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FNUJA | Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats
Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats

Discours de Jean-Baptiste Blanc - Séance solennelle d'ouverture du 77ème Congrès de la FNUJA à Marseille

Vendredi 24 Juillet 2020

Madame Christiane FERAL SCHUHL, Présidente du Conseil National des Barreaux,
Madame Hélène FONTAINE, Présidente de la Conférences des Bâtonniers, vice-présidente du Conseil National des Barreaux
Monsieur Olivier COUSI, Bâtonnier de Paris
Madame Nathalie RORET, Vice-Bâtonnière de Paris, Vice-Présidente du Conseil National des Barreaux
Monsieur Yann ARNOUX POLLAK, Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Marseille. Merci pour tout mon cher Yann.
Monsieur Jean-Raphaël FERNANDEZ, membre d’honneur de la FNUJA, Bâtonnier élu de l’Ordre des Avocats de Marseille.
Très cher Jean-Raphaël, décidemment il faut te reconnaître un certain talent : tu fais toujours tout pour arriver à te faire citer dans chacun de mes discours.
Monsieur Philippe BRUZZO, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats d’Aix-en-Provence
Monsieur Gilles ROUVIER, Directeur de la CARPA
Monsieur Cyril JOUVE Vice-Président de l’AJM
Madame Estellia ARAEZ Présidente du SAF
Madame Zoé PONCELET pour la section Marseille du SAF
Madame Delphine GALLIN Présidente de l’ACE
Mesdames Camille MERLET, Isabelle GRENIER et Christelle GRENIER pour l’ACE JA
Monsieur Farid HAMEL représentant l’ABF
Monsieur Eric CHANCY pour Kérialis
Madame Alexandra BOISRAME pour représenter l’ANAFAGC
 
On a toujours dans ces moments protocolaires peur d’oublier quelqu’un de précieux, alors permettez-moi plus simplement :
Mesdames et Messieurs les Bâtonniers et anciens Bâtonniers
Mesdames et Messieurs les membres du conseil de l’ordre,
Mes chers Confrères,
Mes chers parents,
Mes chers amis,
C’est une évidence, l’année syndicale que nous venons de vivre restera à jamais gravée dans nos mémoires.
Me concernant, cela ne faisait aucun doute : être à la tête du premier syndicat d’avocat en France aura été ma plus belle expérience dans l’intérêt collectif de notre profession : Entre liberté de parole et nécessité de lutter contre les menaces qui ont régulièrement planés sur nos activités, cette année aura été passionnante, enrichissante … et épuisante à la fois.
Mais c’est également le cas pour chacun d’entre vous : Entre mouvements de grève et nécessité impérieuse de se réadapter pour permettre le rebond voire la survie de nos activités, les évènements que nous avons vécus nous ont, je l’espère du fond du cœur, soudé plus que jamais, notamment pour affronter tous ensemble, les prochains combats, qui ne vont pas tarder, soyez en certains, à refaire surface.
 
Nous voilà enfin tous réunis pour ce moment central de notre vie syndicale. Ce congrès tant attendu, tant espéré, ce n’est pas comme cela que nous l’avions imaginé. J’espère tout de même qu’il tiendra ses promesses en alliant, comme le veut notre tradition beaucoup de travail associé à un soupçon de festivités.
J’ai forcément une grosse pensée pour nos amis Guadeloupéens, qui auraient dus nous recevoir cette année. Il se murmure dans les couloirs qu’il existe quelques chances de vous retrouver rapidement.
Je tenais à vous remercier tous pour votre réactivité en ayant répondu présents pour participer à nos travaux et vivre demain l’élection de ceux qui vous représenteront pour l’année à venir.
Venir sur Marseille en ce milieu d’été était un défi pour nombre d’entre vous ; Il est vrai, je le confesse avoir eu moins de difficulté que vous pour m’y rendre.
 
Organiser notre congrès national en un temps record n’est pas chose aisée : je remercie tout particulièrement mon Bâtonnier Yann ARNOUX-POLLAK pour avoir permis la tenue de cet évènement dans les locaux de la maison de l’avocat.
Lorsque je suis venu te voir il y a quelques semaines pour savoir s’il était possible de nous recevoir et selon quelles modalités nous pourrions envisager cela, tu m’as immédiatement répondu que j’étais chez moi, et que je pouvais occuper les lieux selon ma convenance, même si tu as rapidement rajouté : « dans le strict respect des règles sanitaires ».
Un grand merci également à Gilles ROUVIER, directeur de notre CARPA pour avoir tout mis en œuvre pour vous recevoir.
Enfin, je ne peux pas parler de la tenue de cet évènement sans associer dans mes remerciements la micro « cellule congrès », reliquat de l’équipe organisatrice du congrès de 2013, composée de Laura LOUSSARARIAN et Baptiste BUFFE, immédiatement à mes côtés pour tenir d’une main de fer l’aspect logistique. Une chose est certaine : on aurait eu beaucoup de mal sans votre implication.
 
Cette année syndicale plus qu’inédite, nous l’avons dans sa quasi-totalité subie, au gré d’une actualité réformatrice dangereuse pour l’avenir direct de nos cabinets, puis d’une actualité sanitaire sidérante, obligeant les entrepreneurs que nous sommes à nous réinventer pour continuer d’exister.
Car avant tout, nous sommes avocats, et en qualité de chef d’entreprise, nous avons le devoir de tout faire pour tenter de pérenniser nos activités respectives.
 
La Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats, qui se veut être un des moteurs de notre profession en proposant régulièrement une vision d’avenir pour les avocats, et notamment les plus jeunes d’entre nous, a dû consacrer une grande partie de ses travaux à lutter, au même titre que la plupart de nos représentants, contre le projet de réforme des retraites.
Cette longue bataille difficile n’est toujours pas gagnée ; il est de notre devoir de rester vigilant pour continuer à défendre nos intérêts, et par ricochet l’intérêt de nos clients et des justiciables en règle générale.
Faire du syndicalisme c’est aussi savoir mettre en parenthèse certains projets pour se consacrer à l’essentiel : la défense de la profession d’avocat.
 
Je ne doute pas une seconde que l’équipe qui sera en place l’an prochain saura relever cet immense défi.
 
C’est l’occasion pour moi, au moment de prendre la parole pour faire le bilan de ces 12 derniers mois (ou plutôt de ces 14 derniers mois) de remercier les membres de mon bureau pour avoir été à mes côtés du début jusqu’à la fin.
 
Tout particulièrement, et sans aucune retenue, je tiens publiquement à remercier ma Première Vice-Présidente, Catheline MODAT pour son soutien total, loyal et sans faille. Tu as été à mes côtés sur tous les fronts avec une combattivité exemplaire.
Je t’avais promis de t’associer en binôme pour te préparer … mais surtout pour m’épauler dans cette année que l’on nous promettait chargée.
Je ne sais pas si je t’ai bien préparé … ce que je sais en revanche c’est que je n’y serais probablement pas arrivé sans toi.
Du fond du cœur Catheline, je te dis Merci !!!
 
Dès le mois de Juin, tous les avocats de France étaient invités à participer à un évènement inédit et prospectif : Les Etats Généraux de l’Avenir de la Profession d’Avocat.
Organisée par notre Conseil National des Barreaux, cette journée a permis de présenter 40 propositions, ressorties d’un sondage destiné à l’ensemble de la profession, et regroupés en 4 thématiques principales : l’identité de l’Avocat, la qualité de nos prestations, la compétitivité de nos cabinets et l’unité de notre profession.
La profession était invitée en amont de cette journée d’échanges, à se positionner sur ces questions essentielles pour notre avenir.
Nous avons pu débattre tout au long de la journée, et force est de constater que la FNUJA était présente en nombre et fortement représentée.
Nos élus du Conseil National des Barreaux y ont joué un rôle majeur en contribuant au sein des différents groupes de travail mis en place à cette occasion.
 
L’analyse approfondie des résultats est plus qu’intéressante : cela nous permet de voir au combien notre Fédération et sa doctrine demeurent en adéquation avec les attentes de la profession :
  • Rejet de l’instauration d’un statut d’avocat salarié en entreprise,
  • Instauration d’un contrôle a posteriori par les ordres des conditions d’exécution du contrat de collaboration libérale,
  • Instauration d’une alternance dans le cadre de la formation initiale,
  • Mise en place et développement des cliniques juridiques,
  • Promotion dès l’entrée dans les écoles du caractère entrepreneurial de notre profession,
  • Election au suffrage universel du président du CNB.
 
Madame la Présidente s’est proposée dès l’annonce des résultats de porter en assemblée générale les propositions qui ont été validées par le vote des confrères.
A ce jour, plusieurs points ont été votés et certaines propositions ont donc été validées par les représentants de notre profession.
D’autres, politiquement plus compliquées sont toujours en attente. Il est peut-être l’heure, au sortir d’une période inédite, au moment où les avocats de France ont pu voir, enfin, la mise en place d’une unité chez nos représentants, de procéder à une véritable réforme de notre gouvernance.
Vous savez, Madame la Présidente, chère Christiane, que la FNUJA l’appelle depuis de nombreuses années.
Ainsi, si tel était votre souhait, il est évident que vous trouverez chez nos élus, un appui certain.
 
Cette journée que vous avez imaginée était un moment fort pour les confrères : Donner aux avocats la possibilité de participer à la construction de leur avenir est une riche idée qui, je l’espère sera reprise dans le futur.
 
Cette année syndicale débutait donc sous les meilleurs auspices : La profession d’avocat décidait de se prendre en main pour construire ensemble un avenir meilleur.
 
Puis est venu le mois juillet, et la publication des préconisations du Haut-commissaire à la réforme des retraites présentée de la manière suivante : Un système universel de retraite, plus simple, plus juste pour tous.
 
Ou comment une profession peut-elle à ce point se sentir mise de côté.
En qualité d’avocats, nous sommes tous différents : nous exercerons dans des domaines distincts, selon des modalités bien diverses également. Nos attentes ne sont donc légitimement pas les mêmes.
 
Pour autant une chose est certaine : nos dirigeants ont commis l’exploit, pour la première fois, de réunir l’ensemble de la profession dans une dynamique commune : lutter contre le projet de réformes des retraites.
 
A grands coups d’éléments de langage, on a tenté de nous faire croire, sans projection sérieuse, sans véritable étude ni analyse de notre exercice professionnel, que cette réforme était non seulement égalitaire, mais que les avocats en seraient certainement les premiers bénéficiaires.
 
La réalité est pourtant simple :
  • Une disparition de notre régime autonome de retraites incluant une diminution des pensions minimale d’un tiers pour tous les avocats,
  • Une augmentation des cotisations allant du simple au double pour près de la moitié des avocats.
 
Le tout, alors même que notre régime, qui n’a jamais rien réclamé pour fonctionner, contribue, solidement, et chaque année, au titre de la solidarité nationale (près de 92 millions d’euros la dernière année, soit près de 1350 € par an et par avocat).
Qu’on se le dise : sous couvert d’une prétendue solidarité dogmatique : quelle profession peut accepter de voir cela, et d’assumer de tels bouleversements sans mettre en jeu l’équilibre économiques de son activité ?
 
Certainement pas nous … et nous l’avons fait savoir !!
Ainsi est née la plus grande mobilisation que la profession d’avocat ait eu à connaître.
 
Dès le début, notre Fédération a pris le parti de l’unité, en pensant que c’est d’une seule voix que nous parviendrons à nous faire entendre.
Et cette voix c’est vous chère Christiane qui avait réussi à brillamment la porter, dans l’intérêt d’une profession asphyxiée par les projets et les réformes successives.
 
Nous ne pouvons que saluer l’unité et la mobilisation sans précédent des confrères et des barreaux contre le projet de réforme des retraites.
Pour la première fois de l’histoire, 100% des barreaux de France ont fait grève au même moment.
Et pour la première fois nous nous sommes détachés des images traditionnelles qui nous collaient à la peau : nous avons, tous ensemble, j’en suis certain, gagné la bataille de l’opinion publique.
 
De son côté, la FNUJA n’a eu de cesse de se mobiliser tout au long de l’année, en décortiquant et analysant très régulièrement les enjeux d’une telle réforme.
Je dois reconnaître que les élus de la FNUJA au sein de notre caisse ont joué un rôle majeur pour faire de notre Fédération un des leaders dans cette communication.
Je dois aussi reconnaître qu’avoir comme première Vice-Présidente une avocate titulaire d’une spécialité en « protection sociale » a grandement contribué à la réussite de nos travaux.
Je dois enfin reconnaître qu’avoir un élu au sein du Conseil National des Barreaux, spécialement affecté à la réforme des retraites a été un véritable coup de pouce pour mener à bien nos actions.
 
Signe évident de l’intérêt porté par la profession à ce mouvement sans précédent : la pétition que la FNUJA avait lancée au courant de l’été dernier, et massivement signée par les confrères.
Rapidement mon bureau, dans un élan d’euphorie, s’emportait légèrement en me demandant, dans la mesure où la barre symbolique des 10.000 signatures était atteinte, de bien vouloir revêtir, ici-même, la tunique sportive d’un club de football de la capitale.
La nature est parfois bien faite : nous comptabilisons à ce jour 9980 signatures.
 
 
Si ce combat a été sans commune mesure, le sujet central de l’année, la FNUJA a tout de même régulièrement été mise à contribution.
On aurait presque tendance à l’oublier, mais le serpent de mer de la profession est toujours là : Je veux bien sûr vous parler de la mise en place d’un nouveau statut d’avocat salarié en entreprise.
Ce rapport GAUVAIN qui a tant fait parler, avant d’être légitimement éclipsé par une actualité débordante, refait progressivement surface.
Rappelez-vous, en voulant renforcer la protection des entreprises françaises contre les lois et mesures à portée extraterritoriale, le rapport nous proposait l’instauration d’un « legal privilege » assorti de la création, d’un nouveau statut d’avocat salarié en entreprise.
Nous avons déjà largement contribué sur le sujet, et avons également été entendu, notamment dans le cadre d’un colloque qui s’est tenu à la Défense, au mois d’octobre dernier. Ce colloque aura une nouvelle fois été l’occasion, d’aucun n’en doute, de rappeler notre doctrine syndicale.
Avant la fin de l’été, la FNUJA doit contribuer pour un groupe de travail dédié au sein du Conseil National des Barreaux, mais sans surprise nous n’avons pas prévu de revoir son position sur le sujet.
 
 
Les auditions de la FNUJA se sont multipliées tout au long de l’année, et à chaque fois nous avons répondu présents, contribution écrite à l’appui, et régulièrement publiée.
Que ce soit sur la formation initiale, les actions de groupe, la formation continue des avocats, l’avenir de notre profession, et même l’immunité parlementaire, nous avons à chaque instant pu rappeler notre doctrine syndicale.
Il est vrai que s’agissant des enjeux liés au renforcement de l’immunité parlementaire, nous étions un peu moins prolixes sur le sujet.
 
 
Puis d’un coup nous avons tous subi la crise sanitaire : Evènement qui nous marquera certainement pendant encore longtemps, tant nombre de cabinets risquent de souffrir durant les prochains mois.
Cela a aussi été l’occasion de certitudes : pour ma part, je suis désormais certain que je ne dispose pas de la patience suffisante pour donner des leçons à un jeune garçon en classe de CP !!
 
Durant cette crise, nos élus au sein du Conseil National des Barreaux n’ont cessé d’œuvrer, quotidiennement dans l’intérêt des confrères : que ce soit dans le domaine de la collaboration, de la reprise d’activité, de l’aide juridictionnelle, du numérique, de la communication électronique, et de tant d’autres sujets …  vous avez été depuis le début de votre mandature, et tout particulièrement au cours de cette dernière année, au cœur du réacteur en participant activement à l’ensemble des travaux mis en place par notre Conseil National.
On ne vous le dit peut-être pas assez, mais vous êtes la vitrine de notre syndicat !!
 
C’est notamment grâce à votre de travail et votre engagement sans faille que nous continuerons à être incontournable aux yeux de la profession.
 
Je vous demande d’applaudir les 14 élus de la FNUJA au sein du Conseil National des Barreaux : Aminata NIAKATE, Anne-Lise LEBRETON, Matthieu DULUCQ, Sandrine VARA, Thomas CHARAT, Arnaud ADELISE, Anne KRUMEL, Vincent PENARD, Jean-Laurent BOUREL, Ange-Aurore HUGON VIVES, Marie-Hélène FABIANI, Stéphane LALLEMENT, Camille MAURY et Richard SEDILLOT.
 
 
Cette crise doit être l’occasion d’être un accélérateur du changement dans nos exercices respectifs : la modernisation et la digitalisation de nos activités ne doivent plus être perçues comme un frein : c’est une évidence.
Cela risque d’être un des enjeux majeurs des prochains mois.
 
C’était un des enjeux que je m’étais fixé lors de la présentation d’une feuille de route, que j’estimais à notre portée.
Cela restera surement comme mon plus grand regret à la tête de la FNUJA.
Ce projet innovant à destination des confrères était je pense une belle idée. Si tu décides, ma chère Catheline d’en faire quelque chose, saches que je serai évidemment à ta disposition si tu le souhaites.
Alors dans une année aussi compliquée, j’ai aussi et surtout envie de me rappeler des grands moments de notre vie syndicale.
Ce sont souvent ces moments qui soudent nos équipes.
 
Notamment ce dernier comité en présentiel dans les locaux du Conseil National des Barreaux, avec comme invité d’honneur sa Présidente Christiane FERAL SCHUHL. L’occasion de revenir sur l’actualité de notre profession et sur les problématiques d’avenir.
L’occasion aussi de vous donner la parole pour faire remonter vos craintes, pour entendre certaines réponses aussi.
Ça a été véritablement un moment fort dans notre année : vous êtes encore nombreux à m’en parler régulièrement.
 
Puis ce premier comité dématérialisé : près de 130 personnes inscrites, dont 12 anciens présidents (Sachez Simon et Catheline qu’il est très important lorsque l’on fait un discours, de parler des anciens présidents).
Ça a été l’occasion de voir au combien vous êtes attachés à notre Fédération et aux travaux qu’elle mène. C’est lors de ce comité que nous avons fixé tous ensemble la ligne directrice des travaux de congrès ; j’avais une certaine crainte à organiser ce comité mais nous y sommes arrivés … tous ensemble.
 
 
J’avais enfin pris le parti d’alterner nos comités nationaux en allant à la rencontre des UJA, et je ne le regrette pas une seconde, même si, en raison des impératifs sanitaires, cela ne s’est pas terminé comme prévu
 
Ainsi, comment ne pas se souvenir de ce merveilleux moment sur l’Ile Sainte Marguerite au large de Cannes. Ce comité à peine improvisé, où le Bâtonnier de l’époque, un certain Roland RODRIGUEZ avait presque tout prévu au moins 8 mois avant ma prise de fonction.
 
Ce souvenir d’une Fédération à l’unisson sur la grande roue du marché de noël de Metz. Pour être parfaitement honnête, ayant quelques soucis avec tout ce qui se passe dans les airs, j’ai préféré vous attendre avec mon comparse de toujours, Matthieu DULUCQ, en sirotant quelques tisanes.
 
Et que dire de ce moment inoubliable d’une soirée Lilloise, pour le coup, totalement inattendue dans un cabaret transformiste du centre-ville.
Ce moment vous a tellement marqué qu’aujourd’hui le groupe de discussions inter UJA se nomme « Les recrues de la Bonbonnière ».
 
 
Ces instants sont plus que précieux pour notre Fédération ; ils contribuent à renforcer nos liens, à faire que nous existons sur l’ensemble du territoire.
Ce maillage est certainement la grande force de la Fédé. Nous devons tout faire pour le conserver voire le renforcer.
 
 
Voilà, … la fin approche vraiment ce coup-ci ; c’est l’occasion permettez-moi de faire quelques rapides remerciements.
 
A Matthieu tout d’abord : Pas une semaine sans t’avoir au téléphone … tu es toujours disponible pour ton syndicat et tu prodigues en permanence de précieux conseils. C’est aussi cela la FNUJA : lier des amitiés improbables très solides. On ne se serait probablement jamais rencontrer sans faire du syndicalisme, et ça aurait vraiment dommage.
Ton obsession du Tour de France gastronomique est tout de même dangereuse pour tenter de maintenir une ligne correcte. Du coup, je me permets de le dire : Essayons à l’avenir de limiter nos expériences de pâtés en croûte.
 
A Alexandra ensuite : Mon entrée au bureau je te le dois. Mon amour pour la Fédé je te le dois aussi. Tu es d’un dévouement sans faille pour notre syndicat. Tu mérites tellement de mener la prochaine liste province pour les élections au Conseil National des Barreaux. Et je serai heureux et ravi de pouvoir partager avec toi cette prochaine expérience.
En revanche connaissant aussi ta passion pour la gastronomie, je suis quelque peu inquiet.
 
A mon bureau : il est de tradition au moment de refermer le livre d’avoir un mot pour chaque membre de son équipe. Cela se produit toujours à l’heure du déjeuner, c’est ainsi … mais c’est souvent le moment de l’année où l’on est le plus attentif.
Nous avons traversé ensemble cette année singulière et c’est ensemble que nous avons réussi à avancer.
 
Bachir : Je sais que l’année qui t’attends sera chargée. Je ne sais pas ce qu’il en sera de ton avenir syndical, mais saches que tu as été précieux pour moi pour accomplir tout au long de l’année des tâches parfois ingrates. Je te remercie sincèrement de m’avoir accompagné.
 
Nejma : Quelle drôle de découverte. Tu apparais si sure de toi au départ. Et puis on apprend à te connaître : Entre doutes et certitudes. Tu as un fort caractère mais tu sais le mettre au service du collectif. Ta première année au bureau n’a pas forcément toujours été simple, mais tu as toujours été présente. Ta contribution sur les actions de groupe est un magnifique exemple de ton potentiel.
 
Hadrien : Le Geek du Bureau. On en a toujours un dans une équipe. On ne comprend pas forcément toutes tes propositions innovantes, mais on ne peut pas te reprocher d’essayer de nous les apporter. Tu es aussi très efficace dans la gestion quotidienne de notre Fédération. Ça a été une force de t’avoir à mes côtés.
 
Caroline : La première fois que je te rencontre c’était en janvier 2012 je crois, lors d’une assemblée générale élective au sein du Conseil National des Barreaux et tu avais, je m’en rappelle, bien fait parler de toi.
Je sais tout l’effort qui a été le tien pour être présente ce matin pour l’ouverture de notre congrès. Cela montre au combien tu tiens à notre Fédération. C’est également je pense un témoignage d’amitié.
Tu es une perle dans une équipe : tu ne t’en rends probablement pas compte mais tu es toujours de bonne humeur, toujours souriante, toujours disponible pour ta Fédé.
J’ai vraiment passé 3 belles années à tes côtés …
 
Ange Aurore : 2 ans déjà que je t’ai sollicité pour rejoindre le bureau, et 2 ans que tu t’impliques sans compter pour ta fédé. J’ai toujours connu ta force de travail et ton implication au service du collectif. Tu as aussi maintenu une forme de tradition au sein de la FNUJA en donnant naissance à ta petite merveille tout en étant membre du bureau.
 
Boris : Quelle drôle idée de préférer te marier pendant le congrès de la FNUJA. Pour une fois ton excuse est vraiment valable, et c’est avec regret que je finirai mon aventure sans toi.
Mis à part le premier jour, lorsque je t’ai vu arriver à l’ouverture solennelle de notre congrès sur Bastia, en short et claquettes, j’ai toujours su que tu étais destiné gravir les échelons.
Tu aimes ta Fédé et tu sais être aimé des gens : ce sont 2 atouts majeurs : conserve-les mon ami.
Pense peut-être juste à une chose : il faudrait, à un moment songer vraiment à changer ta photo sur le site de la FNUJA.
 
Simon : On s’est, je le pense, apprécié dès notre première rencontre. Il faut dire qu’il n’y a pas grand monde qui accepterait de traverser Paris avec toi, à pieds, à une heure plutôt tardive, une veille de comité … Il faut aussi reconnaître que l’enjeu, sur le moment, était de taille.
Le moment est venu pour toi d’arriver aux responsabilités au sein de notre Fédération : et je n’ai aucun doute sur ta force de travail et ton potentiel rassembleur.
Comme tu me l’avais demandé je me permets de rassurer les tiens pour te dire qu’en terme de temps consacré ça n’est pas si terrible que ça … tu verras, tu me le confirmeras dans 2 ans lorsque tu auras enfin sorti la tête de l’eau.
Tu verras surtout que se sont de belles années … J’ai hâte de pouvoir te servir lorsque tu seras à la tête de notre Fédération.
 
Catheline : Je pense déjà t’avoir tout dit … je pense aussi que les gens savent à quel point tu es précieuse pour notre syndicat.
Ça aura été un honneur, vraiment, de partager toutes ces années avec toi au sein du bureau.
Demain, si tout se passe enfin comme prévu, tu devrais prendre les rênes de notre syndicat.
Des conseils je n’en aucun à te donner : je sais simplement que tu aimes vraiment notre Fédération, et que tu seras une très grande Présidente.
Bon courage !!!
 
 
Enfin, je ne peux pas clore ce chapitre sans avoir un tendre mot pour celle avec qui je partage presque tout depuis maintenant 10 ans. C’est quand même grâce à notre activité syndicale que nous nous sommes rencontrés.
On s’était dit il y a un peu plus d’un an qu’on allait surement vivre une année compliquée. Je te laisserai me dire si tu l’as vécu comme cela.
Mais je pense maintenant qu’il est grand temps que l’on retrouve notre équilibre.
Alors, je ne vais pas m’éterniser ça risque d’être compliqué pour moi …
Mais juste te dire un immense merci pour m’avoir soutenu dans cette aventure et pour avoir aussi pris sur toi pour me permettre de vivre cette expérience unique. J’ai beaucoup de chance de t’avoir, je voulais que tu l’entendes.
 
 
Voilà mes amis … plus que quelques secondes et je vous libère c’est promis !
 
J’ai été fier et honoré d’avoir eu le privilège de vous représenter. Ces mois, ces années resteront, c’est certain, à jamais graver dans mon cœur.
J’ai aussi, grâce à la FNUJA, gagné en maturité.
J’ai grandi professionnellement avec elle, je me suis nourri de son dynamisme, de son expérience, de son engagement au service des autres ainsi que de sa liberté d’action.
Cette liberté syndicale est un atout majeur ; préservons-le !
 
Je finirai juste par des mots très simples : Vive notre jeunesse d’esprit, Vive notre âme syndicale, Vive la FNUJA !
 
Merci !

Catheline Modat