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FNUJA | Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats
Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats

Discours d'ouverture de Niels BERNARDINI, Présidente de la FNUJA lors du 82ème Congrès de la FNUJA à Bordeaux

Jeudi 29 Mai 2025

Madame Marie RECALDE, Député de la Gironde et représentante de Bordeaux Métropole,
Monsieur Pierre HURMIC, Maire de Bordeaux,
Madame Céline GOEUR, représentante du Conseil Départemental de la Gironde,
Monsieur Marc SALAÜN, Président du Tribunal de Commerce de Bordeaux,
Madame Julie COUTURIER, Présidente du Conseil national des barreaux, , très chère Julie,
Monsieur Jean-Raphael FERNANDEZ, Président de la Conférence des bâtonniers, , très cher Jean-Raphael,
Madame Marion COUFFIGNAL et Monsieur Antoine LAFON, représentants de Monsieur le Bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris, Pierre Hoffman, très chers Antoine et Marion,
Madame Hélène LAUDIC-BARON, Vice-Président du Conseil National des Barreaux,
Madame Sonia OULED-CHEICK, Membre du Bureau du Conseil national des Barreaux et Présidente d’honneur de la FNUJA, ma très chère Sonia,
Madame Estellia ARAEZ, Membre du Bureau du Conseil national des Barreauxn chère Estellia,
Madame Caroline LAVEISSIERE, bâtonnière de l’Ordre des Avocats de Bordeaux,chère Caroline,
Monsieur Simon DUBOIS, Membre du Conseil de l’Ordre du barreau de Paris, Président d’honneur de la FNUJA, mon très cher ami Simon,
Mesdames, Messieurs, les Présidentes, présidents et représentant et représentantes des syndicat et organisme de la profession,
Monsieur Bachir LO, Président de la Fédération Africaine des UJA, cher Bachir,
Madame Lola BONNET, Présidente de l’UJA de Bordeaux, très chère Lola,
Mesdames et Messieurs les bâtonniers et anciens bâtonniers,
Mesdames et Messieurs les membres et anciens membres du Conseil National des Barreaux, 
Mesdames et Messieurs les Présidents d’honneur de la FNUJA,
Mesdames et Messieurs les Membres d’honneur de la FNUJA,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’UJA et les membres présents de leurs bureaux,
Mesdames et Messieurs les anciens Présidents d’UJA,
Cher Bureau de la FNUJA,
Chers parents,
Chères amies, Chers amis,
 
« Perpétuer les choses assure une certaine quiétude et provoque toujours moins de heurts que vouloir les changer »
Gisèle Halimi  Une farouche liberté.
Ces mots, pleins de sagesse et d'avertissement, rappellent à chacun de nous la chimère qu’est la tentation de la facilité, de l'immobilisme face aux défis de notre temps.
Ceux qui se battent savent que la quiétude qui résulte de la constance n’est souvent qu’une illusion.
La justice, par essence, ne se contente pas de la tranquillité d’un statu quo. Elle se nourrit de contestation, de remise en question, d’engagement.
Elle n’accepte pas la stagnation, car, à chaque époque, elle doit se redéfinir, innover, pour répondre aux exigences des justiciables.
Mais aujourd’hui, ces mots résonnent particulièrement fort. Dans un monde où l’instabilité mondiale et nationale semble être la seule constante, les idéaux que nous croyions solides sont désormais remis en question de manière inédite, comme jamais notre génération n’a dû en faire l’expérience.
Et notre profession, malheureusement, n’échappe pas à cette dynamique.
Des digues que l’on croyait infranchissables commencent à se fissurer. Le rôle de l'avocat, autrefois garanti par des principes solides et immuables, est aujourd’hui menacé par des vents contraires, soufflés parfois même par les plus hauts responsables politiques. 
La dérive est là, palpable, menaçant le droit, et plus encore, le droit à la défense. Face à cette menace, il est crucial de comprendre que notre mission n’a jamais été aussi déterminante. Plus que jamais, nous devons, face à cette érosion, incarner la résistance.
C’est dans ce contexte que les avocats, et plus particulièrement la FNUJA, doivent maintenir un équilibre crucial : celui d’être les garants des libertés fondamentales et les protecteurs de l’État de droit, tout en étant à l’avant-garde des changements nécessaires pour que notre profession demeure en adéquation avec les défis contemporains.
Cette double responsabilité, définit aujourd’hui notre rôle : celui de réinventer la justice sans jamais trahir les principes qui en sont le socle, de moderniser la profession sans en altérer son essence.
Et pour l’accomplir, chaque bureau de la FNUJA porte une triple exigence : l’action, la modernisation et la transmission.
Cette année encore, à l’heure où je dois vous en dresser le bilan, elle a été le socle de toutes nos initiatives, le moteur de notre mobilisation.
 
 
L’action,
Tout d'abord, je voudrais évoquer celle menée par nos commissions tout au long de l'année pour enrichir notre Doctrine. Elles ont dû non seulement réagir aux actualités législatives et judiciaires, mais aussi ouvrir des chantiers que je crois innovants.

Réagir :
Nous avons très vite dénoncé les propositions du Garde des Sceaux sur la sécurité des agents pénitentiaires, insistant sur le respect des droits des détenus face aux impératifs nécessaire de sécurité.
Nous avons également pris position contre l'annulation partielle du décret permettant aux avocats de réaliser des reproductions numériques des dossiers pénaux, appelant à une réforme pour une transmission automatique du dossier dès la désignation de l’avocat.
Sur le plan fiscal, nous avons réagi au report de la réforme de la franchise TVA, soulignant la nécessité de maintenir un plafond spécifique pour les avocats et de créer des taux réduits de TVA pour les prestations juridiques.
Nous avons aussi exprimé nos préoccupations sur la nouvelle nomenclature de la rétribution des avocats, notamment pour l’aide juridictionnelle dans le cadre des renvois de comparution immédiate, et proposé des améliorations pour l’accès au droit, notamment via la demande d’améliorations urgentes du service de dématérialisation des demandes de titres de séjour.

Innover :
La FNUJA a exploré de nouvelles perspectives pour les avocats, notamment en renforçant la pluriprofessionnalité, en proposant un modèle de convention adapté aux besoins des réseaux pluridisciplinaires. Nous avons également milité pour faciliter l’accès des avocats à la magistrature administrative, à l'instar des passerelles vers la magistrature judiciaire.
Fidèles à nos valeurs d’égalité, nous avons dès le début de la mandature appelé à adopter une charte d’inclusion des personnes LGBTQIA+ dans les cabinets d’avocats. Ce travail aboutira, lors de ce congrès, à la présentation d’une charte élargie pour l’inclusivité.
En matière de formation initial, il est devenu évident que les conditions de formation des élèves-avocats sont loin d’être optimales. Beaucoup d’entre eux font face à des défis majeurs : des coûts de formation élevés, des stages mal rémunérés et un accompagnement insuffisant dans certaines structures. Ces difficultés affectent non seulement leur parcours, mais aussi leur bien-être et leur avenir professionnel.

Conscients que l'avenir de notre profession passe par une amélioration de la formation initiale, et à l’écoute des revendications des associations des élèves-avocats, que je tiens à saluer ici, la FNUJA a pris une nouvelle fois des positions fortes cette année au-delà du combat sur l’apprentissage sur lequel je reviendrais plus tard.

La première : face à la situation financière des écoles et à l'attentisme de l'État, nous avons appelé – en responsabilité- à une augmentation modérée de la part contributive professionnelle des ordres. Cela aura permis d'éviter toute hausse des frais pédagogiques qui pèsent sur les élèves-avocats.

Ensuite, nous avons exigé une revalorisation de la gratification des élèves-avocats stagiaires. Ce combat fait actuellement rage au sein de la CPPNI, et nous déplorons que seuls deux syndicats soient mobilisés sur ce sujet face à une résistance qui peine à comprendre les attentes de nos futurs confrères et consœurs.

Enfin, pour améliorer le lien entre l’élève et son école, nous avons proposé des solutions concrètes pour mieux accompagner les élèves géographiquement éloignés, notamment en outre-mer.

En parallèle, la commission Collaboration a pris à bras-le-corps la question de l’attractivité du contrat de collaboration libéral. Nous nous sommes positionnés en faveur de la mise en place d’une sixième semaine de repos rémunéré obligatoire pour les collaborateurs.

Je sais, chers Alexandre et Micka, que cette proposition a soulevé des débats. Mais cette semaine de repos n’est pas une simple coquetterie : elle reflète la nécessité de concilier l'exigence de notre métier avec l'équilibre tant recherché entre vie professionnelle et personnelle, surtout pour la nouvelle génération d’avocats. Vous avez su convaincre qu’il était indispensable d’en faire une obligation.
Enfin, nous avons adopté une charte pour l’intégration de l’IA dans la collaboration et un guide méthodologique pour faciliter les échanges entre cabinets et collaborateurs, afin de mieux fixer des perspectives communes et accompagner l’évolution du collaborateur.

Ces travaux vont se poursuivre durant ce congrès et s’ouvrir aux sujets essentiels du bien-être au sein de notre profession dans son ensemble ainsi que la présentation du nouveau modèle de contrat de collaboration de la FNUJA.
Je tiens ici à remercier l’ensemble des présidents de commission pour leur travail tout au long de l’année au service de notre Fédération. Permettez moi d’avoir un mot tout particulier pour toi Micka qui a tant œuvré.
 
*

L’ensemble de ces travaux qui forment notre Doctrine ont encore cette année permis de de mener tambour battant une campagne d’entretiens avec les autorités intéressées tous le long de l’année.
Tout d'abord, nous avons entamé une série de rencontres avec les responsables politiques. À cet égard, je me suis rendu, accompagné de Damien, Président de l'UJA de Paris, à une rencontre avec la Directrice des Affaires Civiles et du Sceau (DACS). Puis, avec Rachel, notre vice-présidente province, nous avons eu un entretien constructif avec le conseiller aux professions libérales de la ministre déléguée, Olivia Grégoire, en présence de notre Président d'Honneur, Yannick Sala.

Nous avons également rencontré des représentants de la profession : la Présidente du CNB, Cher Julie, avec qui nous avons échangé à deux reprises lors de rencontres officielles, ainsi que l’ensemble du bureau de la Conférence des Bâtonniers, à l'invitation de Jean-Raphael, son Président. Ces échanges, empreints de respect mutuel, ont été une occasion unique de confronter nos visions et de construire un dialogue utile.

Par ailleurs, nous avons renforcé nos liens avec d’autres acteurs de la profession. À ce titre, j’ai assisté au Congrès du SAF, à l’invitation de sa présidente Judith Krevin, ainsi qu’à celui de l'ACE, où j'ai eu le plaisir de participer à l'élection de sa nouvelle Présidente, Yasmine Develle. En outre, avec notre secrétaire général à Paris, Christophe Calvao, nous avons été reçus par Christophe Sens, alors président de l'UNAPL.

Je reste convaincu qu'il est primordial de multiplier ces échanges avec les autres syndicats de la profession. Lorsqu'il le faut, nous devons savoir mettre de côté nos différences et agir ensemble sur les enjeux communs. Nous l'avons fait récemment, en unissant nos voix dans les communiqués concernant la réintroduction du droit de timbre et la défense de l'indépendance de notre caisse de retraite.

Je tiens à profiter de cette occasion pour remercier tous les responsables syndicaux avec qui j’ai travaillé cette année. Nos échanges ont toujours été constructifs et respectueux, y compris lors de nos désaccords, preuve de la richesse de notre dialogue.

Enfin, la FNUJA a également répondu à des demandes d’audition et de consultation de la Chancellerie. Nous avons présenté nos contributions sur la mission d’urgence sur l’audiencement criminel et correctionnel, et avec Alexandra, notre vice-présidente Paris, avons été entendus en audition à la Cour de Cassation, concernant les évolutions souhaitées sur l’Open Data des décisions de Justice.
Cependant, il y a une absence qui se fait remarquer dans toutes ces rencontres : celle du Garde des Sceaux. Oui, pendant cette mandature, la FNUJA a eu à se tourner vers trois Ministres de la Justice différends, mais aucun d’entre eux n’a répondu à nos sollicitations pour une rencontre. Son absence remarquée ce matin, malgré nos demandes répétées, est révélatrice d’un dangereux éloignement entre la Chancellerie et les revendications des jeunes avocats. C'est un message que je souhaite adresser : refuser le débat avec les syndicats de la profession, c’est creuser le fossé entre les réalités du terrain et des décisions prises dans un cercle de plus en plus fermé.
*

Nos actions se sont également déployées sur le terrain judiciaire. Aux côtés de l’Observatoire International des Prisons, nous avons dénoncé les conditions de détention indignes en intervenant volontairement dans des procédures ouvertes concernant huit centres de rétention de liberté, dont les maisons d’arrêt de Tours, Carcassonne, Tarbes, Nîmes, Albi, Le Puy-en-Velay, Brest, ainsi que le centre pénitentiaire de Baie-Mahaut.

Certes, les ordonnances n’ont pas toujours été à la hauteur de nos attentes, et nous avons dû interjeter appel dans certains cas. Cependant, ces actions ont permis d’obtenir des éléments correctifs dans des situations où la dignité humaine est mise à mal.
Alors que le débat public semble aujourd’hui se concentrer sur l’ouverture de centres pénitentiaires spéciaux, il est plus que jamais nécessaire de rappeler l’urgence de rénover nos centres de rétention. Nombre d’entre eux ne sont tout simplement pas dignes d’un État de droit.

Je tiens à remercier l’ensemble des membres de l’UJA qui se sont mobilisé pour préparer ses recours et pour les plaider et particulièrement la commission Public et ses référentes au Bureau.

La FNUJA a poursuivit son action de formation pour les consoeurs et confrères en parcourant la France grâce aux UJA en délivrant plus d’une vingtaine d’ateliers et en sortant six nouveaux podcasts du jeune avocat en partenariat avec la Gazette du Palais.
Elle a continué à prendre toute sa place au sein de nombreuses instances, notamment l'EYBA, l'UNAPL, l'OIP, le Collectif Enfant, mais également au cœur des instances cruciales du paritarisme, dont les acronymes peuvent parfois sembler obscurs : la CPPNI, l'ADDSA, la CPNE, et le SPP. Ces organismes, par la technicité de leur fonctionnement et la portée des décisions qu’ils prennent, exigent une expertise pointue. Une expertise que la FNUJA se doit de non seulement acquérir, mais surtout de partager et de transmettre.
Mais comme vous le savez, notre place au sein des organismes paritaires n’est jamais acquise, et, comme tous les quatre ans, notre syndicat est soumis à la fameuse campagne de représentativité.

Dès le début de la mandature, le bureau de la FNUJA, sous la houlette de l'incontournable Marisa, vous a sollicité pour participer pleinement à cette campagne.

Je tiens à remercier chaque UJA, chaque présidente et président d'UJA pour le temps consacré et pour avoir contribué à notre représentativité. Cette campagne a été – encore une fois – la preuve que sans vous, les UJA, la FNUJA n'est rien.

Il serait faux de vous dire que ces quatre mois de campagne n’ont pas été intenses, avec des sueurs froides et des nuits blanches, et que chaque appel du Ministère du Travail ne nous a pas remplis d'angoisse.

Mais, même si les résultats ne sont pas encore officiels, je tiens à le dire publiquement : cette campagne prouve, sans l'ombre d’un doute, que nous sommes, en nombre d’adhérents, et de loin, le premier syndicat d'avocats de France.

A l’échelle internationale, cette année, quatre nouveaux barreaux ont adhéré à la Charte International du Jeunes Avocats. Je les en remercie vivement et les travaux qui seront présentés lors de congrès continuerons de prouver de l’importance majeurs de cette démarche à l’heure de l’adoption de la Convention européenne pour la protection de la profession d’avocat.
 
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Dans un autre domaine qui revêt une importance toute particulière en réponse à mes propos introductifs, la FNUJA, encore cette année, a été à l’avant-garde pour dénoncer toutes les atteintes contre les avocats, tant en France qu’à l’étranger.

Le 12 mai 2024... Alors que nous nous remettions à peine de la soirée de Gala du 81e congrès à Aix-en-Provence, et que je vivais mes premières heures en tant que Président, nous avons été informés par Richard Sediot de l’interpellation violente de notre consœur tunisienne, Me Sonia Dahmani, au sein même de la maison de l’avocat, par des individus cagoulés. Cette arrestation a été suivie par d’autres interpellations de confrères lors des manifestations de soutien.

Dès les premières heures, nous avons souhaité apporter tout notre soutien à nos confrères et consœurs arrêtés et, aux côtés de l’ensemble des représentants de la profession lors de mobilisation, réunion et communiqués, demander sa libération immédiate, ainsi que la fin de ce que nous devons qualifier de répression intolérable perpétrée contre les avocats tunisiens, une répression qui visait précisément à les faire taire.

À chaque étape de la procédure, nous avons dénoncé les atteintes au droit de la défense de Sonia et les violations flagrantes du contradictoire.

Aujourd’hui, Sonia purge une peine de prison et fait face à trois autres procédures en raison de ses analyses politiques. Un an plus tard, elle endure des conditions de détention particulièrement sévères à la prison de Manouba… et le mot « sévères » est un euphémisme. Dans sa cellule, elle ne peut marcher, ni étirer ses jambes, ni lever les bras. Sur 24 heures, elle passe 23h30 immobile, allongée sur un matelas.

Ce récit nous est parvenu par sa sœur, Ramala Dahmani, qui lutte sans relâche depuis un an pour maintenir la pression en faveur de la libération de Sonia. Et aujourd’hui, Ramala, vous êtes ici parmi nous, et vous nous faites l’honneur d’accepter notre invitation pour assister à l’ouverture de notre Congrès.

Un an plus tard, c’est le silence et l’oubli qui menacent Sonia. C’est ce silence et cet oubli qui peuvent faire craindre que les voix appelant à sa libération se fassent de plus en plus rares. C’est ce silence et cet oubli qui risquent de donner raison à ses geôliers, et de la faire taire, elle, ainsi que tous les avocats tunisiens et dans le monde, qui luttent pour les droits de l’Homme.

Chère Ramala, sachez que nous ne nous tairons jamais. Sachez que chaque jour où Sonia sera emprisonnée, chaque membre de la FNUJA apportera son soutien et ses pensées. Sachez que pour Sonia, et pour tous les avocats emprisonnés dans le monde pour avoir exercé leurs droits les plus fondamentaux, la FNUJA se dressera contre l’arbitraire qui s’empare de plus en plus de certains pays.
Notre arme, c’est celle de notre voix, celle de nos mobilisations, celle de nos actions symboliques.

Alors, aujourd’hui, à l’occasion de ce discours devant vous, je souhaite bousculer quelque peu nos usages. Je vous demande, chers UJA, de faire un geste fort. Que chaque membre de la FNUJA adresse un message de soutien indélébile à notre consœur Sonia Dahmani en lui attribuant, à l’instar d’autres instances de la profession, notre plus haute distinction. Je vous demande de faire par acclamation Me Sonia Dahmani, membre d’honneur de la FNUJA.
 
Chère Ramala, portez ce message à votre sœur, et nous continuerons à porter le combat ici avec les avocats français.
Mais notre action ne s'est malheureusement pas arrêtée là. Nous avons également été aux premières lignes pour défendre nos confrères et consœurs en France, attaqués directement dans l'exercice de leur mission, subissant violences, menaces et humiliations multiformes.

Plus largement, la FNUJA s'est fermement élevée contre les attaques répétées visant l'État de droit et la profession d'avocat. Que ces attaques proviennent de médias indignes ou de responsables publics, elles déstabilisent la confiance dans notre système judiciaire. Les menaces envers les avocats sont en constante augmentation, et parallèlement, nous assistons à une stigmatisation grandissante de notre profession.

Je garde un souvenir ému de cette mobilisation devant le Palais de Bretagne à Rennes pour la prise de parole de Madame la Présidente du CNB pour dénoncer ces attaques accompagnées de ses élu(e)s et des consoeurs et confrères présents.
Mesdames et messieurs, chaque attaque contre un avocat est une attaque contre la démocratie elle-même. Ces mots peuvent être raillés comme des lieux communs faciles et idéalistes, mais sachez que lorsque nous ne pourrons plus les prononcer, il sera alors trop tard. Ne vous taisez-jamais !

Là réside, je le crois, également le rôle de l’avocat : celui de garant des libertés publiques, au cœur de la cité et de la société.
Dans cette période d'incertitude, et malgré les épreuves que nous traversons, il existe heureusement des raisons de se réjouir. En particulier, les récentes victoires importantes obtenues pour défendre les intérêts des avocats au sein du Conseil National des Barreaux.

Grâce au travail acharné de nos élu(e)s, les combats menés par la FNUJA ont porté leurs fruits au CNB. Parmi ces victoires, nous pouvons être fiers :

Tout d'abord, de la mise en place de l'Avocat Référent. Un grand bravo à Pierre, qui, à la tête de sa commission Collaboration, a su débattre, répondre point par point et, au final, convaincre l'Assemblée Générale de la nécessité de cette réforme. Tes interventions à l'AG résument parfaitement ton engagement : rigueur, détermination et force de persuasion. Cette victoire, Pierre, est la tienne. Merci

Ensuite, l’adoption de la réforme des élections ordinales, avec l’abandon du scrutin binominal et l’abaissement de la condition d’ancienneté. Ce combat a été porté par notre élu à la commission RU, Guillaume, accompagné un temps par notre Président d’honneur Roland Rodriguez. Grâce à leur travail, nous avons vu aboutir des positions que nous défendons depuis longtemps, notamment issues des réflexions du Congrès d’Aminata à Paris en 2019. Guillaume, même si cela n’est pas ton style habituel, tu t’es véritablement transformé en politique pour faire avancer nos idées et contourner les obstacles. Bravo et merci.

Enfin, nous saluons le choix historique de réformer le statut des élèves-avocats, avec l’adoption du contrat d’apprentissage. Ce combat a été le plus long au CNB cette année. Et c’est avec brio que tu l’as mené, Pauline, accompagnée lorsque nécessaire par Sophie. Je ne sais combien de fois nous avons échangé sur ce sujet, combien de nuits blanches tu as passées à peaufiner tes arguments, mais tu as été brillante. Tu as été parfaite. Dans cette bataille, nous avons su, main dans la main avec l’UJA de Paris et ses élus au sein du Conseil de l’Ordre, faire front commun pour défendre nos idées.

Vous vous souvenez : par l’Union, nous vaincrons.

Mais bien sûr, dans ce combat, nous avons eu une alliée de poids, sans qui ce résultat n’aurait pas été possible. Chère Paule, tu as su, par ton travail acharné en tant que Présidente de la Commission Formation, transcender les clivages et faire avancer la réforme du statut des élèves-avocats. Cette victoire est la tienne, au service des générations futures d’élèves-avocats. Tout simplement, merci.
Si ces victoires ont été parmi les plus emblématiques cette année, je n’oublie pas le travail sans relache d'Anne-Sophie, à la tête de la commission Accès au Droit, et dans la commission LDH aux côtés de Julien. Ton dévouement et ta force de travail sont sans égaux. Ton calme et ta vision positive des choses, que nous partageons, ont été un soutien inestimable cette année. Merci.
Je n’oublie pas non plus le travail de nos autres élus au CNB : Alexandre et Anne-Laure, respectivement dans les commissions Droit et entreprise, SPA et Egalité.

Au sein du CNB, la FNUJA a pleinement pris son rôle dans le cadre de la Grande Consultation des Avocats, lancée par sa présidente, en présentant plus d’une cinquantaine de propositions concernant les chantiers et son fonctionnement.

Si la dernière Assemblée Générale, concernant le lancement de la phase deux de cette consultation, a montré des signes d’hésitation, la FNUJA a monté au créneau pour défendre la force décisionnelle de l’ensemble des élus, notamment des groupes les moins représentés. Et ce n’est pas par flagornerie que je le dis, mais je veux que ce soit clairement entendu : la FNUJA ne cédera rien sur le caractère parlementaire de notre CNB, auquel nous tenons profondément. Le CNB est notre représentation nationale, et nous veillerons toujours à ce qu’il le reste.

Ces avancées passées, présentes et futures, sont autant de raisons d'espérer et de continuer à défendre nos valeurs avec détermination.

Mais celles-ci n’auraient pas été possibles sans cette dernière élue de notre groupe des 9, notre membre au Bureau du CNB, toi Sonia. Tu l’avais déjà prouvé en dirigeant notre syndicat, et aujourd’hui, c’est ta force de travail, ton abnégation et ta capacité à ne jamais lâcher pour défendre nos positions que tu mets au service du bureau du CNB.
Tu es ce membre du bureau que chaque Président rêve d’avoir : tu rapportes, tu combats, et tu utilises ta finesse politique pour naviguer entre les influences du bureau, souvent au détriment de toi-même. Tu continues à nourrir en moi une admiration profonde, même si cette année, comme toujours, nous avons parfois eu des désaccords. Mais c’est ainsi que nous fonctionnons : nous parvenons toujours à trouver des compromis dans l’intérêt des jeunes avocats.
Merci, Sonia.

Après l’action, la modernisation

Cette année, nous avons franchi une étape importante dans la modernisation de notre fonctionnement interne, c’était l’un de mes objectifs et l’une des missions confiées par Sonia a cette même place il y a un an durant son discours.
Le lancement d’Espace-FNUJA, notre première plateforme collaborative, est un véritable objectif atteint pour moi. Elle permet de centraliser et de partager facilement toutes les ressources, documents et informations essentielles à notre action. Cette plateforme facilite ainsi la communication et la coordination entre nos UJA, et devient un véritable hub de collaboration pour renforcer notre efficacité collective.

En parallèle, nous avons lancé la plateforme Formation FNUJA, qui digitalise et uniformise les formations proposées par les UJA et les ateliers de la FNUJA. Ce dispositif offre un accès simplifié à une large gamme de formations, tout en facilitant l’organisation, le suivi et la participation de chaque UJA. Je tenais à remercier Camille de cette initiative et l’unique, l’incroyable et le toujours plus surprenant Guillaume ISOUARD d’avoir conçut de toutes pièces cet outil qui est désormais le jouet préféré de notre Florian.
Ces outils numériques sont désormais à la disposition de tous, pour une gestion plus fluide et plus harmonieuse de nos initiatives.
Aussi, et je l’avais annoncé comme un projet dans mon discours l’an dernier, je suis également fier de vous annoncer la création du Simulateur de Cotisations Sociales de l'Avocat en Début d'Activité, co-créé en collaboration avec l'ANAFAGC et la FNUJA. Cet outil innovant, qui sera accessible sur notre site et celui de notre partenaire permettra aux avocats nouvellement installés de mieux anticiper et gérer leurs cotisations sociales, contribuant ainsi à leur installation et à leur réussite dans les meilleures conditions. Je tiens à remercier les équipes de l’ANAFAGC pour ce travail réalisé au cours des derniers mois qui vous sera présenté durant notre assemblée générale.

Nous avons également travaillé à l’expansion de notre réseau de partenaires, en intégrant plus de six nouveaux partenaires cette année. Cela nous permet d’offrir des services plus diversifiés et enrichis à nos adhérents, je tiens à les remercier.
 
Enfin, la FNUJA a adopté une nouvelle charte graphique modernisée, alliant impact visuel et fonctionnalité. Cette évolution reflète notre volonté de conjuguer à la fois "savoir-faire" et "faire savoir".
Tout cela a été réalisé en interne, grâce à l’engagement de nos équipes. Je tiens à les remercier chaleureusement et particulièrement toi Christophe pour ton travail exceptionnel qui a permis de concrétiser ces projets de modernisation.

Et enfin, après la modernisation, la transmission

Elle a été au cœur de notre action cette année.
Dans cet esprit, le bureau a mis en place un répertoire didactique regroupant toute la doctrine de la fédération dans un seul document : "La FNUJA se raconte". Ce document, véritable mémoire vivante, rassemble nos combats et nos positions pour que chaque UJA puisse s'en saisir. Merci à toi Alizée, pour ce travail réalisé en secret durant de très nombreux mois.
Nous avons également lancé un grand projet de prospective avec le livre blanc "L'Avocat 2050", résultat d’une année de consultation avec les UJA. Ce projet, que nous présenterons lors du congrès, tracera les grands axes de réflexion pour l’avenir. Je tiens chaleureusement à remercier l’ensemble des contributeurs, les membres du groupe de travail et particulièrement ses co-responsables mes chers amis Alexandre et Grégoire. En vous confiant cette mission, le projet qui me tenais le plus à cœur, je savais que vous seriez le porter haut. Merci

La transmission, c’est aussi l’union.

Cette année, nous avons continué à réfléchir à nos mécanismes internes, notamment à travers l’organisation d’une journée des présidents et l’adoption d’un nouveau règlement intérieur, qui vient clore la réforme de notre fonctionnement, entamée l’an dernier. Je tiens à remercier ceux qui ont accepté d'assumer ce travail périlleux : Monica, Alice, Pauline, Audrey, Anne, Damien, Hirbod, Sandrine, Aminata, et surtout toi Stéphane. Dans un esprit de concorde, vous avez su dépasser les clivages pour aboutir à un texte à la fois équilibré et nécessaire, adopté avec une facilité qui m’a moi-même surpris.

Vous vous souvenez : par l’union, nous vaincrons.

Et justement, cette union entre les UJA, au cœur de mon projet, nous l'avons renforcée en mettant en place quatre comités décentralisés, qui ont rencontré un grand succès.

Je me souviendrai toujours du comité à Antibes, où la grande famille FNUJA s’est réunie pour rendre hommage à notre Président d’honneur Roland, qui nous annonçait son passage vers la magistrature. À Lille, j’ai été marqué par la beauté de la ville illuminée pour Noël et par les mots inspirants de notre Président d’honneur Stéphane Donte, nous exhortant à porter plus haut nos convictions. À Lyon, les échanges privilégiés avec la présidente du CNB, les débats sur la sixième semaine, et bien sûr, cette magnifique écharpe de l’Olympique Lyonnais resteront gravés. Et enfin, à Marseille… Bébé, ce comité a tout simplement été légendaire ! Vous nous avez offert un comité extraordinaire en nous permettant de tenir notre Comité dans l’Hôtel de Région et de clôturer au Palais du Pharo. Alors, un grand merci à Zak, Chloé, Sandrine et Kévin.

Ce travail de transmission est essentiel pour garantir une FNUJA forte, au service de ses UJA, pour défendre toujours plus haut les positions des jeunes avocats.

Vous l’avez compris à travers ce bilan, bien trop long, encore une fois cette année, la FNUJA n’a refusé aucun obstacle.
*

Alors que l’heure de la fin approche, permettez-moi, dans ces derniers instants à cette tribune, à ce poste, de vous livrer quelques mots personnels sur vous, les UJA, et sur nous, la FNUJA.

Tant mon parcours de vie personnelle, que mon parcours au sein des UJA a forgé en moi une conviction profonde et inébranlable : le mot "Union", que nous portons fièrement dans notre nom, est bien le socle, le fondement de toute notre action.

C’est un principe fondamental qui a guidé les premières démarches des avocats réunis au Conseil de l’Ordre de Montpellier, en 1932, lorsque ces pionniers ont eu l’audace d’unir les premières Unions des Jeunes Avocats de Paris et de Province.

Ce modèle fédéral, qui nous permet de traverser le temps et de relever les défis d’aujourd’hui, ne peut exister et perdurer que si nous nous engageons tous ensemble à en prendre soin.

L’Union, mes amis, ne se décrète pas, elle se construit.

Elle se forge a force d’échange dans le respect de notre modèle ascendant, par l’écoute attentive de toutes les voix, de toutes les visions, et parfois même des particularismes qui font la richesse de notre fédération.

Elle prend vie dans notre capacité à dépasser les clivages des Barreaux et à éviter, sans cesse, la division, pour privilégier la synthèse et le consensus.

Cependant, il ne faut jamais l’oublier : la FNUJA, pour fonctionner, pour avancer, pour exister, repose sur un seul fondement : vous, les UJA.

C’est par votre travail quotidien, sur le terrain, au sein de vos commissions, dans nos comités, et lors de nos congrès, que se construisent nos combats. Ce sont vos idées, vos réflexions, vos débats parfois houleux, mais toujours constructifs, qui nous permettent de définir, puis de défendre nos positions.

Enrichissez vous de vos accords, nourrissez vous de vos désaccords.

Grâce à vous, nous sommes une force. Une force qui construit une doctrine solide, respectueuse des valeurs des jeunes avocats, qui résonne dans tous les coins de la France, et qui devient le moteur de nos actions.

Merci à vous, les UJA, de faire vivre cette Fédération et d’en être les véritables moteurs.
*

Alors que je m’apprête à clôturer six ans d’engagement à vos cotés, c’est six ans de souvenirs qui me revienne quand je lève la tête pour vous regarder. Six ans de rencontre, de voyages, de découverte, d’amitié, d’engueulade, de débat, de réussite, de difficultés, mais surtout six ans de passion qui se lit dans vos regards quand il s’agit de défendre la cause des jeunes avocats.
Alors cette année, à la tête de notre fédération, je n’aurai pas tout réussi. J’ai essuyé des échecs, j’ai traversé des moments difficiles, parfois au péril de ma santé, physique et morale.
Et je m’excuse sincèrement auprès de ceux que j’ai pu décevoir.
Mais sachez une chose, une seule : à chaque instant, j’ai fait de mon mieux.
J’ai fait de mon mieux pour faire avancer nos combats.
J’ai fait de mon mieux pour réunir et guider notre beau groupe au CNB.
J’ai fait de mon mieux pour travailler collectivement avec vous.
J’ai fait de mon mieux pour toujours écouter mon bureau, surtout quand nos avis divergeaient.
J’ai fait de mon mieux pour ne jamais trahir cette valeur qui me porte, cette valeur que je mets en avant avec fierté : la bienveillance.
Et, à vrai dire, je n’ai eu qu’une seule boussole personnelle, une seule ligne de conduite : faire de mon mieux pour préserver et consolider l’union au sein de notre fédération.
Et quand je regarde dans cette salle, je vois les UJA de toute la France, toutes générations confondues, nos membres d'honneur, nos présidents d'honneur, et particulièrement toi, Jean-Marie. Comme tu me l’as récemment dit : « Tu étais à ma place il y a à peine 51 ans ».
En vous regardant, je suis convaincu que notre Fédération est plus forte que jamais, prête, ensemble, à relever les défis de demain.
À cet instant, les mots de Franz Fanon résonnent en moi, quand il disait : « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ».
La vôtre, vous ne la trahirez jamais. Vous êtes prêts à répondre aux récentes annonces du Gouvernement, prêts à être force de proposition pour améliorer la justice du quotidien, agir en faveur des intérêts des avocates et avocats.
Alors que ce discours bien trop long, touche à sa fin, vient l’heure de ce qui est essentiel : les remerciements :
 
A l’UJA de Bordeaux,
Un immense merci du fond du cœur à tous ceux qui ont rendu ce congrès possible. Du tout premier jour où j'ai appelé Benjamin pour lui soumettre cette idée, jusqu’à aujourd’hui, vous avez déployé une énergie sans faille, toujours avec un objectif clair : nous faire plaisir en terre bordelaise. Merci à toi, Madame la Présidente, ma très chère Lola, pour ta disponibilité et ta réactivité – tu as été un pilier tout au long de cette organisation. Un grand merci également à l’ensemble de ton comité organisateur : Manon, Benjamin, Maëlys, Victoria, Antoine, Anaïs, Audrey, Sophie, Alicia, Jean-Baptiste, Débora, Mathilde, et bien sûr Marine. Vous avez été formidables, et ce congrès est le fruit de votre travail et de votre engagement sans réserve.
Merci à vous toutes et tous ! 

A mon UJA, l’UJA de Paris,
Croyez-le bien, vous ne pouvez pas mesurer ma profonde émotion à vous voir ce jour aussi nombreux. Pour certain leur tout premier congrès, pour d’autres la bienséance ne me permet pas de le dire, *Salut Didier*.
Même au poste qui a été le miens cette dernière année, j’ai tout fait pour ne pas m’éloigné de vous : vous êtes ma maison, et la FNUJA est là votre.
J’ai été si fier de voir cette année débarqué à la fédé cette nouvelle génération de parisien et parisienne prenant à bras le corps des co-présidences de commission ou en les intégrant, n’hésitant pas à porter des sujets complexes et non consensuels. Et surtout, accompagné par votre bureau, vous n’avez cesser de travailler avec toutes les UJA pour débattre et former la Doctrine. Je vous le dis : vous avez tout simplement en un an tout compris au fonctionnement de notre fédération. Je suis si fier de vous et confiant pour la suite.
Mon cher Damien, nous le savions, toi et moi, dès le moment où nous avons respectivement pris nos postes : la responsabilité qui nous incombait. Nous étions à un carrefour, avec deux chemins possibles devant nous : celui de la division immédiate ou celui de la reconstruction, sur le long terme.
Tu as toujours assumé tes positions, tant en commission qu’en comité, avec ce franc-parler qui est ta marque de fabrique. Et surtout, tu as su faire confiance à ta CP sur ces questions cruciales. J’ai particulièrement apprécié que nous ayons mis notre amitié au service d’une communication constante, pour discuter des sujets que nous devions traiter, et pour trouver ensemble des consensus. Cette année n’aurait pas été la même sans toi.
Si aujourd'hui, les Parisiens sont aussi nombreux et aussi investis dans les commissions, et si l’Union semble être de nouveau la norme, tu en portes autant la responsabilité que moi. Alors, tout simplement, merci mon ami.
Mais je sais que dans cette tâche, tu n’étais pas seul. Ton bureau t’a accompagné, et notamment Laura, à bien des égards. Laura, alors que tu t’apprêtes à prendre la présidence de l’UJA de Paris, j’ai une confiance absolue en toi. Je sais que tu sauras conjuguer ta force de travail légendaire avec les intérêts de ton UJA au sein de notre fédération. Je sais aussi que tu œuvreras pour l’union, comme tu l’as toujours fait. Et tu le sais, je serai toujours à tes côtés ma très chère amie.

A mes associés,
À ceux présents aujourd'hui, Antoine, Simon, et à ceux qui ne le sont pas, mais qui m’accompagnent par la pensée, ces deux dernières années m’ont quelque peu éloigné du quotidien de notre cabinet et des attentes légitimes qui pesaient sur moi. Pour cela, je vous présente mes excuses les plus sincères.
Je vous remercie de votre compréhension, vos conseils et de votre bienveillance au quotidien.
C’est avec une détermination renouvelée et une motivation sans faille que je reviens à la maison Dorean, à plein temps. Baby, I’m back !
A ma famille,
Papa, Maman, Noëlle et mon frère, que je sais présent par la pensée, je ne trouve pas de mots assez forts pour exprimer à quel point je suis émue de vous voir ici, ensemble, aujourd’hui. Vous êtes ma famille plurielle et si j’ai longtemps pensée être un enfant de parents divorcés, vous voir ici unis, je sais que je suis le fruit d’une famille renforcée.
Je suis fier d’être votre fils. Tout ce que je suis, je le dois à vous. Je vous aime.

A toi,
Si l’on me demandait de recommencer mon parcours à la FNUJA, je le referais sans hésiter pour une seule et unique raison, il m’a permis de te rencontrer, toi, Albane. On se le dit toujours, on affronte les choses ensemble, en team. Tu as pris à bras le corps toute ma complexité et sans toi je n’aurais tout simplement pas tenu cette dernière année. Je suis en admiration de la femme que tu es et je mesure chaque jour la chance de construire une vie à deux avec toi. Alors qu’elle soit à la montagne, à la ville ou à la mer, qu’importe tant qu’on est ensemble. Je t’aime.

Et enfin à mon bureau, quel bureau,
Recomposé, Disponible, Infatigable, Intransigeant, Innovant, tout simplement phénoménal.
J’ai eu une chance inestimable de vous avoir toutes et tous dans cette tâche qui étais la nôtre. Vous m’avez poussé, parfois retenu, conseillé, parfois déconseillé, vous m’avez fait rire, parfois fâché, mais surtout et c’est la chose la plus importante vous avez œuvré sans relâche pour l’unité du Bureau avec une soif infini de bien faire et de servir avant tout la FNUJA, et nos UJA.

Benjamin
Je ne sais pas si tu réalises a quel point tu as été un liant dans ce bureau. A l’écoute, disponible, soucieux d’apprendre et de bien faire et ne faisant pas ombrage quand je reprenais tes brèves. Tu es la sincérité incarnée toujours surprenante et toujours bienveillante. La réussite de ce congrès est aussi la tienne. Continue à œuvrer au sein du bureau, tu y a toute ta place, celle que tu t’es crée. Merci.

Alizée
Ma fleur, mon soleil, mais aussi ma membre du bureau et la collaboratrice du cabinet. Nous passons notre temps à se demander au fil de nos discutions avec quelle casquette nous nous parlons. Tu es ce que l’engagement syndical porte de mieux. Force de travail inépuisable, intelligence remarquable, capacité à rassembler unique. Si je le sais, qu’à l’issue ce congrès, tu quitteras le bureau de notre fédération, sâche que tu vas manquer à toutes les UJA et à moi, alors même que tu seras dans le bureau d’a coté. Mais j’ai cette conviction, ton rôle à leur coté n’est pas terminé. Merci à toi

Florian, Flo
Tu as été l’artisan de tant de chose cette année. Je dois te le dire, de mémoire de bureau, je n’ai pas vu un entrant se rendre aussi vite indispensable tant tu as su maîtriser avec perfection toutes les tâches qui étaient les tiennes. Tu as une force de travail qui forge l’admiration et porteur pour notre fédération d’idées novatrices. Ça été un honneur de travailler à tes cotés et de te découvrir au quotidien cette année avec ou sans les bonjour au début de nos appels. Continue à moderniser nos usages au service de notre fédération au sein du bureau. Merci.

Christophe
Cette année c’est avant tout l’ami fidèle que j’ai vu rentrer au bureau. Tu as su avec courage intégrer le bureau de la FNUJA pour la découvrir, la comprendre et œuvrer à son unité et tu as réussi. Tu as été également l’artisan principal de la modernisation de notre fédération en mettant, sans compter tes heures, tout ton talent pour concevoir nos nouveaux outils de communication. Si je garderais pour nous toutes nos discutions, sache que ton année est une réussite, même si je sais qu’avec ta soif de perfection, tu aurais voulu faire plus. Et si maintenant, tu reviens au sein de ton UJA à des responsabilités qui seront enfin les tiennes, je sais que tu continueras à œuvre pour le travail collectif au sein de notre fédération. Merci pour tout l’ami.

Marisa
Est-ce nécessaire de le dire, je le crois, tu as tout simplement été exceptionnelle. Tu as su mener avec une rigueur et un dévouement qui forge l’admiration la campagne de la représentativité et si les résultats sont ceux qu’il sont c’est grâce à toi. J’ai eu la trésorière que tout Président rêve d’avoir. Mais au-delà de ton poste, tu as su dans les discutions de bureau livrer tes analyses avec une pertinence et une précision qui faisait mouche. Marisa, tu es tout simplement brillante, et la fédération à la chance de t’avoir dans ses rangs, s’il te plait ne l’oublie jamais. Merci

Rachel
Cette année, il est simplement tant de ne plus t’appeler Piou-Piou car tu es tout simplement devenue un pilier de ce bureau. Je ne peux compter les heures que nous avons parlé au téléphone pour échanger sur tout, tu as toujours été franche avec moi et cela à tout simplement été essentiel. En réunion de bureau, tu as « un avis sur tout », si on en as souvent ris, sache que tes avis c’était ceux que j’attendais le plus. Tu es une vice-présidente d’exception, intelligente, travailleuse, avec la soif de responsabilité pour servir notre fédération. Si tu as le feu de la fédération en toi, tu en es désormais un rock. Tu vas me manquer.

Alexandra
L’honnêteté m’oblige à dire que ce sont ces mots qui sont les plus difficiles à écrire, pour moi, pour toi. Si nous nous connaissons depuis près de 15 ans, ces deux dernières années ont été riches d’expériences : des moments parmi les plus durs comme les plus beaux.
Tu portes en toi cette qualité que je trouve la plus belle, la plus digne, la plus importante : tu te mets toujours au service du collectif, sans rien attendre, si ce n’est la réussite du groupe. Et au-delà de ton énergie, tu as donné à la FNUJA tout ce que tu portes de meilleur : ta rigueur, ta soif de faire bouger les lignes, tes idées novatrices, essentielles pour la profession, ta patience et ta détermination pour signer de nouveaux partenariats.
Plus personnellement, pour moi, tu as été tout simplement essentiel. Je ne te l’ai peut-être pas assez dit, mais sans toi au bureau, je n’aurais tout simplement pas réussi, je n’aurais pas tenu. Tu m’as porté, comme jamais l’on ne m’a porté, et sans rien attendre en retour.
Nous nous étions fait une promesse : "on arrive ensemble, on part ensemble."
La FNUJA doit réaliser la chance qu’elle a eue de t’avoir, car en deux ans, je suis convaincu que tu l’auras marquée, et ce, pour toujours.
Merci d’être toi.
 
Camille, Camionette,
Saint-Exupéry dans Le Petit Prince disait « La fin d'une chose marque le commencement d'une nouvelle ».
Ma très chère Camille ces mots sont mon passage de flambeau à ton égard. Nous avons tant vécu, tant débattu, tant affronté nos points de vue comme un couple Président/PVP l’exige, mais tu as toujours été loyale comme nous nous étions fait la promesse. Si cette année t’a apporté le plus grand bonheur qu’il est connu de vivre, la naissance de ta Albane, je sais que tu as organisé chaque moment de manière minutieuse pour être prête aujourd’hui, pour notre fédération.
Il est maintenant temps de donner à la FNUJA le souffle qui t’anime. Il est temps de mener les combats qui te sont chers, de porter l’énergie qui brûle en toi pour défendre les causes qui seront les nôtres. Il est temps de continuer à fédérer, au service de notre œuvre commune.
Je n’ai aucun conseil à te donner, car tu connais mieux que quiconque les rouages de notre fédération que tu t’apprêtes à présider. Ma confiance en toi pour mener cette tâche est inébranlable. Je sais qu’aux côtés de Grégoire, vous porterez haut et fort les couleurs de la FNUJA. Cela sera un honneur pour moi de t’appeler très vite Madame la Présidente.

Tant qu’à moi, il est l’heure de clôturer ce chapitre de ma vie, temps de descendre de cette étoile qui s’est éclairé à moi de si nombreuses années.
Longue Vie aux UJA,
Longue Vie à la FNUJA,
Car par l'Union, nous vaincrons toujours !
Vous servir aura été le plus grand honneur de ma vie !
 
Merci
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Stéphane GONZALEZ