Chères UJA,
Chers membres des UJA,
Chers Amis,
Un grand merci à l’UJA de Strasbourg-Saverne et à sa Présidente, Anne GANGLOFF. Par votre sens de l’organisation et votre générosité, vous nous permettez de vivre un magnifique 79ème Congrès.
Vous avez parfaitement réussi, toujours dans le cadre du saint et sacré protocole de Congrès, à faire découvrir ou redécouvrir votre singulière culture alsacienne.
Dans ses aspects les plus accessibles aux non-initiés : le riesling, le munster ou la choucroute ;
mais également dans ses aspects appelant déjà à une certaine maîtrise pratique : les spätzle, le baeckeoffe, le dampfnüdle, et le Charles-Edouard Pelletier.
S’il est une certitude c’est que vous savez recevoir. Sincèrement, merci.
Vous savez recevoir, car vous aimez donner. Et cela vous réussit. Cela nous réussit.
J’en veux pour preuve ce qui à mon sens a été votre plus belle faveur : (…) lorsque, au sein de cette célèbre salle Gaston Monnerville à Paris, le samedi 4 juin 2016, vous avez permis l’élection au sein du Bureau de la FNUJA de Simon WARYNSKI.
Simon, voilà, c’est le moment. C’est paradoxal, mais la délicatesse de tes attentions Jeudi à l’occasion de ton discours, m’a assassiné. Tu me sais sensible et tu n’y es pas allé de main morte. J’ai résisté pour ne pas pleurer, car je me disais – peut-être naïvement – qu’un Premier Vice-Président, candidat à la Présidence de la FNUJA, ça ne pleure pas.
Tu ne m’as pas épargné. Maintenant c’est à mon tour, laisse-moi te rendre la monnaie de ta pièce.
Ma première année au Bureau sous la présidence d’Aminata ne nous a pas permis de véritablement nous découvrir. Cela était dû à la peur, la volonté de bien faire, ou plutôt de ne pas mal faire, la méconnaissance de notre syndicat, ma difficulté à trouver ma place, bref, la complexité de cette fameuse 1ère année au Bureau.
Travestissons un peu notre mémoire : je retiendrai que, partageant déjà le même prénom, il ne fallait pas trop brouiller les pistes par une amitié soudaine.
Ce n’est qu’à l’occasion de ce fameux comité décentralisé à Grenoble que nous nous sommes rapprochés, tous deux empreints d’une malice qui, nous le savons maintenant, nous liera par la suite.
Cette suite, il aura fallu attendre plus de 2 ans pour la connaître, avec tout de même un évènement intermédiaire, sorte de prélude à l’image que je garderai de toi : celle d’un modèle.
Ce passage éclair à Strasbourg, chez toi, à l’occasion d’un dossier commun m’aura révélé une chose : ton bonheur, accompli, sincère, partagé, celui d’un mari, d’un père, d’un associé. C’est ce bonheur que je voulais. Cela parait évident, mais cela ne l’était pas pour moi à cette époque.
Mon arrivée au sein du Bureau tu l’as rappelé a été mouvementée, c’est le moins que l’on puisse dire.
A partir de ce moment, chaque jour passé a été un pas de plus vers toi, pour une amitié qui, je le crois, est promise à de belles années. Tu n’es pas simple à cerner, et je crois qu’il faut abandonner l’idée de le pouvoir pour profiter de ce que tu as de meilleure à offrir : ton intelligence, ton humour, ton indulgence et ta bienveillance.
Quand je fais le bilan de cette année passée, j’ai dit et fait certaines erreurs. Tu n’as jamais manqué une occasion de me faire comprendre et de me pardonner.
Je sais que tu m’as toujours protégé.
Tes qualités ont été des véritables forces pour notre syndicat.
Tu as dit de moi dans ton discours que tu n’avais jamais vu quelqu’un avec autant d’énergie. Cette énergie, je te la dois. N’est-ce-pas là la principale qualité d’un leader que d’amener ses équipes à donner le meilleur d’elles-mêmes. Cette année, j’ai donné le meilleur de moi-même, et cela grâce à toi.
J’aurais tellement encore à dire, mais à l’heure où j’écris ces lignes nous sommes déjà vendredi soir, il est déjà 23h56, et le bureau de la FNUJA est représenté notamment par un faux moustachu à la coupe mulet blonde qui ressemble moins à un dresseur de fauve qu’à un candidat à la recomposition de Village People, et par un chevalier de l’amour trash qui pense pouvoir séduire un autre membre du bureau, armé d’un fouet queue de chat et coiffé d’un masque bdsm.
Simon, la complexité de ta pensée, qui en fait sa force, alliée à la facilité de ton caractère ont fait de toi pour la FNUJA un Président d’exception, et pour moi, un ami cher.
Monsieur le Président, Cher ami, Merci.
Enfin, je ne peux débuter ma candidature sans un regard appuyé vers Claire, mon épouse, cette femme que j’admire, qui me pardonne et qui m’aime. Ma partenaire de vie, de tous mes combats. Je crois que tes échappées shopping avec Cariole et culinaires avec Matthieu (quand elles aboutissent) auront facilité l’acceptation de mon engagement. Bientôt d’ailleurs, Matthieu, il faudra prévoir un couvert supplémentaire à tes tablées, avec si possible chaise haute et bavoir récupérateur.
*
Chères UJA,
Chers membres des UJA,
Chers amis,
Je mesure l’immense honneur qu’est celui de vous présenter ma candidature à la Présidence de la FNUJA.
Cet honneur, je le mesure :
Chers membres des UJA,
Chers Amis,
Un grand merci à l’UJA de Strasbourg-Saverne et à sa Présidente, Anne GANGLOFF. Par votre sens de l’organisation et votre générosité, vous nous permettez de vivre un magnifique 79ème Congrès.
Vous avez parfaitement réussi, toujours dans le cadre du saint et sacré protocole de Congrès, à faire découvrir ou redécouvrir votre singulière culture alsacienne.
Dans ses aspects les plus accessibles aux non-initiés : le riesling, le munster ou la choucroute ;
mais également dans ses aspects appelant déjà à une certaine maîtrise pratique : les spätzle, le baeckeoffe, le dampfnüdle, et le Charles-Edouard Pelletier.
S’il est une certitude c’est que vous savez recevoir. Sincèrement, merci.
Vous savez recevoir, car vous aimez donner. Et cela vous réussit. Cela nous réussit.
J’en veux pour preuve ce qui à mon sens a été votre plus belle faveur : (…) lorsque, au sein de cette célèbre salle Gaston Monnerville à Paris, le samedi 4 juin 2016, vous avez permis l’élection au sein du Bureau de la FNUJA de Simon WARYNSKI.
Simon, voilà, c’est le moment. C’est paradoxal, mais la délicatesse de tes attentions Jeudi à l’occasion de ton discours, m’a assassiné. Tu me sais sensible et tu n’y es pas allé de main morte. J’ai résisté pour ne pas pleurer, car je me disais – peut-être naïvement – qu’un Premier Vice-Président, candidat à la Présidence de la FNUJA, ça ne pleure pas.
Tu ne m’as pas épargné. Maintenant c’est à mon tour, laisse-moi te rendre la monnaie de ta pièce.
Ma première année au Bureau sous la présidence d’Aminata ne nous a pas permis de véritablement nous découvrir. Cela était dû à la peur, la volonté de bien faire, ou plutôt de ne pas mal faire, la méconnaissance de notre syndicat, ma difficulté à trouver ma place, bref, la complexité de cette fameuse 1ère année au Bureau.
Travestissons un peu notre mémoire : je retiendrai que, partageant déjà le même prénom, il ne fallait pas trop brouiller les pistes par une amitié soudaine.
Ce n’est qu’à l’occasion de ce fameux comité décentralisé à Grenoble que nous nous sommes rapprochés, tous deux empreints d’une malice qui, nous le savons maintenant, nous liera par la suite.
Cette suite, il aura fallu attendre plus de 2 ans pour la connaître, avec tout de même un évènement intermédiaire, sorte de prélude à l’image que je garderai de toi : celle d’un modèle.
Ce passage éclair à Strasbourg, chez toi, à l’occasion d’un dossier commun m’aura révélé une chose : ton bonheur, accompli, sincère, partagé, celui d’un mari, d’un père, d’un associé. C’est ce bonheur que je voulais. Cela parait évident, mais cela ne l’était pas pour moi à cette époque.
Mon arrivée au sein du Bureau tu l’as rappelé a été mouvementée, c’est le moins que l’on puisse dire.
A partir de ce moment, chaque jour passé a été un pas de plus vers toi, pour une amitié qui, je le crois, est promise à de belles années. Tu n’es pas simple à cerner, et je crois qu’il faut abandonner l’idée de le pouvoir pour profiter de ce que tu as de meilleure à offrir : ton intelligence, ton humour, ton indulgence et ta bienveillance.
Quand je fais le bilan de cette année passée, j’ai dit et fait certaines erreurs. Tu n’as jamais manqué une occasion de me faire comprendre et de me pardonner.
Je sais que tu m’as toujours protégé.
Tes qualités ont été des véritables forces pour notre syndicat.
Tu as dit de moi dans ton discours que tu n’avais jamais vu quelqu’un avec autant d’énergie. Cette énergie, je te la dois. N’est-ce-pas là la principale qualité d’un leader que d’amener ses équipes à donner le meilleur d’elles-mêmes. Cette année, j’ai donné le meilleur de moi-même, et cela grâce à toi.
J’aurais tellement encore à dire, mais à l’heure où j’écris ces lignes nous sommes déjà vendredi soir, il est déjà 23h56, et le bureau de la FNUJA est représenté notamment par un faux moustachu à la coupe mulet blonde qui ressemble moins à un dresseur de fauve qu’à un candidat à la recomposition de Village People, et par un chevalier de l’amour trash qui pense pouvoir séduire un autre membre du bureau, armé d’un fouet queue de chat et coiffé d’un masque bdsm.
Simon, la complexité de ta pensée, qui en fait sa force, alliée à la facilité de ton caractère ont fait de toi pour la FNUJA un Président d’exception, et pour moi, un ami cher.
Monsieur le Président, Cher ami, Merci.
Enfin, je ne peux débuter ma candidature sans un regard appuyé vers Claire, mon épouse, cette femme que j’admire, qui me pardonne et qui m’aime. Ma partenaire de vie, de tous mes combats. Je crois que tes échappées shopping avec Cariole et culinaires avec Matthieu (quand elles aboutissent) auront facilité l’acceptation de mon engagement. Bientôt d’ailleurs, Matthieu, il faudra prévoir un couvert supplémentaire à tes tablées, avec si possible chaise haute et bavoir récupérateur.
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Chères UJA,
Chers membres des UJA,
Chers amis,
Je mesure l’immense honneur qu’est celui de vous présenter ma candidature à la Présidence de la FNUJA.
Cet honneur, je le mesure :
- d’abord par l’expérience acquise au sein de l’UJA de Paris et plus particulièrement par l’expérience de sa présidence ;
- ensuite par l’expérience des congrès, des comités et des travaux en commissions depuis 5 ans ;
- enfin et surtout, par les deux années passées au sein du Bureau.
Cet honneur, je le mesure aussi à la longévité de notre syndicat. Si beaucoup retiennent 1947 et la création du Comité National des UJA de France, il faut savoir que 15 ans plus tôt, en 1932, il y a donc maintenant 90 ans, dans la salle du Conseil de l’Ordre du barreau de Montpellier, sur l’initiative de notre confrère Georges HAZAN, président de l’UJA de Paris, les délégués des UJA d’Aix-en-Provence, Lille, Lyon, Montpellier, Marseille, Nice, Paris, Perpignan et Toulouse se sont réunis pour créer, sous la présidence du confrère Plagniol, président de l’UJA de Montpellier, l’ « Association Centrale des UJA ».
Je mesure cet honneur de savoir que 90 ans d’engagements nous contemplent. Et c’est ce regard, maintenant porté sur nous par nos Présidents et membres d’honneur, qui m’oblige.
J’ai souvent dit aux membres de mon bureau parisien que quand on élit quelqu’un à l’UJA, et c’est la même chose pour la FNUJA, ce ne doit pas être une récompense, mais cela doit être une promesse. Car à offrir des postes en remerciement on prend le risque d’envoyer au front des anciens combattants.
Alors bien sûr on tient compte des garanties que présentent un candidat (son expérience, son travail, son engagement, sa disponibilité). Mais doivent venir au nombre de ces garanties également les projets, les ambitions, l’énergie.
Cette candidature est donc moins celle d’un bilan, que celle d’un programme.
Un honneur qui m’obligera à protéger. Protéger notre doctrine en en devenant le gardien. Nos travaux, nos débats, nos mobilisations font vivre notre syndicat, et constituent autant de positions qu’avec le soutien du Bureau, le travail et la loyauté des élus, je tiendrai. Des positions que je n’abandonnerai pas, que ne troquerai pas.
Cet honneur m’obligera aussi à incarner. Incarner les principes et valeurs de notre syndicat :
- notre serment d’abord, socle fondamental, inaliénable, presque loi naturelle. Quelles que soient les contingences, les chantages, ces principes ne pourront jamais devenir une monnaie d’échange ;
- la solidarité ensuite. Je ne peux, ici à Strasbourg, capitale européenne et des droits de l’homme, parler de nos principes sans avoir une pensée pour celles et ceux qui hors de nos frontières souffrent de ce que l’homme peut avoir de cupidité et d’inhumanité, et souffrent des violations de l’État de droit. Je suis de ceux qui pensent que chacun est capable du pire, et que les seuls remparts aux défauts de l’individu, sont les qualités du collectif. C’est par la générosité que se réalisent les plus belles entreprises. Aujourd’hui, je vous propose de mettre mon humanisme et ma foi en la force collective au service de la protection de notre syndicat et de sa doctrine ;
- La modernité enfin. Si la FNUJA protège les avocats d’aujourd’hui, elle pense ceux de demain. Le monde, la société, la profession évolue. Nous avons été les précurseurs de nombre des plus belles avancées de la profession. Nous devons le rester.
Pour finir, cet honneur m’obligera à fédérer. Nos statuts ont été pensés et rédigés pour permettre de couper toute allégeance du Premier Vice-Président et du Président à leur UJA d’origine. Depuis cette année, je représente chacune des UJA, sans distinction et sans privilège pour aucune.
Chère UJA de Paris, vous m’avez, l’an passé, offert votre confiance – confiance que vous m’avez renouvelée cette année pour être candidat à la Présidence de la FNUJA. Ce parcours, je vous le dois et je vous en remercie.
Cette investiture est la manifestation d’un attachement fort de l’UJA de Paris à la FNUJA.
Le terme de Fédération à un sens. Sens que l’on retrouve en droit international. Une fédération est différente d’une union. Fédérer, ce n'est pas unir par l’abandon de tout ou partie d’une souveraineté. La fédération, c’est l’alliance.
Fédérer c’est, d’une part, avant toute chose, respecter la souveraineté de chaque UJA et, d’autre part, identifier ou construire des causes communes qui permettront de forger cette alliance.
La FNUJA c’est l’alliance de toutes les UJA derrière les principes et valeurs qui leur sont communs.
Naturellement, est c’est là le but d’une fédération, cette communauté de valeurs croit. Sous ce toit de plus en plus large, il est primordial de s’interroger sur ce qu’attendent les UJA de la FNUJA.
Si vous m’accordez votre confiance, je souhaiterais qu’au cours du premier trimestre chaque bureau d’UJA nous accorde à moi et un ou plusieurs membres du Bureau, quelques instants pour échanger sur ses attentes, souhaits, satisfactions ou insatisfactions. On a souvent appelé cela le « maillage territorial ». Je pense qu’il est important que la FNUJA s’interroge sur ce qu’elle peut apporter à chacune des UJA, prise individuellement. Outre le plaisir procuré de pouvoir vous retrouver, ce moment sera l’occasion de rappeler à chaque UJA toute la place qu’elle occupe au sein de la FNUJA, et d’identifier les pistes et les moyens d’amélioration.
Si vous me faîtes l’honneur de m’élire, je m’obligerai donc à protéger, incarner et fédérer dans la continuité de ceux qui m’auront précédé.
Cette mission, je la réaliserai éclairé des conseils et expériences de nos anciens qui, pour nombre d’entre eux, m’épaulent déjà depuis plusieurs années.
Je sais aussi que je pourrai compter sur un Bureau à qui je demanderai encore cette année d’être intransigeant et sincère avec moi. La communication et la franchise sont la clé de la réussite.
Enfin, cette mission, ne pourra être menée à bien sans le travail et la loyauté de nos élus. Un mandat FNUJA oblige également. Par respect pour notre institution, mais aussi par respect pour celles et ceux qui, malgré leur dévouement, n’ont pas été investis. Nos élus sont élus car ils sont compétents, mais surtout car ils ont prouvé et garanti leur loyauté.
Chaque niveau d’action de notre syndicat est un maillon de la fédération. De la doctrine des UJA, vers les commissions FNUJA, puis le Bureau, le Comité et le Congrès, jusqu’à nos élus : aucun maillon de cette chaîne ne doit faillir. Notre cohésion fait notre force. Si chacun des maillons de cette chaîne est fiable, notre action sera infaillible, intouchable, incontestable.
Cette année, nous le supposons plus que jamais, sera celle du retour de la réforme des retraites. L’expérience des années précédentes et de la mobilisation orchestrée par Jean-Baptiste Blanc et Catheline Modat sera un atout pour défendre la solidarité de notre système, mais nous ne nous leurrons pas : elle ne suffira pas.
Nous allons devoir mobiliser le plus tôt possible notre commission protection sociale et nos élus, au CNB et à la CNBF, pour engager ce qui sera une lutte de tous les instants. Nous allons devoir communiquer, former, discuter, construire des stratégies. Plus tôt nous serons mobilisés, meilleure sera notre défense.
Dans cette perspective, je souhaite que rapidement nos experts sur le sujet forment et épaulent de nouvelles forces vives au sein de la commission afin que rapidement, nous puissions multiplier les actions et mobilisations.
À cela s’ajoute un projet de réforme de la carte judiciaire. Au lendemain des États Généraux de la Justice et du constat opéré par la profession sur les injustices de tout ordre, la Chancellerie envisage une réforme de la carte judiciaire. Toute notre attention devra être portée sur ce projet qui ne doit pas être un énième instrument de rationalisation budgétaire au détriment de l’accès au droit.
Évidemment, le Gouvernement lancera d’autres sujets sur lesquels nous devrons être attentifs et réactifs.
Au sein de notre Vème République, les seconds mandats présidentiels sont les mandats de tous les possibles. Il nous faudra donc être pleinement mobilisés.
La profession elle-même sera initiatrice de projets qui appelleront notre vigilance. Je pense aux activités dérogatoires accessoires, au code de déontologie de la profession d’avocat et aux suites données aux États Généraux de la Justice. Et il y en aura d’autres.
Aussi, et surtout, je souhaite que la FNUJA s’empare davantage de son rôle d’initiateur de projets, notamment au sein des institutions représentatives. Pour dire les choses simplement, je souhaite que la FNUJA joue un rôle accru dans l’émergence des sujets qui vont intéresser la profession et les pouvoirs publics.
Très tôt nous nous manifesterons auprès de nos interlocuteurs, acteurs ou représentants des pouvoirs publics, pour initier une véritable politique de dialogue avec eux. Je souhaite qu’à chaque fois qu’un projet de loi ou de décret intéressant la profession est envisagé, au sein des ministères se pose la question de savoir ce qu’en pense la FNUJA.
A l’instar du travail qui a été réalisé sur la création de la nouvelle sanction disciplinaire pour les mauvaises pratiques des collaborants, la FNUJA a intérêt à se saisir pleinement de sa faculté d’initiative et, sans jouer un rôle de métronome des débats institutionnels, demeurer une force incontournable de proposition.
Cet exercice ne pourra à mon sens être rendu possible que sous deux conditions :
- la première, c’est évidemment que nos commissions vivent et œuvrent à la réalisation de ce travail prospectif. Présidents et membres des commissions, réunissez-vous, échangez, mettez les sujets sur la table, et si cela est nécessaire, renversez-là ! Je serai là, nous serons là avec les référents Bureau à votre disposition. N’hésitez jamais à échanger, transmettre avec nous. Votre initiative ne vous sera jamais reprochée. Vous êtes le cœur de notre institution. La FNUJA c’est vous ;
- la seconde condition, c’est que nous laissions à nos élus une liberté dans l’exercice de leur mandat et dans la droite ligne de notre doctrine. Chers élus, vous êtes les yeux et les oreilles de notre syndicat, mais je refuserai toutefois de vous laisser croire que vous êtes de simples facteurs de notre doctrine. La difficulté de votre mandat, la temporalité souvent réduite sur ses sollicitations appelle votre conscience et vos initiatives. Que ce soit lors des assemblées générales ou pour les travaux en commissions, je serai, nous serons avec le Bureau, toujours à votre écoute et à votre disposition pour vous accompagner.
Ce recentrage sur nous-même dans l’instruction des sujets nous permettra, en plus d’être réactif, de demeurer créatif et, pour faire honneur à l’invitation du président Jérôme GAVAUDAN, de répondre notamment à la question de savoir ce que veulent les jeunes avocats. Car si cela doit être le rôle d’un syndicat, c’est bien le nôtre.
Et plusieurs sujets me semblent appeler nos réflexions :
- Pour plusieurs raisons, le marché s’est inversé : aujourd’hui l’offre n’est plus du côté du collaborant mais du collaborateur, et ce sont désormais les collaborants qui sont en demande. Ces derniers doivent aujourd’hui présenter des réelles garanties quant aux perspectives de carrières, et cela passera à mon sens par la création et la mise en œuvre de « parcours ». Je souhaiterais que la FNUJA soit précurseur sur ce sujet. Je souhaiterais que nous puissions offrir aux avocats collaborants et collaborateurs un instrumentum destiné à faciliter l’association ou l’installation de ces derniers. De nombreux outils ou dispositifs, mériteraient d’être pensés et articulés pour créer ce que j’appelle un « Parcours du collaborateur » au sein du cabinet. Association en industrie, dépatrimonialisation, rémunération d’apport d’affaires, intéressement au résultat sont autant d’instruments à mobiliser ;
- les solution de gestion et d’hébergement des données des avocats, et plus particulièrement les conditions techniques et tarifaires proposés aux avocats et cabinets les plus modestes ou en développement pourraient appeler à la création d’outils et infrastructures type datacenter dédiés à la profession. Des réflexions en ce sens de notre syndicat pourraient également être utiles ;
- contrairement à ce que certains peuvent penser, l’avocat à encore toute sa place à prendre dans notre Constitution. Les atteintes récemment portées à notre secret nous ont prouvé que les garanties législatives ne sont pas immuables et que l’importance de la place de l’avocat dans l’État de droit appelle une consécration au rang constitutionnel ;
- la place croissante de la communication dans notre exercice a créé un réel besoin de formation et a entraîné des dérives consistant à préférer la visibilité à certains de nos principes tels que la dignité ou la modération. Je crois que nous avons tout à gagner à faire l’aveu d’un besoin d’aide sur ce sujet. En ce sens, des formations à la communication radio ou télévisuelle, en partenariat avec des professionnels des médias comme les journalistes, pourraient être mises en place ;
- évidemment nous devons continuer l’effort entrepris dans le dialogue constant et les formations communes avec les magistrats ;
- et notre offre de formation est unique et doit le demeurer. Les caravanes reprendront leurs chemins vers les UJA pour former sur différents thèmes.
Ces éléments sont des idées que je vous propose de saisir. Mais en définitive, le programme de ce mandat, ce sera le vôtre.
J’en ai bientôt terminé, et il me reste quelques derniers regards à porter.
Sonia, ou devrais-je dire « Ouled ». Nous semblons si différents. Déjà dans nos parcours. Ensuite, on ne va pas non plus se mentir : à travers nos UJA d’origine et au rythme des sujets clivants, nous nous sommes confrontés, affrontés. On a parfois même dû se détester.
Dès le début de ce mandat, nous nous sommes engagés réciproquement à aller l’un vers l’autre, à communiquer, à tout nous dire. Cette année passée m’aura permis de te découvrir. Une main de velours dans un gant de fer. L’hyper-sensibilité derrière le caractère d’acier forgé dans les flammes de la vie.
Nous ne sommes en réalité pas si différents. Nous avons tous deux une forte personnalité, et notre engagement pour la FNUJA nous a permis de nous découvrir parfaitement complémentaire. Cette complémentarité fera la force de notre équipe et de notre syndicat. Parce que croyez-moi, on peut être courageux et nous affronter individuellement, mais il faudra être téméraire pour s’attaquer à nous deux.
Sonia, tu es intelligente, loyale, et je l’ai découvert parfois à mes dépens, extrêmement futée. Tu as tous les atouts pour être Première Vice-Présidente, et devenir Présidente de la FNUJA.
Mon deuxième regard se porte sur toi Boris. Je ne peux m’empêcher de te dire ce que je pense. Je sais la difficulté dans laquelle t’a placé mon arrivée. Sincèrement, Boris, je te souhaite le meilleur.
Mon troisième et dernier regard, et je le crois le plus compliqué, c’est sur Niels qu’il se porte. Quand je mesure la peine que j’ai de t’imaginer partir, alors que je te vois tous les jours au Bureau ! Je n’ose m’imaginer celle des autres membres du Bureau, et de nos UJA.
Tu es une pépite. Une perle rare. Tu incarnes tout ce qu’il y a de meilleur dans l’humanité. Tu es généreux, respectueux, drôle, empathique, et doté de ce qui compte le plus pour moi : le sens du sacrifice, l’altruisme. Ce n’est pas une liste de compliments balancée au vent. C’est la réalité, ma réalité. J’aimerais avoir ta facilité sociale, ta patience, ta faculté de pardonner.
Contrairement à ce que certains pensent, c’est toi qui me portes, qui me conseilles. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est aussi grâce à toi.
Le fonctionnement du rouage parisien au sein de l’horloge qu’est le Bureau de la FNUJA est complexe, mais je vous l’assure : il fonctionne parfaitement. C’est sa complexité qui en fait sa beauté. Envié par l’UJA de Paris, celle-ci t’a rappelé pour y emprunter un parcours qui je l’espère t’amènera loin.
Niels, s’il te plait, continue, persiste, ne baisse jamais les bras.
Chères UJA,
Chers membres des UJA,
Chers amis,
Il est maintenant temps d’en finir, ou plutôt, je l’espère, de commencer.
Vive les UJA,
Vive la FNUJA