Jamais il n’y a eu autant de personnes incarcérées, LYON étant en 2ème position de ce triste constat.
En effet, ce ne sont pas moins de 4 détenus qui doivent partager une cellule de 9m², loin des critères exigés en la matière par les textes européens.
La volonté de la France de se mettre, enfin, en conformité avec les normes européennes est déjà mise en péril.
Ainsi, alors qu’il est envisagé la construction de nouveaux établissements pénitentiaires, la plupart sont déjà virtuellement surpeuplés.
C’est pourquoi il faut veiller à ce que la création d’établissements pénitentiaires « ultra modernes » s’accompagne de moyens humains adaptés en nombre et en formation.
Par ailleurs, les avocats constatent une montée en puissance des procédures disciplinaires au sein des prisons – milieu pathogène par excellence – augmentation qui peut d’ailleurs trouver son origine dans cette promiscuité imposée.
Ainsi, la profession insiste sur l’impérieuse nécessité de renforcer les modes alternatifs à l’incarcération, à l’instar de ce qui est visé dans l’avant projet de Loi Pénitentiaire, sans oublier un renforcement des soins psychiatriques et psychologiques au sein des lieux d’enfermement.
Le décret du 10 juin 2008 favorise l’encellulement individuel pour les détenus majeurs, s’ils en font la demande, mais cette volonté de permettre l’encellulement individuel ne doit pas faire oublier le risque suicidaire qui reste réel, les lieux d’incarcération véhiculant angoisse et désespoir.
A titre d’exemple, l’établissement pénitentiaire pour mineur – EPM – inauguré dans le Rhône à MEYZIEU en juin 2007, présenté comme une prison moderne modèle et respectant effectivement la norme de l’encellulement individuel, a connu néanmoins son premier suicide en février 2008.
On peut donc légitimement s’interroger sur la pertinence d’une telle mesure pour des populations déjà fragilisées, majeures ou mineures.
En outre, la construction de nouveaux établissements ne doit pas conduire à « banaliser l’enfermement » quel qu’il soit.
Les Avocats entendent rappeler que le respect des droits de l’homme doit être effectif en tout temps et en tous lieux et que la Profession reste mobilisée.
Carine MONZAT
Déléguée nationale FNUJA
UJA de LYON
En effet, ce ne sont pas moins de 4 détenus qui doivent partager une cellule de 9m², loin des critères exigés en la matière par les textes européens.
La volonté de la France de se mettre, enfin, en conformité avec les normes européennes est déjà mise en péril.
Ainsi, alors qu’il est envisagé la construction de nouveaux établissements pénitentiaires, la plupart sont déjà virtuellement surpeuplés.
C’est pourquoi il faut veiller à ce que la création d’établissements pénitentiaires « ultra modernes » s’accompagne de moyens humains adaptés en nombre et en formation.
Par ailleurs, les avocats constatent une montée en puissance des procédures disciplinaires au sein des prisons – milieu pathogène par excellence – augmentation qui peut d’ailleurs trouver son origine dans cette promiscuité imposée.
Ainsi, la profession insiste sur l’impérieuse nécessité de renforcer les modes alternatifs à l’incarcération, à l’instar de ce qui est visé dans l’avant projet de Loi Pénitentiaire, sans oublier un renforcement des soins psychiatriques et psychologiques au sein des lieux d’enfermement.
Le décret du 10 juin 2008 favorise l’encellulement individuel pour les détenus majeurs, s’ils en font la demande, mais cette volonté de permettre l’encellulement individuel ne doit pas faire oublier le risque suicidaire qui reste réel, les lieux d’incarcération véhiculant angoisse et désespoir.
A titre d’exemple, l’établissement pénitentiaire pour mineur – EPM – inauguré dans le Rhône à MEYZIEU en juin 2007, présenté comme une prison moderne modèle et respectant effectivement la norme de l’encellulement individuel, a connu néanmoins son premier suicide en février 2008.
On peut donc légitimement s’interroger sur la pertinence d’une telle mesure pour des populations déjà fragilisées, majeures ou mineures.
En outre, la construction de nouveaux établissements ne doit pas conduire à « banaliser l’enfermement » quel qu’il soit.
Les Avocats entendent rappeler que le respect des droits de l’homme doit être effectif en tout temps et en tous lieux et que la Profession reste mobilisée.
Carine MONZAT
Déléguée nationale FNUJA
UJA de LYON