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LOÏC DUSSEAU – DISCOURS DE CANDIDATURE A LA 1ere VICE-PRESIDENCE



Loîc DUSSEAU
Loîc DUSSEAU
Loïc DUSSEAU - Discours de candidature à la 1ère vice-présidence
61ème Congrès de la FNUJA – La Grande Motte 07/05/2005


Mes chers amis,

Je suis bien évidemment très fier et particulièrement ému d'avoir à vous présenter ma candidature à la 1ère vice-présidence de la FNUJA.

Fierté d'avoir un jour à succéder à ces anciens présidents qui jeudi – certains jusqu'à ce jour - nous ont honorés de leur compagnie, qu'il s'agisse de Jean-Claude WOOG, Jeanine BARIANI, Paul-Albert IWEINS, Rémi de GAULLE, Marc RINGLE, - je leur ai promis de tous les citer -Anne VOITURIEZ, Eric AZOULAY, Anne CADIOT, Xavier-Jean KEITA, David GORDON KRIEF ou Jean-Luc MEDINA. Et je n'oublierai pas Edouard de LAMAZE qui, particulièrement triste de n'avoir pu se joindre à nous pour la première fois au cours de ces 15 dernières années, m'a demandé de vous saluer chaleureusement.

Emotion donc de me retrouver face à vous...

En réfléchissant aux arguments qui pourraient vous déterminer à me couvrir massivement de vos suffrages, en me remémorant ce parcours syndical qui devait me conduire un jour à la Grande Motte, je me suis aperçu que ma candidature à la 1ère VP était en fait accidentelle, au sens où elle n'était pas prévisible.

Je suis d'une génération, né en 1966, au sein de laquelle les talents et les ambitions qui les accompagnent encombraient l'UJA de Paris. Je suis d'une génération qui aura atteint la limite d'âge de 40 ans en 2006. Je suis d'une génération impitoyable où il n'y avait pas de place pour tout le monde. Il fallut faire des choix et c'est le plus provincial des parisiens que l'UJA de Paris a finalement décidé de vous présenter.

C'est en 1990 que ce nantais de naissance puis angevin d'adoption est monté à la capitale pour y découvrir la Sorbonne et le CRFPA de ... Versailles !

Les responsabilités associatives que j'avais assez tôt assumées au sein de la Faculté de droit d'Angers (où j'avais présidé pendant 3 années l'ADDA – Association Dynamisme Droit Angers) me conduisirent naturellement à me faire élire délégué pré-stagiaire de l'UJA de ... Versailles, alors présidée par Nicolas PERRAULT, actuel Bâtonnier de ce prestigieux Barreau de la Couronne.

Et c'est ainsi qu'avec mon UJA de l'époque, j'ai assisté en mai 1991 à mon premier Congrès de la FNUJA organisé déjà par l'UJA de Montpellier, avec cette mémorable soirée déguisée à Sète sur le thème des marins et des p...

Le CRFPA de Versailles était toutefois en ces temps reculés (qui allaient produire la toute première génération d'avocat-conseil fusionnés exerçant à compter du 1er janvier 1992) dirigé, non déjà par Xavier CIRADE, mais par un ancien avocat au Barreau de Paris devenu magistrat - le regretté Jean-Claude FOUQUE – qui avait la manie d'envoyer ses pré-stagiaires chez ses prestigieux amis tels que Jacques VERGES ou Daniel SOULEZ LARIVIERE.

C'est ainsi que je me retrouvai chez ce dernier où je devrai connaître 7 années de formidable collaboration, de ces collaborations idéales que nous promouvons à la FNUJA : rémunération décente, formation par le maître de stage, faculté de développer sa clientèle personnelle à tel point qu'elle a permis mon installation en septembre 1998. Aux côtés de SOULEZ, je ne pouvais bien entendu que m'intéresser également aux problèmes de notre belle profession et de la Justice en général.

Entre temps, le virus de l'UJA m'avait également rattrapé et c'est à la Commission pénale de l'UJA de Paris, aux côtés de Pierre-Olivier SUR et même d'Olivier GUILBAUD, que je fis mes premières armes avant d'avoir le privilège d'animer la Commission pénale de la FNUJA de 1998 à 2001 sous les présidence successives de Jérôme CAYOL, Xavier-Jean KEITA et Jacques-Philippe GUNTHER.

Souvenez-vous, c'était l'époque de la loi GUIGOU que nous n'hésitions pas à qualifier de « réformette » - expression qui avait offusqué Christine LAZERGE, alors rapporteuse du projet à l'Assemblée nationale (et qui était avant-hier parmi nous pour débattre de la Constitution européenne), lors d'un débat où, représentant la FNUJA, je l'avais affrontée sur LCI - , une époque pleine d'espoirs déçus pour les droits de la défense, mais une époque où, grâce à la confiance de nos présidents successifs, j'ai énormément appris.

Et puis, après avoir tout de même été battu à la délégation nationale de la Fédé lors du Congrès de Nantes, ce fut mon entrée au bureau de l'UJA de Paris sous la présidence de Bruno MARGUET, puis la présidence de celle-ci en 2003-2004, une présidence bien entendu marquée par l'organisation, avec entre autres mon ami Christophe THEVENET, du 60ème Congrès de la FNUJA qui, me dit-on, restera un grand souvenir de l'histoire de notre Fédération.

Cette année de présidence de l'UJA de Paris fut également pour moi l'occasion de mieux apprécier encore la FNUJA dont j'étais déjà, de par mes origines, naturellement proche. Au delà du Congrès, c'était déjà un combat mené main dans la main avec Jean-Luc MEDINA contre les excès de la Loi PERBEN II. Souvenez-vous du dépôt aux portes de l'Assemblée nationale d'une gerbe dédiée à la présomption d'innocence, image qui portera notre combat à la une des médias et notre chère Fédé à la pointe de la contestation. Avec Jean-Luc, nous proposions à l'époque à la Chancellerie de réfléchir d'urgence à une loi consacrée au renforcement des droits de la défense. Il aura fallu plus d'un an et l'incarcération de notre confrère France MOULIN pour qu'enfin il soit accédé à notre demande. Il faudra que nous revendiquions cette victoire si mince soit-elle et que nous participions au groupe de travail en cours de constitution afin que la parole du jeune Barreau soit entendue.

Ce sont ces combats qui m'ont donné l'envie de continuer à servir notre profession, c'est l'organisation de ce Congrès de Paris 2004 qui m'a convaincu de poursuivre cette mission au sein de la FNUJA.

Ce parcours que je vous ai brièvement décris, cette histoire d'angevin échoué au Barreau de Paris, est à mon sens le gage d'une candidature de rassemblement.

Cette candidature n'aurait pas été possible sans la bénédiction de ma femme Blandine, de mes filles Hermine et Bettina, de ma maîtresse… l'UJA de Paris, de sa future présidente Nathalie FAUSSAT, et de mon associé Pierre GONSARD et nos collaborateurs, auprès desquels je tenais présenter publiquement mes excuses anticipées pour ces 2 années d'absence qui les attendent.

Dès demain (si je suis élu), Alain GUIDI, notre nouveau président, pourra compter sur moi, sur mon enthousiasme, sur mon expérience, sur mon amour de la Défense, sur ma passion pour la profession d'avocat, et sur mon amitié aussi car nous ne devrons jamais oublié, en hommage à Henri DELMONT, qu'avant tout, à la FNUJA, ce qui nous guide, aujourd'hui comme lors de sa création dont nous fêterons en avril 2007 la 60ème anniversaire, c'est l'amitié entre les jeunes de tous les barreaux.
Mardi 31 Mai 2005
Loîc DUSSEAU