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FNUJA | Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats
Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats

Discours de Simon Dubois - Séance solennelle d'ouverture du 80ème Congrès de la FNUJA en Guadeloupe

Mercredi 17 Mai 2023

Monsieur le Président du Conseil National des Barreaux, Cher Jérôme, et les membres élus présents de son Bureau, Marie-Aimée Peyron, Alexandra Boisramé, et membres présents de sa direction, Stéphane Bortoluzzi et Anne-Charlotte Varin,
Madame la Bâtonnière de l’ordre des avocats du Barreau de Paris, Vice-Présidente du Conseil National des Barreaux, Chère Julie, et un de ses membres du conseil de l’ordre, Antoine Lafon,
Monsieur le Président de la Conférence des Bâtonniers, Cher Bruno,
Monsieur le Bâtonnier de l’ordre des avocats du Barreau de Guadeloupe, Cher Josselin,
Monsieur le Président de l’UJA de Guadeloupe, Cher Kenny, et l’ensemble de son Bureau,
Mesdames et Messieurs les bâtonniers et anciens bâtonniers,
Mesdames et Messieurs les membres et anciens membres du Conseil National des Barreaux,
Mesdames et Messieurs les membres et anciens membres des conseils de l’ordre,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’honneur de la FNUJA,
Mesdames et Messieurs les Membres d’honneur de la FNUJA,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’UJA et les membres présents de leurs bureaux,
Mesdames et Messieurs les anciens Présidents d’UJA,
Cher Bureau de la FNUJA,
Mesdames et Messieurs les représentants de nos partenaires,
Mesdames et Messieurs les hautes personnalités,
Chers Consœurs et Confrères,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
 
Aucun exorde, aucune citation, aucune accroche ne vaut à cet instant, quand je vous regarde, un simple mais si profond et sincère « Merci ! ».
 
Merci d’être venus si nombreux. Merci pour votre engagement, votre dévouement aux autres, votre générosité. Merci pour votre énergie, bousculante et bienveillante.
 
La profession d’avocat, la Justice plus généralement vit grâce à la conviction que vous portez toutes et tous de la préciosité de notre Etat de droit, de nos droits et libertés. Vous savez, vous, la réalité qu’est celle de rester vigilant et de toujours vous battre pour au mieux améliorer la vie juridique, au pire la préserver.
 
Je crois, sans me tromper ni tomber dans l’orgueil d’un président sortant faisant le bilan de son mandat, que cette année encore, notre syndicat a pleinement joué son rôle de défenseur de l’avocat d’aujourd’hui, et de penseur de celui de demain.
 
Les premiers mois de mandature ont été l’occasion de mener tambour battant une campagne d’entretiens avec les autorités intéressées : la plume de mon prédécesseur alsacien, Simon Warynski, nous ayant conduit directement dans le bureau du garde des Sceaux, cela a été l’occasion pour Sonia et moi de lui remettre notre contribution collective aux Etats Généraux de la Justice « 40 propositions pour la Justice ». Nous avons pu à cette occasion discuter notamment du sujet de la responsabilité des magistrats, sujet pour lequel il a manifesté un intérêt particulier et à propos duquel a récemment été rédigé un projet de loi organique relatif à l’ouverture, la modernisation et la responsabilité de la magistrature. Si le texte mérite probablement d’être renforcé, reconnaissons qu’il s’agit là d’une première avancée permise notamment grâce à nos travaux.
 
Les entretiens se sont poursuivis avec les conseillers du garde des Sceaux, la bâtonnière de Paris, le Président du CNB, le Président de la Conférence des Bâtonniers, le Directeur des Affaires Civiles et du Sceau (DACS), le Directeur des Affaires Criminelles et des Grâces (DACG), le Directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, le conseiller professions libérales de la ministre déléguée Olivia Grégoire, notre Président d’Honneur Yannick Sala, la Défenseure des droits et la Directrice des libertés publiques et affaires juridiques (DLPAJ) du ministère de l’Intérieur.
 
Cette campagne était jumelée à une autre très importante : celles de la CNBF. Je remercie encore David Tramier et Sonia Ouled-Cheikh qui ont brillement mené cette campagne, avec l’aide notamment de celui que j’appelle le « traducteur numérique et visuel des pensées de Sonia », Guillaume Isouard. Cette campagne, que dis-je, cette victoire, la FNUJA la doit à ces forces et initiatives individuelles et collectives. Remémorons-nous cette période : dans toute la France, dans tous les ressorts de cour d’appel, ont émergé des bastions bleu et jaune. Les UJA de Marseille et de Strasbourg-Saverne menaient l’offensive sur le flanc de la communication visuelle. Je repense à ces deux photos des acteurs de Friends et cette légende « Parce que même eux ont vieilli », à cette photo de Charles 3 venant de signer le serment et cette légende « Votez FNUJA pour ne pas avoir à commencer un nouveau travail à 73 ans », et ma préférée, Patrick Swayze dans Dirty Dancing, et son « Nobody puts l’enveloppe des élections CNBF dans un coin ». L’UJA de Nanterre, présidée par Anne-Sophie Lépinard, menait une stratégie habile de fonds, en organisant une table ronde ouverte aux syndicats, et en plaçant quatre candidats FNUJA et comme experte incontestable : notre présidente d’honneur Catheline Modat. L’UJA de Nice, avec ces candidats Xavier Fruton et Julien Prandi, jouaient quant à elle la carte de la gourmandise avec leur fameux « petit déjeuner d’information CNBF ». Je ne peux pas tous et tout vous citer, mais sur l’ensemble du territoire national une énergie a envahi la profession, une énergie bleue et jaune, une énergie Jeunes Avocats.
 
Exception faite de toute alliance de circonstance que je ne comprends toujours pas, nous sommes aujourd’hui, à la CNBF, le premier syndicat. Cette victoire, c’est la vôtre.
 
Cette mobilisation sur le territoire, nous l’avons retrouvée le 22 novembre pour dénoncer le manque de moyens de la justice.
 
Si je peux faire un vœu pour cette année, ce serait celui de nous voir réussir de nouveau cette mobilisation pour les élections nationales à venir. Que les candidats et leurs UJA des deux listes FNUJA, circonscriptions nationale et paris, se mobilisent massivement. Que les élus FNUJA des deux circonscriptions représentent en nombre et avec la loyauté qui doit être la leur, notre doctrine.
 
Le 18 mars dernier, la « Journée des Présidents » nous aura permis de faire de nombreux constats. Si je ne devais en retenir qu’un, ce serait celui d’une volonté unanimement partagée par les UJA d’avancer toutes ensembles dans une seule et même direction.
 
Toutes ensembles, et encore plus nombreuses. Cette année a vu l’adhésion nouvelle d’UJA : Annecy, Saint-Denis de la Réunion, Pau, Saint-Pierre de La Réunion.
 
Vous ne pouvez pas l’ignorer, l’année a été marquée également par une prise de conscience par la profession des difficultés de la collaboration. Chantiers de la collaboration, forum de la collaboration, nous avons même été auditionnés par la Conférence des Bâtonniers sur ce sujet.
 
Sans présumer de l’issue des travaux, ce que nous avons appelé avec la commission collaboration le « Parcours de collaboration » a pris forme notamment avec cette première pierre à l’édifice posée le 3 décembre 2022 :
 
« AFFIRME son attachement au respect du principe de confraternité impliquant notamment un devoir de transmission du collaborant envers le collaborateur, devoir qui procède de la préservation de nos usages professionnels et qui permet au collaborateur de bénéficier d’une formation par l’expérience et les conseils de son collaborant ; »
 
Monsieur le Président du CNB, Madame la Bâtonnière de l’ordre des avocats de Paris, Monsieur le Président de la Conférence des Bâtonniers, Monsieur le Président de la commission collaboration du CNB, repenser le contrat de collaboration, c’est à notre sens avant tout reconnaître, avec honnêteté et courage, l’évidence qu’un collaborant DOIT transmettre à son collaborateur de son savoir-faire, de son expérience. La reconnaissance de ce devoir de transmission permettra d’irriguer de nombreuses idées, pratiques et règles nouvelles dans la collaboration, toujours dans le bon sens : celui du compagnonnage, esprit même de la collaboration.
 
Quant à la rémunération de l’apport d’affaires entre collaborant et collaborateur, sujet qui me tient également à cœur, et pour lequel je m’étais entretenu personnellement avec chacun de vous, vous savez que je resterai un observateur avisé de l’avancée des travaux au CNB. La profession attend de vous cette levée de l’interdiction.
 
Revendicatrice, la FNUJA doit également l’être devant les tribunaux. Face à la tendance toujours plus présente du gouvernement à faire privilégier la sécurité juridique sur les droits et libertés, la FNUJA a exercé deux recours contre les décrets urbanisme et énergie de 2022. Elle a également exercé un recours en intervention volontaire aux côtés de l’UJA du Val-de-Marne contre les demandes du Ministère public dirigées à l’encontre de la motion du conseil de l’ordre des avocats du Val-de-Marne s’opposant au principe de Comparution sur reconnaissance préalable du culpabilité (CRPC) sur déferrement avec incarcération immédiate, et un recours en intervention volontaire notamment aux côtés du Barreau de Paris et de l’Observatoire Internationale des Prisons pour voir condamner l’État à faire cesser les atteintes aux droits et libertés fondamentales des détenus de la prison de Bois d’Arcy.
 
Ce dernier dossier a été une réussite, et une belle démonstration de la force de l’union de notre profession derrière une cause.
 
Représentante des Jeunes Avocats français, la FNUJA a été active sur le plan international. La Charte Internationale des Droits du Jeune Avocats, adoptée au Congrès précédent, a recueilli en juin dernier l’adhésion de l’EYBA, des jeunes avocats de Moldavie, en septembre celle du Barreau de Lille, et en novembre celle du Barreau d’Aix-en-Provence. J’invite toutes les autorités de la profession à se saisir de cette Charte, à y adhérer et à la faire rayonner. Si cette déclaration de droits peut paraître triviale en France, elle est un puissant vecteur d’actions et de revendications dans certains pays où les jeunes avocats connaissent des situations de vulnérabilité et d’entraves.
 
Notre représentation à la cérémonie de rentrée solennelle de l’ordre national de Tunisie a également été un évènement pour réaffirmer l’attention et l’amitié portée par la FNUJA à nos consœurs et confrères étrangers.
 
Par ailleurs, la FNUJA a mené une politique partenariale forte en renouvelant ses partenariats notamment avec l’ANAFAGC et ADWIN, et en concluant un partenariat avec Lextenso pour la création d’un « podcast du jeune avocat ». Ce podcast est une réussite, et après mon intervention, celle de nos co-présidents de la commission collaboration Michael et Alexandra, vous pourrez bientôt avoir le plaisir et l’honneur d’entendre l’enregistrement de Charles-Édouard Pelletier, avant tout membre d’honneur de la FNUJA mais aussi président de la commission collaboration du CNB, sur le sujet du harcèlement et des discriminations.
 
Enfin, la FNUJA a été une cousine amicale avec les autres syndicats de la profession, en participant aux Congrès du SAF, de l’ACE, de la Conférence des Bâtonniers ainsi qu’à celui du Syndicat de la Magistrature, et a été active au sein des organismes de la profession : l’UNAPL, le FIFPL, et naturellement, en sa qualité d’organisme représentatif, au sein des organismes paritaires : ADDSA, CPPNI, CPNEFP.
 
Voilà pour ce qui pourrait être plus un rapport du président qu’un discours de sortie. Alors permettez-moi de vous demander de m’offrir encore quelques minutes pour m’adresser plus personnellement à vous.
 
*
 
Chères UJA, parlons maintenant de vos différences.
 
Dans mon discours de candidature à la Présidence, je disais que la FNUJA était le socle de valeurs communes des UJA. Mais en disant cela, et en visant l’expérience de la FNUJA, plus particulièrement aux responsabilités de sa présidence, on peut être amené à se poser la question de savoir si finalement la FNUJA ne devrait pas devenir une Union.
 
La FNUJA ne devrait-elle pas assumer sa volonté de voir sa doctrine s’imposer dans ses UJA, dans leurs ordres ? La FNUJA ne devrait-elle pas ranger méthodiquement chacune des UJA derrière un mode de fonctionnement unique ? Les statuts des UJA ne devraient-ils pas être fondus dans un modèle unique ?
 
Je le dis et je le vis, croyez-moi : ce serait une erreur.
 
Après avoir mené toute l’année ce que j’appellerais non pas une « politique » mais une « dynamique » de rencontres avec les UJA : aux comités décentralisés (Grenoble, Bordeaux et Perpignan), à vos soirées et galas (notamment Metz l’année passée, Poitiers cette année), à vos revues (notamment celles de Paris et des Hauts-de-Seine), assemblées générales (notamment Strasbourg), anniversaires (notamment les 90 ans de Marseille et les 100 ans de Paris), invitations au sein des ordres ou à des rencontres avec vos bâtonniers (notamment Lille, Aix-en-Provence et Pontoise), lors de réunions avec vos bureaux (Annecy, Aix-en-Provence, Saint-Denis et Saint-Pierre de la Réunion), j’ai pris conscience d’une chose.
 
La FNUJA est certainement le socle des valeurs communes des UJA. Mais la FNUJA, en réalité, est bien plus que cela. La FNUJA est aussi et surtout une institution bienveillante de protection et de mise en valeur de vos différences : vos différences de pratiques dans l’exercice du métier d’avocat, vos différences de génération et de démographie des barreaux, vos différences mêmes géographiques, topographiques, vos différences d’engagement et de disponibilité, vos différences de victoires et vos difficultés locales.
 
Ce choix d’une organisation sous la forme d’une Fédération, c’est moins le choix du rejet de l’union, que celui de la volonté de faire de cette complexité une richesse.
 
« Tout ce qui est simple est faux » écrivait Paul Valéry. En cultivant et en assumant sa complexité, la FNUJA fait le choix du vrai.
 
Chères UJA, ne cachez pas vos différences, assumez-les, portez-les. Elles font ici votre force et celle de la FNUJA.
 
De la même manière, acceptez les différences des autres. Entendez la contradiction, participez au jeu du débat, acceptez les principes et règles démocratiques qui organisent notre fonctionnement.
 
À la FNUJA, on peut ne pas comprendre un vote, mais on doit l’accepter.
 
Nous nous serons essoufflés, et nous continuerons à nous essouffler, à narrer ce qui a pu expliquer les troubles que nous avons connus cette année, et qui ont déjà été vécus à de nombreuses reprises.
 
Mais gardons, gardez en tête cette chose simple : à la FNUJA, on peut ne pas comprendre un vote, mais on doit l’accepter.
 
*
 
Vient désormais le temps des remerciements.
 
Cher Jérôme, Chère Julie, Cher Bruno. Nous avons chacun été dans notre rôle, toujours conscients et respectueux de celui de l’autre, mais vous avez toujours fait montre à mon égard d’une disponibilité et écoute, et d’une particulière bienveillance.
 
Chers élus, au CNB et à la CNBF. Merci pour votre engagement et votre dévouement pour notre syndicat. Je remercie plus particulièrement celles et ceux qui nous m’ont toujours fait le plaisir et l’honneur de leur loyauté, de leur présence en Comité, de leur disponibilité et de leurs conseils pour mener porter au mieux notre doctrine. Ils se reconnaîtront.
 
Chère Alexandra, tu as et tu es tout ce qu’un président attend d’une belle-mère. Attentive, patiente, modérée, délicate, disponible, protectrice, et surtout brillante. Tu as été un pilier, infaillible, une force aveugle. Je ne te dirai pas que je m’abandonnais à tous tes conseils et suggestions, mais je peux te garantir qu’ils pesaient énormément dans chaque balance.
 
Simon, tu as et tu es tout ce qu’un président attend d’un président sortant. Tu as été humble, indulgent, conciliant, à l’initiative ou discret quand il le fallait. Il n’y avait pas une crise sans que je t’appelle pour aller chercher l’énergie de ta foudre. Désolé mais je dois citer Victor Hugo : comme lui tu es une force qui va.
 
Chères Belles-Mères : vous les présentes : Aminata, Roland, Romain, Xavier-Jean, Éric ; et les autres : Catheline, Jean-Baptiste, Émilie, Matthieu, Yannick, Loïc, Bruno, David, Jérôme, Rémi, François-Xavier, Paul-Albert, Janine. Vous avez toutes et tous eu au moins un mot, un geste, une attention à mon adresse et je vous en remercie.
 
Chers Membres d’honneur, je vous remercie également de continuer de porter et de transmettre avec fierté nos valeurs : Charles-Édouard, Anne-Sophie, Christophe, Sandrine, Anne, Sonia, Lucie, Olivier, Florent, Leila, Dominique, Massimo, Jean-Marc, Julie, Katy, Olivier, Christophe, Marie-Aimée, et les autres.
 
Cher Bureau,
 
Rachel, je n’ai pas pu m’empêcher de te comparer à moi lors de ma première année de bureau, et je peux te dire que tu as été bien meilleure. Tu t’es adaptée rapidement à l’exigence qu’impose un mandat au bureau. Tu as été rapidement force d’initiative et autonome. A la communication, dans le rôle de référente et de suppléante dans les commissions. À cela ton intelligence, ton humour fin et taquin ont été des atouts pour la vie au sein du Bureau.
 
Christophe, il fut une époque ou je t’avais protégé. Tu m’as rendu la pareille cette année. Merci de ta loyauté que je sais le fruit de ton honnêteté intellectuelle, et je crois aussi de notre amitié. Cette amitié, nous aurons réussi à la faire survivre à toutes ces épreuves. Je n’ai pas toujours été délicat à ton égard et j’en suis désolé. Parfois la menace et la peur nous font réagir instinctivement, et nos très proches, trop proches pour que l’on les regarde, en sont parfois les victimes. Quelle que soit ta route pour la suite, je te suggérerais juste d’appliquer ta rectitude intellectuelle à tes choix d’engagements, de sorte que tu te protèges de toute erreur et de tout regret. Car comme je te l’ai dit hier, un engagement c’est irréversible. Ma transition est toute trouvée pour te féliciter pour tes fiançailles avec Margaux, officialisée ici en Guadeloupe.
 
Axel, je te remercie pour ton dévouement et ta disponibilité. Ton travail pour le fonctionnement du Bureau et du syndicat a été précieux. Tu as été un secrétaire général avisé et toujours disposé à entendre la critique et à s’améliorer. Les récits de tes weekends à la campagne avec tes amis vont me manquer. Tout comme tes démonstrations de natation synchronisée en sous-vêtement sur du David Bowie.
 
Gaëlle, comme avec Christophe et Charles, l’année n’a pas été celle que nous avions imaginée. Ton engagement a été bouleversé pendant près de six mois et je te remercie d’avoir tenu, pour des raisons que je sais honorables : à savoir être là pour moi. J’apprécie ta franchise et ta sensibilité, dans laquelle je me reconnais. Ton sens de la dérision, et Jaqueline, vont me manquer.
 
Pierre, Mon Trésor, Mon Grinch, un immense merci d’avoir si bien assuré le rôle de transmission entre le Bureau et les commissions pour lesquelles tu étais référent, plus particulièrement la commission collaboration dont je sais l’importance de la mission qui lui a été confiée. Tu es intelligent, rigoureux dans l’esprit et dans la plume, loyal, franc et drôle. Malgré quelques frictions de nos personnalités, cette année a été un délice à tes côtés. Jamais je n’oublierai cette première rencontre dans la voiture entre Strasbourg et Riquewihr, ou en larmes et tordu de douleurs je te suppliais d’arrêter tes imitations.
 
Camille, Camionnette, tu es une vraie avocate. Tu n’as peur de rien, tu peux te saisir de tout. Rien n’est un obstacle, rien n’est une entrave, quand tu décides qu’un objectif sera atteint, il est atteint. Ton optimisme et ta force sont un atout dans ce bureau. Des années exceptionnelles t’attendent. Pose-toi, respire, observe, oriente ta curiosité vers toutes ces institutions et organismes qui gravitent autour de la FNUJA, et tu seras une présidente capable de débrider, d’accélérer, d’amplifier nos actions.
 
Charles, (Charles), l’année n’a pas non plus été facile pour toi. Malgré tout, tu as tenu. Toujours à l’écoute, avec la volonté d’apaiser, d’arrondir les angles. Tu t’es emparé des revues en comités décentralisés, au plus grand bonheur de chacun. J’ai toujours dit qu’il était plus difficile et plus méritant de refuser un engagement que de l’accepter. Ta décision est une preuve de ton courage et de ton sens de l’intérêt syndical. J’espère que tu pourras bientôt traduire ce courage, et profiter de ton expérience, dans l’exercice d’un mandat au bénéfice de ton UJA.
 
Sonia, tu as et tu es tout ce qu’un président attend d’une première vice-présidence. C’est une fierté que de te laisser les rênes de notre syndicat. Je serai toujours là pour toi, même si je sais que je ne te serai jamais aussi utile que tu l’as été pour moi.
 
Viennent maintenant les remerciements à celles qui ont été mes fondations pour cette année. Ces deux âmes qui constituaient mes balises dans cette traversée. Claire, mon épouse, et Jeanne, ma fille. L’année a été difficile, mais je me dis qu’elle aurait pu être mille fois plus compliquée qu’avec vous j’aurais quand même réussi à tenir.
 
Cette année fut extraordinaire, elle restera à jamais dans ma mémoire.
 
Merci.

Axel Calvet