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FNUJA | Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats
Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats

Discours de Catheline MODAT, nouvelle Vice-Présidente

Mercredi 26 Juin 2019

Discours prononcé à l'issue de l'Assemblée Générale du 76ème Congrès de la FNUJA, à Paris, le 1er juin 2019




Tic tac, tic tac, tic tac… ça y est, le décompte s’est arrêté. On y est.
 
 
Chers amis,
 
Voici le moment venu de me présenter devant vous pour vous parler de moi. Et ce discours a nécessairement une teinte particulière en étant prononcé à Paris, devant mon UJA que je remercie d’ailleurs pour ce très beau congrès !
 
Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas de celles qui aiment être dans la lumière. De nature discrète, à tendance réservée, je sais que je dois me plier à l’exercice de vous parler de moi afin de vous permettre de mieux me connaitre.
 
C’est au fond un dossier difficile à plaider : le sujet est bien connu, mais l’enjeu est important. Et le client exigeant. Alors, je suis peut-être très exigeante avec moi-même, mais c’est l’un de mes traits de caractère.
 
Mon objectif n’est pas de vous présenter de manière exhaustive mes 39 premières années, mais de m’arrêter sur ce qui est important pour moi, les personnes et les évènements qui ont fait de moi la femme qui se présente aujourd’hui devant vous.
 
Alors qui suis-je ?
 
Je pense que je peux dire que je suis opiniâtre et laborieuse, fidèle, combattive.
J’aime la franchise, la loyauté, les paillettes qui égayent mes journées, le chocolat et les pandas.
Je déteste la langue de bois, le mensonge, la fainéantise, le vin rouge et les serpents.
 
Lorsque j’ai commencé à rassembler mes idées, je me suis rendue compte que si beaucoup d’entre vous me voit comme une parisienne, et c’est bien normal, c’est aussi me cantonner à une petite partie de ma vie et de mes origines. Car je suis fière des origines catalanes de mon père, des origines bourguignonnes et belges de ma mère.
 
Et ne l’ébruitons pas trop, mais à dire vrai, je crois que je suis aussi beaucoup de la « Couronne ».
 
La vie m’a rendue fataliste, au sens premier du terme : un certain nombre de choses se sont imposées à moi. Je ne les avais pas anticipées. Oh que non. J’ai dû composer avec…
 
Enfin, j’ai pu constater que depuis mes 20 ans, les grandes étapes de ma vie personnelle ont coïncidé avec celles de ma vie professionnelle, puis syndicale… de manière surprenante, comme un cycle de 5 ans… 2000, 2005, 2010, 2015… et l’avenir nous dira la suite…
 
Mais reprenons l’exercice imposé, établissons les faits.
 
Je suis née à Mont Saint Aignan près de Rouen à la maternité du Belvédère, connue des publicistes comme étant la scène de l’arrêt des « époux V », GAJA n°89.
 
Je vois le jour le matin du 16 janvier 1980 et mes parents décident de me donner le prénom de Catheline… Avec les années, je vais prendre l’habitude de systématiquement dire « comme Catherine mais avec un L à la place du R ». Alors que je vais passer mon enfance à maudire mes parents de m’avoir affublé d’un tel prénom que personne ne prononce correctement, je vais, par la suite, découvrir l’intérêt d’avoir un vieux prénom un peu à part, avec une orthographe peut être un peu surprenante et pourtant si simple.
 
Et peut être est-ce aussi une bonne façon de me définir : si simple et pourtant surprenante.
 
Alors que je découvre le monde, plus à l’est, un petit garçon souffle ses 3 bougies. Nous ne le savons ni l’un ni l’autre mais en 2015, j’intègrerai son bureau alors qu’il vient d’accéder à la Présidence de la FNUJA.
 
Mais je tourne les pages beaucoup trop vite. Revenons au début. Posons le cadre.
 
Je nais dans une famille de juristes : mon grand-père paternel fera toute sa carrière à la direction de la surveillance du territoire. Mon oncle est procureur de la République. Mes parents se sont rencontrés à la fac de droit à Sceaux et mon père intègre la police dans laquelle il fera toute sa carrière.
 
C’est au gré de l’une de ses mutations, que je nais en Normandie.
 
Je passe mes premières années, préservées des problèmes d’adultes. Et lorsque mes parents se séparent, nous emménageons, ma mère et moi, dans le sud des Hauts de Seine, dans ces quartiers où je vais passer mon enfance, mon adolescence et mon début de vie d’adulte. Et dans lesquels je vais revenir…
 
Mes parents.
 
Ma mère : cette femme que j’admire pour ses engagements, sa force de travail et son dévouement, toujours présente à mes côtés, qui m’a incontestablement donné le gout de l’entreprenariat.
 
Mon père : celui qui m’a appris à faire du vélo, à nager, celui qui est un peu plus loin mais dont je n’ai jamais douté de son amour pour moi.
 
Et puis, un homme entre dans la vie de ma mère et dans la mienne. Il est expert judiciaire. Il est ce second papa qui n’a jamais fait de différence entre moi et ma sœur, sa fille.
 
Ma sœur… Je reste 9,5 ans fille unique et tout à coup, je découvre les joies de la fratrie et oh combien être plusieurs nous renforce. Même si presque 10 ans nous séparent, et aujourd’hui 10.000 kilomètres, nous avons cette complicité pudique et pourtant si sincère qui nous renforce l’une l’autre. Ce qui me fait sourire, c’est qu’au moment même où je rédige ce discours, ma sœur est dans la rue, pancarte à la main pour réclamer la reconnaissance de son syndicat. Joli clin d’œil de la vie.
 
Les années avancent et il est bientôt temps pour moi de choisir une orientation après le bac. Je ne me pose pas de question. Je choisis de m’inscrire en fac de droit, à Sceaux (Paris XI).
 
Je n’ai pas gardé beaucoup d’amis de ma période lycée… Les meilleures, celles qui continuent à m’accompagner dans ma vie d’adulte, les marraines de mes premiers enfants.
 
En revanche, mes années facs sont véritablement des années charnières : rencontres décisives dans les amphis ou à la machine à café, choix de matière, choix de carrière…
 
A moi de trouver mon propre chemin : je ne ferai pas de pénal, je ne serai pas magistrat, ni juriste : je veux devenir avocat en droit social. A moi de me donner les moyens d’y parvenir.
 
Et puis, il y a ce jour du mois de juillet 2000… j’ai 20 ans. Je termine ma licence. Mes derniers jours à Sceaux. Je ferai ma maitrise de droit social à Paris 1, Panthéon Sorbonne. Je suis à la fac pour chercher mes résultats. Et là, je rencontre celui qui partage ma vie depuis presque 19 ans maintenant. Il ne veut pas être avocat. Il sera juriste en entreprise. Au-delà de certains désaccords dont vous vous doutez peut-être, il est celui qui m’a toujours encouragé dans tous mes projets, celui dont la seule présence à mes côtés me rassure et me renforce, toujours aujourd’hui.
 
Mon DEA de droit social en poche, je veux avoir la confirmation que je veux réellement devenir avocat. Je décide donc de prendre mon temps et de faire un an de stage en cabinet.
 
Je me souviens parfaitement : c’est un vendredi après-midi. Je réponds à une annonce. Deux heures plus tard, je suis face à l’une des associés du Pôle droit social du cabinet Eversheds qui, en fin d’entretien, me demande de commencer dès le lundi suivant.
 
Je ne le sais pas encore, mais je suis sur le point de faire une autre rencontre décisive au cours de ce stage : ce n’est tout d’abord qu’un prénom, car elle est en arrêt maladie. A son retour, je rencontre cette jeune collaboratrice pétillante, au caractère affirmé. Quelques semaines plus tard, on se retrouve à travailler ensemble sur un audit… je devrais plutôt dire, elle se retrouve à m’apprendre à travailler sur un audit. Elle va véritablement me prendre sous son aile. Nous sommes fin 2002. Mis à part quelques semaines, nous ne nous quitterons plus.
 
Stagiaire alors qu’elle est collaboratrice, puis toute jeune collab alors qu’elle est plus expérimentée, elle va devenir mon « boss » puis mon associée. Nous constations encore jeudi soir la chance que nous avions d’avoir réussi à cloisonner notre collaboration professionnelle et notre grande complicité personnelle.
 
Car aujourd’hui, c’est surtout une amie fidèle et sincère qui m’a toujours soutenue, voire pousser et sans qui je ne serai pas là aujourd’hui… tant parce qu’elle m’a donné envie d’entrer à l’UJA de Paris que parce qu’elle m’a incitée à m’investir au sein de la fédé et me soutient encore aujourd’hui dans la poursuite de mon engagement. Merci Leila.
 
Les années passent…
 
Janvier 2005 : alors que j’ai soufflé mes 25 bougies il y a quelques jours à peine, je prête serment dans la 1ère chambre de la Cour d’Appel, cette même salle où nous avons débuté ce beau congrès. Puis, une fois le « je le jure » prononcé, nous avons gravi les mêmes escaliers que vous venez de monter pour les discours dans la bibliothèque. La salle où nous nous trouvons aujourd’hui. D’un discours à un autre… Là encore, joli clin d’œil…
 
Je débute la profession au sein d’un cabinet d’affaires français, que je quitte un peu plus d’un an plus tard pour participer à un nouveau projet que je considère à « haute valeur ajoutée ».
 
J’écoute alors mes associés me parler de l’UJA qu’ils viennent d’intégrer… Les réunions de la « Commission permanente », la permanence installation, sos collab, la carte judiciaire, le rapport Darrois.
Je regarde de loin mais cela pique ma curiosité : en voilà qui œuvrent pour les confrères. Sortir du cabinet, des dossiers, s’intéresser aux autres, s’investir dans cette profession qui nous occupe tant…
 
Mais le temps n’est pas encore arrivé pour moi de m’investir dans l’UJA : encore un peu de patience.
 
 
2010… Cette année me promet les plus grands bonheurs. J’ai 30 ans, je suis enceinte de jumeaux. Je m’épanouis au cabinet.
Je fête mes 30 ans sur un thème qui m’est très personnel : un thème noir et blanc. Je revois ce confrère, cet ami, qui débarque tout de panda vêtu… Il est parmi nous aujourd’hui, il se reconnaîtra.
 
Je ne le sais pas encore, mais en choisissant ce thème je vais donner le ton de cette année : l’ombre et la lumière…
En effet, je ne me doute pas que je m’apprête à vivre les moments les plus durs de la vie. Alors que tout me sourit, mon monde va s’écrouler, mes certitudes s’ébranler, rien ne sera plus pareil… et c’est ainsi. C’est la fatalité.
 
Car je ne serrerai jamais mon fils dans mes bras. Je ne verrai jamais ses yeux s’ouvrir sur le monde. A jamais endormi. Cet ange qui veille sur sa sœur est à jamais dans mon cœur.
 
De cette souffrance, de ce vide, j’en ai tiré une force nouvelle, et peut être une certaine impatience : arrêtons les longs discours, arrêtons de se plaindre, avançons. Arrêtons de regarder le passé, construisons notre avenir. Car si je sais désormais que nous subissons parfois le présent, nous sommes encore maîtres de notre avenir.
 
Alors je me relève, me reconstruits et vois l’avenir dans les yeux plein d’espoirs de ma fille.
 
Il est grand temps de prendre les choses en main.
 
Et je candidate ainsi en juin 2010 pour intégrer la Commission Permanente de l’UJA de Paris (la « CP » comme on dit). C’est le début d’une aventure dont je ne me doutais absolument pas qu’elle me conduirait devant vous aujourd’hui.
 
Pourquoi intégrer la CP ? parce que je considérais que j’avais pris un peu de hauteur dans l’exercice de ma profession, après 5 ans de barre, et qu’il était temps de rendre service aux autres, de s’impliquer dans les sujets importants de la profession.
Les épreuves de la vie ont totalement bouleversé le curseur de mes priorités : bien sûr que les dossiers, les clients, sont des choses importantes… mais il y a tellement plus derrière les portes du cabinet…
 
Dominique Piau accède à la présidence de l’UJA de Paris. Pour ma part, je découvre les débats passionnés de la commission permanente, je me sens totalement larguée sur la plupart des sujets, et je vais rester silencieuse pendant plusieurs CP. Pas la peine de se faire remarquer en disant n’importe quoi. Les autres savent incontestablement de quoi ils parlent.
 
Alors je me tais, j’observe et je m’ouvre sur tous les sujets d’actualité et de fond de la profession. Viendra le temps où j’oserai prendre la parole…
 
Je suis collaboratrice mais j’ai la chance d’être partie prenante à l’élaboration des projets du cabinet et ma fibre entrepreneuriale se développe. Les sujets de l’installation et de l’association m’intéressent énormément : Je deviens alors agent secret de la CIA (enfin membre la Commission Installation Association (C_I_A) ) de l’UJA de Paris.
 
Et puis, j’ai un appel du pied appuyé (et intéressé assurément) de l’associée de mon Cabinet. C’est ainsi que je commence à assurer les permanences « Installation » de l’UJA de Paris.
 
S’en suivront la mobilisation pour la Journée du Jeune avocat, les travaux de réflexion sur l’association du collaborateur, les formations sur le business plan, la rémunération des installés, la construction de projets etc.
 
Et c’est ainsi qu’un jour de septembre 2011 je me retrouve à Lille, pour animer le premier module de la 1ère caravane de l’installation de la FNUJA, mise en place par Stéphane Dhonte.
 
A Lille, je vais y retourner quelques mois plus tard pour assister à mon premier Congrès.
 
Et tout en restant très investie dans la Commission installation de l’UJA de Paris, j’ai eu envie de découvrir la « Fédé ». Mais j’y vais mollo au départ : d’abord les comités décentralisés.
 
Puis, je participe à mon deuxième congrès à Juans les Pins… Oui, j’en ai manqué un. Je n’étais pas à Marseille, et n’y voyez surtout aucun message. Une réunion de famille me retenait à Lyon.
 
Juans les Pins, donc… Toujours sur l’installation, je vais travailler avec deux Alex B. (Boisramé et Buicanges). Et je vais découvrir ce que l’on ressent lorsque la motion que l’on porte est « renvoyée pour réécriture », et que l’on sort de la salle escortée par les anciens. On se sent alors tout petit… on ravale sa fierté et on recommence…
 
Je ne vous cache pas que je serai assez frustrée de la motion qui en ressortira. Je vais avoir un sentiment d’inachevé, un gout de trop peu face à tout le travail que nous avions mené.
 
Et lorsqu’on me propose l’année suivante de co-présider la Commission Installation de la FNUJA, et de retrouver ce duo d’Alex, pour poursuivre notamment nos travaux sur les conditions d’exercices des installés, c’est tout naturellement que j’accepte… Et nous lançons un grand questionnaire à destination des installés…
 
J’apprends à dépouiller des résultats. Merci Anne-Lise pour cette expérience « à part ». Excel est vraiment devenu mon ami.
 
 
2015… voilà encore une nouvelle étape : nouveau cabinet, un bébé – qui n’est pas uniquement le cabinet mais un vrai bébé -, et l’intégration du Bureau de la FNUJA. Pourquoi faire une chose après l’autre quand on peut tout faire en même temps. Ce serait tellement ennuyeux.
 
Mon fils a quelques semaines seulement qd il débarque avec sa sœur et son père à Nantes dans cet ancien Palais de justice… Les prémisses de « leur » aventure fédé…
 
J’intègre donc le bureau de Matthieu Dulucq. Je découvre ce qu’implique être au bureau de la FNUJA. J’aurai bien réappliqué la méthode d’appréhension de la CP, en mode « j’écoute, je ne dis rien et je prends mes marques ». Mais je ne connaissais pas Matthieu… qui avait décidé de faire un tour de parole sur chaque sujet pour que chacun exprime de but en blanc son avis. Alors je me suis jetée à l’eau…
 
Matthieu, tu es certainement pour beaucoup dans ma présence aujourd’hui devant vous. Tu m’as donné le goût du Bureau fédé, le goût de continuer l’année suivante et de poursuivre mon chemin. Merci pour ta patience, pour ta pédagogie, pour ton soutien.
 
 
Après quatre ans passés au Bureau de la FNUJA, je peux affirmer que c’est une expérience à part. Je vous livre en quelques mots ce que je retire de ces quatre années.
 
Être au bureau de la FNUJA, c’est jouer « collectif », les intérêts personnels n’ont pas leur place. Nous sommes 9, nous avons tous notre personnalité et nos convictions personnelles mais nous poursuivons un objectif commun : porter la voie des UJA. Alors parfois, c’est vrai, il faut savoir s’effacer devant la décision du plus grand nombre, qui n’est pas toujours en phase avec son opinion personnelle.
 
En tant que membre du bureau, nous veillons à ce les décisions prises en Comité et en Congrès soient appliquées, que les combats soient menés, que la voie des Jeunes avocats soit entendue.
 
Et cette discipline est aujourd’hui notre force.
 
J’ai souvent ressenti un sentiment de frustration : j’aurai voulu faire plus, faire plus vite, faire mieux… Mais nous avons tous nos cabinets à faire tourner à côté et malgré l’investissement incontestable que nous mettons tous dans la FNUJA, nous ne pouvons pas sacrifier notre cabinet.
 
Et voilà une autre de nos forces : pendant tous nos mandats, nous restons profondément ancrés dans la réalité de notre métier : les dossiers, les clients, les confrères, les juridictions, la gestion de notre cabinet.
 
Il n’est pas question de soutenir une position dogmatique, mais de défendre les intérêts des confrères au regard de la réalité du terrain.
 
Et ce retour du terrain, nous l’avons grâce à vous : les UJA. Vous, toutes différentes, avec vos contraintes locales, gros barreaux, petits barreaux, nord, sud, est, ouest.
 
Car, l’expérience FNUJA, c’est aussi (osons reprendre cette expression) faire « le tour de France » des barreaux.
 
Voici notre troisième force. Car, la FNUJA n’est rien sans vous tous. Elle n’existe qu’à travers vous et vos différences.
 
L’expérience Bureau, c’est aussi des combats à mener : des combats francs et publics contre ces projets de lois qui nous ont fait battre le pavé, des combats syndicaux pour la défense des droits des confrères, des combats plus insidieux contre les « forces obscures » qui nous entourent…
 
Ce sont des campagnes : élections CNBF… que de souvenirs à préparer cette campagne pour que la voie des jeunes avocats soit enfin portée à la CNBF. Je ne peux m’empêcher de repenser aux « working lunch » que je partageais avec Sandrine Vara chacune à notre bureau respectif, devant notre ordi, pour préparer les scénarii des films de campagne.
 
Et puis l’année d’après, il y a eu la campagne CNB : les affiches, les slogans, le programme… et cette duplicité qui m’a permis de m’investir dans l’organisation de la campagne nationale, tout en étant Directrice de la campagne de mon UJA.
 
Et la FNUJA, ce sont des projets, de très beaux projets… Et même s’il y en a eu de nombreux, aujourd’hui, je ne vois que celui qui nous a occupé, mes compagnons de fortune et moi, au cours de ces derniers mois… Ce projet qui vient de voir le jour : je suis tellement fière de vous avoir livré le Guide de l’installation. Ce projet est à l’image de la fédé : un énorme boulot d’équipe ! Merci à mon binôme de la CIA, Aurélien Ascher. Aurélien est très discret, mais il a fait un boulot extraordinaire. Rendons lui hommage aujourd’hui. Merci aussi à Brice Combe et à tous les autres contributeurs.
 
Assurément, moi la timide, la réservée, la Fédé m’a fait me dépasser, m’a rendue plus forte. J’aurai pu me contenter de gérer mes clients et mon cabinet en préservant ma grande timidité naturelle…
 
Et ce n’est pas fini… C’est avec une certaine hâte que j’appréhende les mois à venir. Je ne sais pas ce que me réserve la FNUJA, mais je sais que cela sera une expérience formidable.
 
C’est le moment de vous remercier : merci pour m’avoir permis d’être au bureau ces quatre dernières années. Merci pour cette expérience formidable. Merci pour les réflexions, les prises de tête, les joies, les colères, les rires.
 
Merci pour les si belles rencontres que j’ai eu la chance de faire, pour les vraies amitiés que j’ai nouées :
 
  • Benjamin Cahn, cette grande gueule aux avis très tranchés avec un cœur en or.
  • Sandrine Vara, tu as quitté le bureau pour accomplir de grands projets au CNB. Mais tu n’es jamais loin. Alors, certes nous aurions pu être un binôme formidable, mais nous sommes aujourd’hui des amies et c’est beaucoup plus.
  • Alexandra Boisramé, ou la rencontre d’un panda et d’une licorne… Le thème de l’installation nous a réuni : avec un an de retard, je suis heureuse d’avoir pu te livrer le guide de l’installation. Et puis, je sais que toi non plus tu n’es jamais loin. Avec Sandrine, vous êtes ma calinothérapie. Les filles, je vous adore.
 
Pour ne citer que les sortis du Bureau… et en parlant de sortants… il y a deux parisiens qui vont bientôt nous quitter.
 
Simon, « l’autre », je sais que tu es appelé à une autre vie de Bureau, mais nous continuerons à travailler ensemble et je l’en réjouis.
 
Aminata : merci pour cette belle année et pour la confiance que tu m’as accordée. Tu as partagé avec nous tes origines et tes valeurs. Cette année a été dense en émotion, en combats, en sujets de fond. Tu as énormément œuvrée. Tu peux être fière. Prends maintenant le temps de te reposer. Tu l’as largement mérité.
 
Jean-Baptiste, l’ordre de notre protocole veut que je sois passée avant toi aujourd’hui. Mais, je reprends ma place. Désormais, c’est à toi, je te laisse dans la lumière. Je me tiendrai un peu en arrière mais tu pourras toujours compter sur moi, motivée et déterminée.