Elections à la CNBF : avant les résultats, les premiers constats

Mercredi 9 Novembre 2016

Demain, nous connaîtrons les résultats aux élections à la CNBF à l'issue du dépouillement.

Après un mois de scrutin, la FNUJA ne peut que déplorer les conditions dans lesquelles les opérations de vote se sont déroulées.

Un scrutin archaïque à l’heure du numérique

Le 10 septembre 2016, la FNUJA dénonçait le recours à un vote papier par correspondance qui :
ne donnait pas de gage de sécurité suffisant de la bonne réception de ces envois, ne garantissait pas la sincérité et la loyauté du scrutin, avait pour effet de limiter la participation des avocats à cette élection au moment où les technologies de l’information et de la communication sont utilisées de manière croissante.
Le scrutin étant désormais clos, force est de constater que toutes les craintes de la FNUJA se sont produites, sans que la CNBF n’ait pris de dispositions avant l’envoi des bulletins.

En effet, cet envoi est intervenu par vagues successives.

Les confrères chanceux ont reçu leur bulletin de vote dès les premiers jours du scrutin, d’autres à la fin du mois d’octobre… pendant que les derniers l’attendent encore.

Lorsque ces confrères ont écrit à la CNBF pour exiger l'envoi d'un nouveau bulletin, la CNBF leur a répondu qu'elle ne pouvait pas le faire pour des raisons de délais d'impression...

Ce qui est extrêmement choquant c'est que pour l'un d'entre eux, candidat UJA sur le collège de Paris, la CNBF est parvenue à réimprimer en urgence un bulletin et à lui faire porter.

Cette situation est totalement inadmissible.

La CNBF est garante de la bonne exécution du scrutin. Elle a gravement failli.

 
Pas de réception de matériel de vote mais la réception des « CNBF Flash » à la gloire de la mandature sortante

De plus, alors que les opérations de votes étaient encore en cours, la CNBF a décidé de diffuser massivement un "CNBF Flash" opportunément intitulé « LA REGLE DES 15 ANS, C’EST BIEN FINI !».

Le Président de la caisse, Monsieur le Bâtonnier BOUCHERON, se félicite de cette avancée, en affirmant que « la CNBF a proposé et négocié cette réforme ».

Voilà une belle manière de réécrire l’histoire à l’avantage de la CNBF.

La FNUJA, dans une lettre ouverte datée du 27 janvier 2015, et faisant suite à plusieurs mois d’interrogations (toujours en suspens) sur la réforme du régime complémentaire, avait dénoncé cette rupture d’égalité et n’avait depuis lors eu de cesse de réclamer la réforme de la règle des 15 ans.

La communication opportune de cette réforme alors même que les opérations sont encore en cours est manifestement de nature à tromper les électeurs sur le réel bilan de mandature sortante.

  

Des attaques démagogiques contre un syndicat qui ose révéler aux confrères les positions contraires au principe de solidarité intergénérationnelle des élus sortants

Enfin, quel constat tirer des attaques démagogiques dont a été victime la FNUJA, en particulier par la Profession Unie ?

Profession Unie, cette alliance de pure circonstance qui s’attribue également la réforme de la règle des 15 ans.

La FNUJA a manifestement gêné les ambitions des immobilistes qui n’ont pas trouvé meilleur argument que de faire croire à une lutte jeunes/vieux.

Il est incroyable que la Profession Unie se soit résolue à tomber aussi bas.

La FNUJA ne s’est jamais positionnée sur ce terrain démagogique et a pris le parti de faire œuvre de pédagogie et de transparence à l’égard des premiers concernés : les cotisants.
 
Ce que la Profession Unie n’a jamais fait.

 
 
Aujourd’hui, les dés sont jetés.

Quels que soient les résultats, la FNUJA ne cessera de se mobiliser au bénéfice de tous, jeunes ou moins jeunes, actifs ou retraités, pour que le système de retraite par répartition, expression de la solidarité intergénérationnelle, soit pérennisé sans que certains trinquent pour d’autres.
 

Sandrine Vara