m’a proposé l’investiture à ce poste.
Voici où s’arrête ma présentation à ce jour.
J’ai conscience que ce discours est bien trop long mais permettez-moi de dire deux mots sur les mois à venir car comme le disait Victor Hugo : « Je préfère l'avenir au passé, car c'est là que j'ai décidé de vivre ».
J’ai parfaitement conscience de la mission qui va être la mienne et vos attentes.
Devenir PVP sans aucune année de bureau derrière soi, sans avoir présidé une UJA et en étant avocat collaborateur est un véritable défi.
Mais je sais que je peux compter sur ce qui fait ma force et la force de la FNUJA.
En ce qui concerne ma force, je tiens à remercier ma famille c’est fort de mon héritage et de mon éducation que je peux envisager sereinement les mois à venir.
Je sais que tout au long de la route, vous serez à mes côtés pour m’assister si j’en avais le besoin. Vous savoir proche m’apaise.
Je tiens également à remercier mon Cabinet et mon « patron » d’avoir accueilli mon projet au sein de la FNUJA avec bienveillance. En se connaissant depuis plus de 12 ans avec Franck nous savons tous les deux qu’il peut être utile de parcourir d’autres horizons pour s’épanouir pleinement.
En ce qui concerne la force de la FNUJA comment ne pas citer en premier lieu, les UJA. Rien n’est possible sans vous.
Permettez-moi d’avoir une pensée particulière pour l’UJA de Paris que je tiens à remercier de m’avoir fait cette proposition si inattendue pour moi.
Chère UJA de Paris et en particulier ma chère Laura, votre présence en nombre aujourd’hui fait plaisir. Merci pour tout et pour votre confiance ! Je tacherai de m’en montrer digne et je sais que je pourrais compter sur ton soutien sans faille et celui de l’UJA dans les mois qui viennent. Je veux que tu saches que la réciproque est également vraie.
Julie, Lucie et Thibault les membres de l’UJA de Paris qui vont partager cette aventure à mes côtés au sein du bureau de notre fédé en ont également conscience.
Je ne peux pas évoquer le bureau sans avoir une pensée pour l’équipe parisienne sortante, Merci Alexandra et Alizée pour votre franchise, votre bienveillance et vos conseils.
Christophe, une nouvelle aventure s’ouvre pour toi, 12 ans après un parallélisme entre nos M2 réciproques qui nous avait réunis autour d’un déjeuner à Vulcania, un nouveau parallélisme va naître.
En deuxième lieu, je souhaite remercier les Présidents d’honneur et les membres d’honneur avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger. Merci pour vos mots. Ils me donnent une force supplémentaire pour m’atteler à la mission qui m’est dévolue.
En troisième lieu, je tiens à saluer l’engagement de nos élus et des membres appartenant à notre famille au sein des organes comme le CNB, la CNBF et les autres organismes avec des acronymes « barbares » que j’aurais le plaisir d’apprendre à connaître.
En quatrième lieu, Chère Camille, il me tarde de travailler au sein de ton bureau au côté de Rachel, de Marisa, de Florian et de Benjamin. Durant l’année qui s’achève, j’ai vu votre complémentarité et votre complicité. Je ne doute pas que vous saurez nous recevoir au sein du bureau. Nous sommes donc également prêts à travailler à vos côtés.
Camille, depuis ce pastis à Marseille nous avons toujours eu plaisir à nous retrouver. Tu sauras trouver en moi un compagnon de route loyal afin de défendre les jeunes avocats.
Enfin, mes ultimes mots seront pour celui qui va me reprendre le micro. Cher Niels, nous avons appris à nous connaître, j’allais dire « nos échanges vont me manquer » mais je sais qu’ils demeureront.
Si hier soir j’ai eu l’impertinence d’être en Brutus face à toi, Ô César, sache que je n’ai aucunement envie de tuer le père ou la belle-mère en devenir.
Merci pour ton écoute, tes conseils, ta bienveillance, ta patience, ta résilience….
Mes chers amis, vous l’avez compris, en m’accordant votre confiance, une nouvelle page de ma vie va s’ouvrir.
Une nouvelle journée va commencer. Fort de vos soutiens, je peux faire miens les mots d’Henri Leclerc et vous dire qu’à l’aube de cette nouvelle journée « Je crois au matin ».
Je vous remercie.
Il y a un an en pensant à ce pont de l’Ascension, je m’imaginais, certes être à Bordeaux, mais je dois vous l’avouer, je ne m’attendais pas à être à cette place.
Traditionnellement, l’UJA de Paris investit au poste de Premier Vice-Président de la FNUJA soit l’un de ses présidents d’honneur soit une personne ayant eu un « parcours bureau » au sein de notre Fédé.
Je ne remplis aucune de ces deux conditions et pourtant me voici devant vous afin de solliciter vos suffrages pour devenir votre prochain PVP.
Pour avoir entendu à plusieurs reprises des discours d’investiture à la PVP, je dois vous confesser que j’ai toujours trouvé cet usage curieux et singulier.
A l’heure où je dois m’y prêter, force est de constater que ce rite initiatique permet de faire un point sur soi avant d’entamer une nouvelle histoire.
Je tiens à remercier l’UJA de Bordeaux pour l’organisation de ce beau congrès et quoi de mieux que cette ville pour tenir un discours de vérité.
In vino veritas !
Je suis né le 3 juin 1988 à Boulogne Billancourt, là où deux ans auparavant est également né Guillaume, mon grand frère.
Je suis donc le second enfant de l’Union de mes Parents.
Mon père, Roger, né à Marseille, monte à Paris pour faire des études d’ingénieur, puis l’ENA et entre au ministère de la Défense.
Ma mère, Nathalie, née à Suresnes, à la suite de ses études entre dans une société d’armement.
C’est lors d’un salon militaire qu’ils se rencontrent au pied d’un char d’assaut.
Depuis ce jour, il y a maintenant plus de 40 ans ils ne se quittent plus.
Ils emménagent dans un appartement dans le quartier d’Auteuil à Paris.
C’est dans cet appartement que je devais faire mes premiers pas, mais ils ne furent pas si simples.
En effet, dans les mois qui suivent ma naissance, les médecins constatent que j’ai les séquelles d’une – petite - hémiplégie cérébrale infantile.
« Hémiplégie » mot emprunté du grec médical hêmiplêgia, composé à partir de hêmi‑, « à moitié », et plêgê, « coup », dont la définition est « paralysie, complète ou non, frappant une moitié latérale du corps ».
Je me permets cette précision de vocabulaire car à l’âge de 20 ans à la suite d’une entorse, j’informe le médecin que j’ai moins de réflexe sur la cheville droite à la suite d’une hémiplégie et celui-ci me demande si les symptômes touchent … les deux côtés de mon corps.
Afin de limiter les conséquences de cette pathologie, qui se caractérise par un manque d’élasticité des tendons du côté droit, je suis des nombreuses séances de kiné afin de gagner autant que possible cette élasticité.
J’ai parfaitement conscience que les séances de kiné régulières, jusqu’à mes 10 ans m’ont permis de récupérer l’essentiel de ma mobilité. Lors de mes visites à l’hôpital, j’ai pu prendre conscience du caractère « bénin » de mes séquelles.
Rester dans une salle d’attente d’hôpital pédiatrique permet de relativiser sur son sort.
Après avoir fait ma maternelle à Paris, ma famille quitte la Capitale.
Mon Père quitte le ministère de la Défense – et ses services extérieurs – pour rejoindre le ministère de l’Intérieur et le Corps préfectoral.
J’entre en CP à l’école primaire de Péronne en Picardie.
J’y apprends à lire et comme l’apprentissage passe en général par la reproduction de ce que nous dit la maîtresse, je commence à prendre l’accent picard.
Lors de mes devoirs, ma mère s’assure que je l’assimile bien les consignes de la maîtresse mais pas son accent.
Après 18 mois à Péronne et un nouveau passage par Paris c’est à Provins en Seine-et-Marne que j’effectue ma rentrée de CM2 et presque tout mon collège.
Au cours de ma troisième mon père est une nouvelle fois muté. Si dans un premier temps nous avons connaissance de sa date de prise de poste, nous ignorons encore le lieu. 4 semaines avant cette date nous savons que la destination sera Montluçon.
Pour ceux qui ignorent où se trouve Montluçon, comme moi lorsque l’on m’a annoncé la destination, c’est au nord de l’Auvergne en plein centre de la France.
Les 5 ans que je vais passer dans cette ville restent sur le plan de mes diplômes les plus prolifiques : Brevet, Bac Français, Bac scientifique, Code de la route et Permis de conduire. Je dois vous confesser que pour le dernier je m’y reprends à deux fois. Le premier échec résultant soi-disant du fait qu’il faille s’arrêter quand il y a écrit « STOP » sur le panneau.
J’y découvre aussi une passion qui me poursuit encore. C’est au cœur de la France et donc loin de toute étendue d’eau que je découvre la plongée sous-marine et obtiens mes diplômes.
Après ces années à Montluçon et le bac en poche je remonte à Paris pour y faire mes études.
Si je prends la parole devant vous aujourd’hui c’est bien parce que fort logiquement, j’intègre une faculté ……… de médecine.
C’est après un échec cuisant avec un moyenne générale ne m’autorisant même pas à redoubler que je rejoins la faculté de Droit de Paris Descartes.
J’y retrouve de nombreux visages connus. Statistiquement l’amphi de première année est composé d’un tiers de bacheliers, d’un tiers de redoublants et d’un tiers en provenance de la fac de médecine.
Je valide ma première année sans gloire avec un moyenne générale de 9,9 et le jury consent à me donner le dixième de point manquant.
Ma deuxième année a duré deux ans, le temps de mieux comprendre – apprendre – le droit administratif.
Lors de mon année de redoublement, ayant validé un certain nombre de matières j’ai un emploi du temps très allégé.
Je réalise alors mon premier stage en cabinet d’avocats au sein du cabinet de mon oncle. J’y découvre alors le métier d’avocat, entre pour la première fois dans un tribunal. Je sors de ce stage avec la volonté de devenir avocat, mais je n’ai pas encore trouvé mon domaine de prédilection.
Lors de ma troisième année, je découvre le droit du travail. La vocation de devenir avocat dans cette matière commence à naître.
Afin d’approfondir mes connaissances dans ce domaine, je quitte Paris Descartes à la fin de ma licence pour entrer à la Sorbonne dans un Master 1 spécialisé en droit social. Ma volonté de poursuivre dans ce domaine est acquise. Je me mets en quête d’un Master 2.
J’envoie 21 dossiers dans l’ensemble des facultés de droit ayant un M2 en droit social et j’entre finalement au sein du Master 2 de Clermont-Ferrand.
Je pourrais vous dire que c’est par choix délibéré que je rejoins l’Auvergne car c’est l’un des seuls Master qui proposaient à la fois une période de stage et la réalisation de travaux de recherche mais la réalité est ailleurs.
C’est la seule réponse favorable que j’ai reçue.
Si c’est donc par défaut que je rejoins Clermont, ce fut réellement ma plus belle année étudiante et un acte fondateur de ma vie professionnelle en devenir.
Sur le plan personnel, nous sommes une promotion de 24 étudiants venus de la France entière, nous aimons dire entre non clermontois que c’est notre « Erasmus ».
Mais aujourd’hui il y a un symbole qui me frappe plus encore. Nous étions un rassemblement de femmes et d’hommes de France entière au sein d’une ville dont le club de rugby porte fièrement les couleurs « jaune et bleue ».
Une jeunesse rassemblée sous une bannière « jaune et bleue » faut-il y voir un signe précurseur ?
J’y noue de fortes amitiés et quasiment de liens filiaux qui perdurent aujourd’hui.
Lors de ce Master 2 je réalise un stage au sein du bureau parisien du Cabinet Barthelemy Avocats. Michel Morand qui dirigeait le Master 2 était également Président du Cabinet, j’obtiens donc ce stage par une simple demande auprès de lui.
Lors de ce stage je découvre les deux facettes du métier d’avocat en droit social.
D’un côté le contentieux auprès de Jérôme Artz et de l’autre côté le conseil auprès de Franck Morel.
Si d’un côté on affirme avec force, de l’autre on apporte toutes les nuances nécessaires à l’appui de réponses aux problématiques de clients.
Au terme de ce stage, et après un été studieux, j’intègre l’EFB.
Le jour de la rentrée, la France connaît l’attentat de Charlie Hebdo. Nous sommes au sein de la maison de la Mutualité près de 2.000 élèves-avocats à écouter le discours de notre parrain Henri Leclerc qui, dans ce contexte si particulier, s’attachera à nous dire toute la beauté de ce métier.
A l’EFB si l’on veut s’investir il y a deux associations possibles : l’Institut de Droit Public des Affaires (IDPA) et l’Association des Elèves Avocats (AEA). N’ayant toujours pas la fibre publiciste j’intègre le secrétariat général l’AEA et je vois en parallèle un certain Simon Dubois devenir Président de l’IDPA.
Au travers de l’Association des Elèves Avocats, et au côté de ma présidente, Clémence Amara Bettati, je découvre la vie du barreau de Paris.
Je l’accompagne alors à une soirée de l’UJA de Paris qui se déroule au sein du Cabinet d’Elodie Mulon où je suis accueilli par Aminata Niakaté. J’y retrouve une tête que j’avais découverte 10 ans auparavant sur les bancs de Paris Descartes : Boris Rosenthal.
Avec l’AEA nous organisons un débat pour les élections au Bâtonnat. Avec la neutralité qui m’oblige je suis ma première campagne et un virus vient de naître.
Après un PPI au sein d’une direction des ressources humaines, je retrouve une nouvelle fois Franck Morel au Cabinet Barthélémy pour y réaliser mon stage final.
Au gré d’une rencontre lors de ce stage j’intègre l’équipe de campagne au Bâtonnat d’Olivier Cousi et Nathalie Roret.
Celle-ci n’est pas couronnée de succès et Marie-Aimée Peyron devient Bâtonnier de Paris.
Au terme de mon stage, les équipes parisiennes du Cabinet Barthélémy ne recrutent pas. Le Président du Cabinet me propose de rejoindre le bureau de Pau.
Ayant parcouru la France durant ma jeunesse, j’accepte – après hésitations – cette proposition mais je demande s’il est possible de prêter serment à Paris.
Le 24 novembre 2016, je prête serment devant la première Chambre de la Cour d’appel de Paris et deviens avocat au barreau de Paris jusqu’au 2 janvier 2017 date à laquelle j’intègre le barreau de Pau.
J’y découvre une vie ordinale différente de celle qui j’ai connu à Paris. Si les événements sont moins nombreux, la confraternité est très forte. Une réforme de la carte judiciaire est envisagée et la Cour d’appel de Pau pourrait disparaître. Je réalise alors mes premiers actes « d’avocat militant » et j’adhère à l’UJA de Pau. UJA que j’ai eu plaisir à retrouver lors de ce congrès.
Je découvre alors l’existence de la FNUJA et que celle-ci tient son congrès à Bayonne.
J’envisage de venir en régional de l’étape mais l’UJA de Pau n’était pas adhérente à la FNUJA et en qualité d’avocat salarié je n’ai pas de prise en charge financière. Je renonce à venir.
Malheureusement tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel je ne trouve pas mon épanouissement à Pau. Je remonte très souvent à Paris et les dimanches soir à prendre un avion à Orly sont de plus en plus lourds.
Par l’intermédiaire d’un ami j’apprends que le Cabinet La Garanderie Avocats, qui porte le nom de la première femme élue Bâtonnier de Paris, recrute. Après un entretien de personnalité je suis recruté par Marie-Alice Jourde.
Je remonte à Paris, et retire alors mon épitoge herminée afin d’apposer sur ma robe l’épitoge de mon oncle, celui-là même qui m’a fait découvrir ma vocation, qui exerce désormais en dehors de Paris.
Le binôme Cousi-Roret repart en campagne, l’équipe se reforme et cette fois-ci la fin est heureuse.
J’intègre la Commission Permanente de l’UJA de Paris sous la présidence de Marion Couffignal et participe aux travaux de la commission formation.
Au terme de cette première année de CP, je me rends à mon premier congrès de la FNUJA à Marseille, un second virus vient de naître alors que la présidence de Jean-Baptiste Blanc s’achève.
Lors de ce congrès qui est ma première présence à la Fédé, je découvre les autres UJA.
Je participe aux travaux de la commission formation, enfin j’attends que les travaux commencent. Nous devons rédiger une motion politique à la suite de l’ingérence de la chancellerie sur la réforme de la formation initiale. Alors que les autres commissions travaillent, la commission formation attend un certain « Stéphane ». Stéphane Lallement arrive et la motion prend forme dans un temps record.
En marge des travaux je me retrouve à partager des pastis.
Rétrospectivement, la composition de cette table est un curieux présage mais je pense qu’à cet instant aucun d’entre nous a conscience de cela.
Nous sommes 4 autour de la table.
J’y découvre Charles-Edouard Pelletier, une « Camille » à l’accent prononcé et Niels que je connais de l’UJA de Paris complètent cette table.
A l’issue de ce congrès Camille et Niels intégreront le bureau et je deviens délégué national. Je pense que personne à cet instant n’envisage que ce trio puisse devenir une lignée.
En parallèle, Simon Dubois, président de l’UJA de Paris me demande d’intégrer son bureau en qualité de trésorier et j’accepte.
Malheureusement cette année est trop fortement impactée par le Covid.
Aucune commission permanente en présentiel se tiendra et le lien entre les membres est de plus en plus distant. C’est dans ce contexte que la PVP de l’UJA de Paris me propose de lui succéder à ce poste alors qu’elle brigue la présidence.
J’accepte sa proposition et dois me préparer à une élection.
En effet, l’UJA de Paris connaîtra en 2021, comme ce fut le cas à plusieurs reprises par le passé, une élection pour le poste de Président et de PVP. Anne-Laure Casado l’emporte face à moi.
Je ne regrette rien de cet épisode, il forge le caractère et les amitiés. Les anciens présidents de l’UJA de Paris, à commencer par Marie-Aimée Peyron, m’encouragent à rester et à m’investir à l’UJA : « tu es jeune, tu as le temps, ton heure viendra ».
Restant fidèle à l’UJA de Paris, je collabore de plus en plus dans les travaux de la FNUJA et co-dirige la commission formation d’abord avec Mado d’Aix-en-Provence puis Alexandre de Grenoble.
A ce titre, je participe aux congrès de Lyon puis de Strasbourg. J’aime ces ambiances de congrès où les UJA se retrouvent même si je dois vous avouer avoir eu très peur lors d’un déjeuner épique dans un restaurant de la Petite France.
Professionnellement, alors même que je trouve mon épanouissement au sein du Cabinet La Garanderie et ce, malgré le départ de plusieurs associés, dont Marie-Alice Jourde, je reçois un appel téléphonique de mon ancien maître de stage chez Barthelemy, Franck Morel.
Depuis la fin de mon stage, il a quitté le Cabinet Barthelemy pour servir un Premier ministre et vient de redevenir avocat et me propose de le rejoindre.
Dois-je quitter une structure dans laquelle je m’épanouis pour rejoindre un autre cabinet ?
La question est délicate mais je prends le risque.
Me voici en septembre 2022 recruté par le Cabinet Flichy Grangé Avocats.
Il porte le nom de deux des associés du Cabinet : Hubert Flichy candidat malheureux au vice-bâtonnat de Paris au côté d’un président d’honneur de la FNUJA David Gordon Krief et Joël Grangé actuel membre de CNB qui œuvre dans les commissions formation et collaboration aux cotés de nos élus FNUJA.
Du côté de l’UJA de Paris lors de la CP de passation de pouvoirs entre Anne-Laure Casado et Olivia Roche en juin 2023, Catheline Modat, notre présidente d’honneur prend la parole à la demande d’Anne-Laure et au terme de son discours me décerne la qualité d’Invité Permanent de l’UJA de Paris.
Cette distinction me touche, tant pas la personne qui en est à l’initiative que par la personne qui me témoigne l’amitié de mon UJA.
Mais force est de constater que cette distinction montre aussi que je suis presque au crépuscule de mon activité au sein de l’UJA et de la FNUJA.
L’âge avance est mon heure n’est donc pas venue.
Je reprends le chemin de la campagne au Bâtonnat et coordonne cette fois-ci celle de Louis Degos et Carine Denoit-Benteux, prochain Bâtonnier et Vice-Bâtonnière de Paris. Chère Carine, ton passage aujourd’hui à Bordeaux quasi exclusivement pour être ici à ce moment me touche au plus haut point.
Lors de cette campagne, j’y retrouve alors Clémence Amara-Bettati, Elodie Mulon, Hirbod Dehghani-Azar, Christophe Thevenet et d’autres mais je découvre également une nouvelle génération d’avocats incarnée notamment par Samuel Lellouch.
Ma jeunesse d’avocat semble bien derrière moi et pour reprendre la métaphore de Sonia Ouled-Cheick lors de ce son discours : il n’y aura pas « d’alignement des planètes » pour moi.
Enfin, c’est que je pensais jusqu’au jour récent où l’UJA de Paris m’a proposé l’investiture à ce poste.
Voici où s’arrête ma présentation à ce jour.
J’ai conscience que ce discours est bien trop long mais permettez-moi de dire deux mots sur les mois à venir car comme le disait Victor Hugo : « Je préfère l'avenir au passé, car c'est là que j'ai décidé de vivre ».
J’ai parfaitement conscience de la mission qui va être la mienne et vos attentes.
Devenir PVP sans aucune année de bureau derrière soi, sans avoir présidé une UJA et en étant avocat collaborateur est un véritable défi.
Mais je sais que je peux compter sur ce qui fait ma force et la force de la FNUJA.
En ce qui concerne ma force, je tiens à remercier ma famille c’est fort de mon héritage et de mon éducation que je peux envisager sereinement les mois à venir.
Je sais que tout au long de la route, vous serez à mes côtés pour m’assister si j’en avais le besoin. Vous savoir proche m’apaise.
Je tiens également à remercier mon Cabinet et mon « patron » d’avoir accueilli mon projet au sein de la FNUJA avec bienveillance. En se connaissant depuis plus de 12 ans avec Franck nous savons tous les deux qu’il peut être utile de parcourir d’autres horizons pour s’épanouir pleinement.
En ce qui concerne la force de la FNUJA comment ne pas citer en premier lieu, les UJA. Rien n’est possible sans vous.
Permettez-moi d’avoir une pensée particulière pour l’UJA de Paris que je tiens à remercier de m’avoir fait cette proposition si inattendue pour moi.
Chère UJA de Paris et en particulier ma chère Laura, votre présence en nombre aujourd’hui fait plaisir. Merci pour tout et pour votre confiance ! Je tacherai de m’en montrer digne et je sais que je pourrais compter sur ton soutien sans faille et celui de l’UJA dans les mois qui viennent. Je veux que tu saches que la réciproque est également vraie.
Julie, Lucie et Thibault les membres de l’UJA de Paris qui vont partager cette aventure à mes côtés au sein du bureau de notre fédé en ont également conscience.
Je ne peux pas évoquer le bureau sans avoir une pensée pour l’équipe parisienne sortante, Merci Alexandra et Alizée pour votre franchise, votre bienveillance et vos conseils.
Christophe, une nouvelle aventure s’ouvre pour toi, 12 ans après un parallélisme entre nos M2 réciproques qui nous avait réunis autour d’un déjeuner à Vulcania, un nouveau parallélisme va naître.
En deuxième lieu, je souhaite remercier les Présidents d’honneur et les membres d’honneur avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger. Merci pour vos mots. Ils me donnent une force supplémentaire pour m’atteler à la mission qui m’est dévolue.
En troisième lieu, je tiens à saluer l’engagement de nos élus et des membres appartenant à notre famille au sein des organes comme le CNB, la CNBF et les autres organismes avec des acronymes « barbares » que j’aurais le plaisir d’apprendre à connaître.
En quatrième lieu, Chère Camille, il me tarde de travailler au sein de ton bureau au côté de Rachel, de Marisa, de Florian et de Benjamin. Durant l’année qui s’achève, j’ai vu votre complémentarité et votre complicité. Je ne doute pas que vous saurez nous recevoir au sein du bureau. Nous sommes donc également prêts à travailler à vos côtés.
Camille, depuis ce pastis à Marseille nous avons toujours eu plaisir à nous retrouver. Tu sauras trouver en moi un compagnon de route loyal afin de défendre les jeunes avocats.
Enfin, mes ultimes mots seront pour celui qui va me reprendre le micro. Cher Niels, nous avons appris à nous connaître, j’allais dire « nos échanges vont me manquer » mais je sais qu’ils demeureront.
Si hier soir j’ai eu l’impertinence d’être en Brutus face à toi, Ô César, sache que je n’ai aucunement envie de tuer le père ou la belle-mère en devenir.
Merci pour ton écoute, tes conseils, ta bienveillance, ta patience, ta résilience….
Mes chers amis, vous l’avez compris, en m’accordant votre confiance, une nouvelle page de ma vie va s’ouvrir.
Une nouvelle journée va commencer. Fort de vos soutiens, je peux faire miens les mots d’Henri Leclerc et vous dire qu’à l’aube de cette nouvelle journée « Je crois au matin ».
Je vous remercie.