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Congrès de l’Association Internationale des Jeunes Avocats (AIJA) de Toronto : le retour en force des français au bureau, grâce à l’élection d’Agnès PROTON (UJA de GRASSE) élue Secrétaire générale

Retour sur un congrès réussi, par Massimo BUCALOSSI, Secrétaire général adjoint de la FNUJA et qui l’y représentait !



Congrès de l’Association Internationale des Jeunes Avocats (AIJA) de Toronto : le retour en force des français au bureau, grâce à l’élection d’Agnès PROTON (UJA de GRASSE) élue Secrétaire générale
« First Timer ». C’est ce qu’il y a écrit sur le petit ruban orange accroché au badge que l’on vous remet lors de votre arrivée à votre premier Congrès de l’AIJA. C’est celui qui figure sur cette sorte de carte d’identité géante sur laquelle figure mon nom, celui de la FNUJA ainsi que de mon pays et que, selon toutes vraisemblances, je devrai arborer durant tout ce Congrès à Toronto. Mon pouls s’accélère lorsque les portes de l’ascenseur de ce grand Hôtel se referment et que je décolle vers la salle de réception qui se trouve au sommet. Enfer ou Paradis ? De l’excitation bien sûr. De l’appréhension aussi, évidemment. Les questions s’enchaînent dans mon esprit : qui sont-ils, ces gens que je vais rencontrer là-haut ? Vais-je réussir à trouver des gens de mon âge, amicaux, et qui pardonneront mon anglais parfois approximatif ?

Les portes s’ouvrent. Patrick GOUDREAU, le Président québécois du comité d’organisation m’accueille avec un énorme sourire et me rassure immédiatement. La salle derrière lui est déjà remplie de convives qui sirotent leurs cocktails sur fond de musique pop-rock ou se dirigent vers le balcon pour admirer le Parlement néoroman, les immeubles vertigineux de la capitale ontarienne et la CN Tower. Et rapidement je comprends : « first timer », c’est un sésame ! Oui, ce sont bien des vrais jeunes, nombreux, que je rencontre par hasard et qui, s’apercevant que, comme eux, je découvre l’association pour la première fois, franchissent la barrière de leur propre timidité pour entamer la conversation, apprendre à nous connaître et peu à peu se lier d’amitié : Kirsi d’Helsinki, Linn de Stockholm, Yan de Rome (lorsqu’un italo-français et un franco-italien se rencontrent, ils ne peuvent que se comprendre), Romain de Londres, Dirk de Bruxelles… et tellement d’autres encore avec lesquels j’ai pu partager ces journées délirantes et ces délicieuses soirées (dont le fabuleux gala « Casino Royal » abrité dans les entrailles cristallines du Royal Museum of Ontario).

La soirée s’achève mais quelques heures plus tard, le Congrès est véritablement lancé : les séances de travail s’enchaînent : impact des fonds d’investissements sur les fusions-acquisitions ; utilité des trusts ; successions internationales ; gestion des conflits d’intérêts… A chaque fois, une technique de travail simple, mais extrêmement efficace : l’approche comparée de ces différents thèmes par des jeunes confrères de différents pays ; le tout orchestré par un rapporteur chargé de confronter les approches.

Un Congrès de l’AIJA c’est donc tout cela à la fois : un espace de véritable convivialité qui permet à des jeunes avocats du monde entier de bâtir un réseau amical et professionnel, d’améliorer leur pratique du droit et leur connaissance du métier en apprenant les uns des autres.

Et la recette est la même de puis 45 ans. 45 ans ! Vous réalisez ? L’Association Internationale des Jeunes Avocats apparaît aujourd’hui comme une évidence dans un contexte de mondialisation, mais en 1962, il fallait que ces avocats français (issus de la FNUJA), belges, suisses, espagnols, grecs, canadiens (et bien d’autres)soient diablement visionnaires… ou tout simplement curieux et ouverts, deux qualités essentielles dans notre profession.

C’est cet esprit que portent aujourd’hui tous les membres de l’AIJA et que font vivre, au quotidien, les membres de son bureau et de ses commissions.

Vers quels horizons ? Pär REMNELID (Président) et Duarte de ATHAYADE (1er Vice Président) ont eux-mêmes tracés la voie à travers leurs discours d’investiture : l’AIJA est déjà un superbe instrument de formation ainsi que de développement personnel et professionnel pour les jeunes avocats. Une opportunité pour tous les jeunes avocats, d'où qu'ils viennent (nombre de ces membres démontrent que cette association n'est pas réservée aux avocats des grandes métropoles). Ses membres doivent donc être conscients de sa force, laquelle repose certes sur le nombre de ses adhérents, mais aussi sur la qualité de ses travaux ainsi que sur le fait qu'elle peut s'appuyer sur l'énergie de nombreuses organisations nationales et régionales de jeunes avocats.

Sur ce dernier point, on ne peut que se féliciter du magnifique travail qu’accomplit actuellement la Commission Futur de la Profession en créant les instruments susceptibles de faciliter la création d’UJA un peu partout dans le monde.

L’AIJA dispose donc de tous les atouts pour relayer la voix des jeunes avocats dans le monde entier, pour porter les valeurs fondamentales partagées par tous les membres de notre profession (respect des libertés individuelles, promotion de la notion d’état de droit..) et leur permettre, par la confrontation des expériences, de partager les bonnes pratiques et de développer des marchés parfois inenvisagés dans certaines régions.

L’AIJA est l’outil parfait pour anticiper, voire influer sur les évolutions de notre profession, dont les règles sont de plus en plus souvent élaborées à un niveau international : quoi de mieux que l’AIJA pour nous informer des conséquences possibles des négociations interétatique sur notre métier (cycle de Doha ; négociations bilatérales) ? Quoi de mieux que l’AIJA pour faire prendre conscience à l’Union européenne qu’elle se fourvoie en apportant de mauvaises solutions à des problèmes de société réels (l’obligation de dénoncer les clients que nous soupçonnons de blanchiment) ? Quoi de mieux que l’AIJA pour nous faire découvrir les sphères d’activité et les modes d’exercice qui sont autorisés dans certains pays et auxquels nous n’aurions jamais songés auparavant (ce qui doit nous amener à questionner la pratique de la collaboration libérale en France, à repenser le lien entre avocat et entreprise, à explorer de nouveaux marchés) ?

Un travail titanesque mais indispensable pour que la voix des jeunes avocats puisse enfin porter. Une véritable opportunité pour les Jeunes Avocats français et la FNUJA.

Alors que l’équipe parisienne de l’AIJA travaille d’arrache pied pour préparer le congrès de Paris en août 2008, cette année aura été marquée par le retour en force des français au bureau de l’AIJA en la personne d’une amie de la FNUJA, Agnès PROTON, à laquelle la FNUJA adresse ses plus vives félicitations pour son élection au poste de Secrétaire générale de l’AIJA. Agnès a été extrêmement présente durant de nombreuses années au sein de la FNUJA et nous avons pu la retrouver avec plaisir lors du comité décentralisé du mois de février 2007 qui s’est déroulé à CANNES, organisé notamment par son époux Emmanuel VOISIN-MONCHO. Gageons qu’elle saura mener à bien ce nouveau challenge pendant les deux prochaines années.

Rendez-vous en août 2008 pour le Congrès de PARIS !

Mardi 18 Septembre 2007
Massimo BUCALOSSI

     

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