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LES ECHOS - Portrait de Yannick Sala, Président de la FNUJA

Mercredi 13 Juin 2012

LES ECHOS - Le 13 juin 2012
Par Valerie Landrieu


LES ECHOS - Portrait de Yannick Sala, Président de la FNUJA
"Trois heures d'entretien. Trois heures d'enthousiasme et de jubilation. Yannick Sala défend sa cause avec l'énergie d'un homme heureux. Le nouveau président de la Fédération nationale des Unions de jeunes avocats (Fnuja) cultive deux amours : son épouse et sa profession. Avec la première, il partage des origines bretonnes, le goût des randonnées dans les Alpes, le souvenir d'un « Turandot » dans les arènes de Vérone, mais aussi tout ce qui fait la seconde. « Ma femme et moi nous sommes rencontrés au sein de l'Union des jeunes avocats de Paris. Nous aimons tous les deux infiniment notre métier et nous avons le même sens de l'engagement », explique ce membre du Conseil national des barreaux. Car oui, cet avocat au barreau de Paris, spécialiste du droit des affaires et des entreprises en difficulté qui s'apprête à ouvrir un cabinet avec deux fidèles amis et associés, est un homme engagé quand il s'agit de défendre les intérêts de ses jeunes confrères devant les commissions de l'Ordre de Paris, lors d'arbitrages du bâtonnier, ou devant la cour d'appel de Paris. Et il n'est pas peu fier de ce mandat d'une année, qui vient de lui être confié à la tête du syndicat majoritaire de la profession, à seulement trente-deux ans. Silhouette massive d'ancien judoka, Yannick Sala va pouvoir « peser dans le débat ».

Premier contact avec la fédération en 2004, peu après avoir prêté serment ; il décide de s'investir à l'UJA de Paris, en devient président à moins de trente ans, se voit confier la responsabilité de la commission accès au droit et aide juridictionnelle, à la Fnuja, et ne cesse de s'impliquer jusqu'à la récente création et coordination nationale du Groupement de défense des « collaborateurs », ce statut particulier peu protecteur appliqué aux jeunes avocats.

Passionné et convaincu
Président, il a à coeur de poursuivre la réflexion et les actions engagées par ses prédécesseurs. « Responsabilité de l'action et obligation de la réflexion », résume-t-il. Objectifs : obtenir la suppression de la contribution de 35 euros pour l'aide juridique, de la rétention de sûreté, des peines planchers et du récent décret « Passerelle » (politiques/avocats) et, toujours, créer un véritable statut de l'élève avocat. « En toute neutralité politique », insiste-t-il. Passionné et convaincu, il prévient en riant de la vigueur de son implication : « J'irais randonner à la Chancellerie s'il le faut ! » Dans un premier temps, il devrait déjà rencontrer Christiane Taubira, la garde des Sceaux.

Yannick Sala affiche huit ans de barreau dont presque six au sein du cabinet de l'avocat choisi par la ville de Toulouse, dans le dossier AZF, Christophe Leguevaques. Un « maître » à plus d'un titre, pour lui, puisqu'il fut son professeur à l'université Panthéon-Sorbonne et son premier pourvoyeur de stage.

Le CV de ce gamin d'Aulnay-sous-Bois (93), pas vraiment jeune-de-banlieue -il est le fils aîné d'un anesthésiste et d'une infirmière -, avait su convaincre : bénévolat, accompagnement et arbitrage sportifs... Sinon une promesse d'altruisme, du moins une « évidence de l'investissement associatif et syndical », inculquée par Antoinette, grand-mère paternelle et initiatrice aux notes de Prokofiev.

C'était avant, bien avant cette première plaidoirie au concours Lysias, réservé aux étudiants en droit. Il n'était alors qu'en deuxième année, mais il eut, ce jour-là, face à ses juges d'un jour, dont l'avocat Henri Leclerc, l'intime conviction qu'il était, et qu'il serait pour toujours, à sa place."



Valerie Landrieu